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La forêt Bousselam convoitée Espaces récréatifs



Le silence de la commune a donné des idées à des maquignons du foncier qui veulent privatiser ces terrains dont l'accès sera payant.
Située à la lisière de Oued Bousselam et des moulins d'Eriad Sétif, la forêt «récréative», n'ayant de récréative que le nom, attire, hiver comme été, des centaines de férus du footing, des rencontres de football et de ballades pédestres. Supposé donc être un espace de villégiature, de détente et de loisirs, l'espace s'étendant sur plusieurs hectares, fait pitié. Abandonné à son triste sort, l'endroit, pourtant très fréquenté, ne dispose, hélas pas, de la moindre commodité. Devant faire l'objet d'une réhabilitation, pour laquelle la commune aurait prévu une enveloppe de plus de 95 millions de dinars, il se trouve dans un piteux état alors qu'il dispose de bon nombre d'atouts pour être un espace de repos pour les citoyens de Sétif.
De nombreux habitués de l'endroit diront à ce propos: «La municipalité, propriétaire des lieux, qui s'est donnée la peine d'ériger quelques terrains de football en béton, a oublié d'entretenir ce lieu public qui «végète» dans la boue, la poussière et divers autres déchets. La forêt de Bousselam en mesure de générer des recettes à la collectivité, est mise à mort. Cette forêt qui est un don du ciel peut générer de substantielles recettes à la commune, qui ne fait malheureusement rien pour non seulement l'entretenir mais la valoriser par la réalisation de commerces et équipements (vestiaires et douches) nécessaires pour les terrains, à revoir absolument. Le remplacement de la pelouse en bitume par du gazon synthétique comme c'est d'usage sous d'autres cieux, n'est pas d'actualité. Les utilisateurs des lieux sont disposés à participer à une campagne de volontariat, pourvu que la municipalité mette le holà dans ce lieu n'ayant rien à envier à un dépotoir.
L'espace réservé aux enfants qui fait lui aussi pitié à besoin d'une attention particulière car la ferraille en place est d'une période révolue.» Expliquant mal la manière de faire des locataires de l'hôtel de ville, qui ne s'offusquent guère de la déliquescence dans laquelle patauge l'endroit, nos interlocuteurs enfoncent le clou: «Le silence de la commune a donné des idées à certains maquignons du foncier qui ne ratent aucune occasion pour mettre la main sur la moindre parcelle de terrain à Sétif où le mètre carré coûte désormais une fortune. Figurez-vous que la camorra du foncier (le mot n'est pas fort) qui convoite la forêt, se prépare pour s'offrir ce 'patrimoine' comme elle l'a fait auparavant. Disposant de complicités qui leur montrent la 'voie' et les 'tuyaux' pour réussir leur action, les machiavels qui étudient bien leur coup, ne veulent ni plus ni moins que privatiser ces terrains dont l'accès ou l'utilisation sera payante. Devant une forte demande, de substantiels gains sont garantis.»
Nos interlocuteurs tirent la sonnette d'alarme. Pour connaître le son de cloche de la municipalité, on a pris attache avec le P/APC, Mohamed Dib, qui dément: «Je suis étonné d'apprendre une telle nouvelle. Je tiens à démentir une telle information dénuée de tout fondement. Je ne laisserai personne brader ou vendre un centimètre du patrimoine de la cité. Pour la gouverne de ces gens-là, la forêt récréative de Bousselam sera réhabilitée. Une enveloppe de plus de 100 millions de dinars a été allouée à l'opération. Une étude est dans ce sens engagée.»
En attendant son relookage, la forêt est, en outre, infestée par des dés'uvrés, devenus les maîtres des lieux, lesquels ont, de temps à autre, besoin d'une virée des services de l'ordre.
Les citoyens en manque de lieux de défoulement attendent la rénovation qui va prendre du temps. L'exemple des feux tricolores étaye de tels propos.
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