Algérie

La formation, pierre angulaire pour relancer le tourisme Plusieurs projets sont en cours de réalisation


La formation, pierre angulaire pour relancer le tourisme Plusieurs projets sont en cours de réalisation
On ne peut parler de relance du secteur du tourisme sans évoquer la formation, pierre angulaire pour son développement. Les pouvoirs publics ont mis en place un important programme pour renforcer la formation et hisser ainsi les prestations de services aux standards internationaux.
En plus de ceux déjà existants à l'hôtel El Aurassi, Tizi Ouzou, et Boussaâda, plusieurs projets d'établissements de formation sont en réalisation, à l'exemple de l'Ecole nationale hôtelière et de restauration d'Aïn Benian. Les travaux se font à un rythme soutenu ce qui permettra sa réception d'ici la fin de l'année en cours. Cet important projet est réalisé par la Société d'investissement hôtelier (SIH), qui a à son actif la réalisation des hôtels Sheraton d'Alger et d'Oran, ainsi que le Marriott de Tlemcen. Il est implanté sur une surface globale de 168 000 m2, avec une capacité de 880 places pédagogiques.
Cette école s'inscrit dans le cadre de la mise en application du Schéma directeur d'aménagement du tourisme à l'horizon 2025 (Sdat 2025), qui prévoit, entre autres, «le renforcement du nombre de structures de formation spécialisée dans le tourisme et l'hôtellerie», a expliqué le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, M. Hadj Saïd, lors de sa visite d'inspection qui l'a mené le mois dernier sur le site. Elle arrive à point nommé pour combler le déficit existant en matière de formation hôtelière, d'autant que la demande pour ce type de formation se manifeste de plus en plus. La nouveauté pour cette nouvelle infrastructure c'est qu'elle sera gérée par l'Ecole supérieure de l'hôtelière du canton de Lausanne (Suisse) pendant une durée de 8 ans, pour la mise à niveau des programmes pédagogiques en vue de les mettre en conformité avec les normes internationales. Cette durée, selon les dires du secrétaire d'Etat, «est suffisante pour transférer le savoir-faire de cette institution et former des stagiaires et des formateurs capables de prendre en charge la formation dans ce secteur exigeant en matière de qualité de service».
Pour l'heure, l'Algérie dispose de 181 établissements de formation, toutes catégories confondues, dont 4 relèvent du ministère du Tourisme et de l'Artisanat et 34 du secteur privé. Le reste de la formation se fait au niveau des Centres de formation professionnelle (Cfpa). Malgré cela, les places pédagogiques restent extrêmement insuffisantes, puisque les prévisions font état d'une demande de formation dans le domaine du tourisme qui atteindra les 200 000 places pédagogiques par an d'ici à l'horizon 2015. C'est justement pour faire face à cette demande importante qu'une autre école sera implantée dans la wilaya de Tipasa. Cette école supérieure du tourisme, avec ses 1 200 places pédagogiques et un internat de 800 places, est considérée comme étant la plus grande école de tourisme en Afrique. Cette structure sera bâtie sur une superficie de 12 hectares, et sera également dotée d'une très grande salle de conférence d'une capacité de 1 500 places.
Bien d'autres établissements de formation sont prévus pour offrir des places supplémentaires. Mais l'important c'est tout aussi d'intégrer dans cette formation les notions d'hygiène, de qualité et de sécurité alimentaire, chose qui fait actuellement défaut en Algérie. De l'avis d'un expert français qui a assisté aux assises nationales du tourisme, ces notions ne sont pas assez développer dans le cursus de formation en Algérie. «L'hygiène et la sécurité ne doivent pas être perçues par les hôteliers et restaurateurs comme une contrainte légale mais comme une démarche qualité», ont conclu les participants à cette rencontre selon lesquels l'apport du secteur du commerce est important pour assurer cette montée en gamme. C'est pourquoi, il a été proposé d'encourager l'adoption par les hôteliers et les restaurateurs de la démarche Haccp à la place des règles d'hygiène et de sécurité normatives, et de mettre en harmonie la nomenclature des professions de l'hôtellerie et du tourisme entre les services du ministère du Tourisme et ceux du ministère du Commerce (Cnrc).
B. A.

Extrait du discours de M. Ousmane Ndiaye, directeur régional pour l'Afrique à l'OMT aux Assises nationales du tourisme
En 2012, les arrivées de touristes internationaux ont atteint le chiffre de 1,035 million soit une
progression de 4% par rapport à 2011. Les pays émergents, avec +4,1% d'augmentation, ont pris le pas sur les pays à économies avancées avec +3,6%. L'Asie et le Pacifique ont enregistré les résultats les plus vigoureux.
Les perspectives pour l'année 2013 s'annoncent positives. Les arrivées de touristes internationaux vont augmenter mais à un rythme de croissance de 3%, plus lent qu'en 2012.
En dépit des différentes crises qui ont frappé le monde au cours de ces quatre dernières années, l'évolution du tourisme en Afrique s'est
caractérisée par une progression des arrivées
touristiques. L'Afrique a pour la première fois dépassée la barre des 50 millions de visiteurs. Le continent est passé de 49,2 millions de touristes, en 2011, à 52,3 millions en 2012.
Les prévisions de l'OMT indiquent que le
continent recevra en 2020 quelque 85 millions d'arrivées de touristes internationaux et environ 134 millions à l'horizon 2030. La part de l'Afrique dans le tourisme mondial, qui est actuellement de 5%, passera à 6,3% en 2020, et à 7,4% en 2030. Il est à noter aussi que le rythme de progression des arrivées de touristes internationaux en Afrique, de 5,4% entre 2010 et 2020, et 4,6% entre 2020 et 2030, sera plus rapide que pour toutes les autres régions du monde. Ces chiffres confirment le dynamisme qui caractérise le
tourisme africain, dont la marge de progression est encore très grande'
Je voudrais saisir cette occasion pour féliciter le gouvernement algérien d'avoir inscrit le secteur du tourisme parmi les axes prioritaires de son
programme de développement économique et social, en élaborant sa stratégie nationale pour le développement de ce secteur'
L'OMT est prête à apporter à votre pays, l'Algérie, son expertise pour promouvoir un
tourisme respectueux de l'environnement qui doit être le substrat sur lequel il doit se développer. L'Afrique reste une de nos priorités et nous avons le devoir d'assistance pour faire de son tourisme un secteur clé de son économie. Notre objectif en travaillant avec le gouvernement algérien sera de l'aider à diversifier son économie en jouant
pleinement la carte du tourisme, option qui est
la sienne.
B. A.


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