La présente note* relative à l’étude de la foggara, notamment dans la région du Touat-Gourara et Tidikelt est de contribuer, aussi peu que cela à la mise en évidence de l’opportunité et de l’urgence de la sauvegarde de ce monument hydraulique, séculaire et culturel. En Algérie, ce système traditionnel de captage et de canalisation des eaux dans les Oasis a survécu depuis des siècles, mais malheureusement pour une multitude de causes, notamment anthropiques, aujourd’hui sa survie s’amenuise et son déclin s’approche inéluctablement, sauf dans le cas où un plan de sauvetage est mis en oeuvre très rapidement. Dans les Oasis Algériennes, la foggara s'est développée principalement dans la région du Touat, Gourara et de Tidikelt, elle réalise à la fois le captage et l’adduction d’eau de la nappe aquifère et ce, par un système de galeries drainantes en pente très douce, avec des puits d’aération et d’évacuation de remblais. L’eau débitée se situe à un niveau légèrement supérieur à celui des jardins, permettant ainsi une irrigation par gravité. Le choix de ce mode de captage et d’irrigation est déterminé par des considérations, socio-économique,
édaphique et climatique. Il faut reconnaître aussi que l’hydrogéologie spécifique à la région a concouru à cette ingénieuse réalisation.
En vue de contribuer à la compréhension du système d’alimentation et de fonctionnement de la foggara, un programme d’études, financé par la Commission Européenne (CE) a été mis en oeuvre. L’objectif du projet est d’entreprendre une l’étude comparative des systèmes de galeries drainantes dans les pays de la Méditerranée occidentale, avec la collaboration des pays du Maghreb (Algérie-Tunisie et Maroc) ** A cet égard, la présente note contributive est axée principalement sur des propositions de réhabilitation et de sauvegarde de la foggara, mode de captage et de canalisation ancestral, qui pourrait être classé patrimoine universel de l’UNESCO.
Pour ce faire, cette modeste contribution est structurée comme suit :
• Informations hydrauliques
• Description et fonctionnement
• Inventaire et débits soutirés
• Contraintes et problématique de gestion
• Besoins en eau et perspectives de développement
• Amélioration de débit et protection
• Propositions de sauvegarde de la foggara
• Conclusion
* Note préparée par A.KHADRAOUI, sur demande de la DEAH (MRE) par courrier n°407
en date du 11 juillet 2007.
**Le projet a été lancé au mois de mai 2003 et vise la compréhension du fonctionnement des
galeries drainantes dans les pays européens et du Maghreb, en vue de leur mise en valeur et ce,
comme un patrimoine mondial. Une première réunion a été tenue officiellement le 24 janvier 2004 à
Matera (Italie) et a regroupé les différents chefs de projets nationaux, L’Algérie a été représentée
par l’Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme d’Alger. Une visite de terrain a été
effectuée dans la région d’Adrar et un rapport bibliographique sur les foggaras de la région a été
élaboré par l’équipe du projet (EPAU et IPOGEA Sud Timi)
b.mohammed - adrar, Algérie
04/03/2011 - 12096
Tous les efforts ,tous les travaux,toutes les recherches qui soient faits dans le domaine de l'hydraulique dans notre pays et surtout dans notre Sahara sont vitaux et ne pourraient être que d'un apport certains pour l'amélioration de la vie au grand sud ainsi que pour une meilleure compréhension de la bonne gestion d'une ressource naturelle qui serait dans quelques décennies dénommée l'or blanc et pourrait être un sujet de convoitise et aussi source de conflits.
Donc dès à présent sachons de quelle manière gérer tout cette richesse ,ne point la gaspiller et savoir par quels moyens, par quelles techniques la conserver, la protéger.......
Bon courage à tous ceux qui, de près ou de loin, essayent de faire un tant soit peu pour aider, contribuer dans ce domaine si essentiel et si stratégique qu'est celui de l'eau.
LEMILITANTSANSFRONTIERES - Poète/Nouvelliste - Biskra
31/10/2009 - 4465
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Posté Le : 04/01/2009
Posté par : hichem
Ecrit par : A.KHADRAOUI
Source : www.abhs.dz