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La formation professionnelle, une chance pour les recalés au bac



Chaque année, ce sont plus de 300 000 candidats qui ratent l'examen du baccalauréat, dont bon nombre ne reviennent pas au lycée, mais s'orientent vers la formation professionnelle pour continuer leurs études, dans un cycle de TS (technicien supérieur). Pour ces potentiels demandeurs, mais aussi pour les nombreux bacheliers et même des licenciés de l'université, le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels mène des efforts particuliers, pour répondre à leurs v?ux, en particulier pour certaines spécialités très prisées. Il s'agit notamment de leur assurer une place pédagogique au sein des 121 instituts nationaux spécialisés de formation professionnelle (INSFP), qui forment, chacun selon sa spécialisation dans différents domaines, notamment l'art et l'industrie graphique, le bâtiment et les travaux publics, le froid et la climatisation, la maintenance automobile, l'agriculture et l'industrie agroalimentaire, l'hôtellerie et le tourisme, l'automatisme. Cependant, en dépit du fait qu'ils sont renforcés par 13 autres nouveaux INSFP qui ouvriront pour la première fois en septembre, ces instituts ne peuvent accueillir annuellement plus de 100 000 stagiaires et apprentis, pour une capacité de près de 40 000 places pédagogiques en résidentiel, les capacités pédagogiques réelles du secteur s'avèrent donc bien en deçà de la demande. D'où l'annonce, à la veille de la prochaine rentrée, par le département de Mohamed Mebarki, de mesures destinées à pallier les difficultés de prise en charge des demandeurs de formation, entre autres par le recours à d'autres modes de formation, notamment la formation par apprentissage en partenariat avec l'entreprise économique. Cela étant, et pour répondre à la sempiternelle question de l'adéquation de la formation aux besoins du marché, l'offre de formation, dont fait état le département de la Formation professionnelle, consiste d'abord, en 122 spécialités relevant, dont 7 nouvelles spécialités introduites pour la première fois dans la nomenclature des spécialités (éditée en 2018), telles que la conduite des travaux de restauration du patrimoine bâti, l'industrie plastique, l'installation et la maintenance des systèmes d'alarme et de vidéosurveillance, la gestion du commerce de détail, etc.Il est question, en outre, de la décentralisation de certaines formations très prisées, mais n'existant que dans la capitale, comme une autre mesure facilitant la prise en charge de ces candidats au cycle de TS. En effet, pour permettre aux candidats des autres wilayas de suivre une formation professionnelle dans l'une des spécialités très sollicitées, le secteur procède à sa décentralisation au niveau des établissements d'autres wilayas, disposant de moyens nécessaires pour assurer la formation en résidentiel, ou en apprentissage lorsque l'établissement est implanté dans un bassin de production favorable. À titre d'illustration, les formations liées aux techniques audiovisuelles sont programmées, en plus de la wilaya d'Alger, à Ouargla, à Oran et à Boumerdès. Les formations liées aux arts et industries graphiques à Blida, à Sétif, à Constantine, à Oran et à Ghardaïa ; la maintenance automobile à Souk-Ahras, à Oran, à Guelma et à Mascara. Cette décentralisation des formations permet d'assurer une équité dans les choix, notamment au profit des candidats issus des zones rurales et urbaines défavorisées, et de réaliser un équilibre en termes de postes à offrir par wilaya, indique le ministère, qui assure que toutes les dispositions sont prises pour prendre en charge la demande d'inscription à la formation professionnelle.
A. R.
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