Algérie - A la une


La fête
Où est passé le made in Algeria' En cette période de fêtes de fin d'année, la fièvre acheteuse s'empare des citoyens. Mais dans les boutiques, une place de choix est faite aux produits importés. Les articles produits localement n'ont visiblement pas la cote. Le produit consommé made in bladi n'est pas encore entré dans les moeurs. C'est une question qui préoccupe particulièrement les décideurs politiques, les patrons et les syndicats des travailleurs car il y va de la survie de centaines de petites entreprises et de la préservation de centaines de milliers d'emplois. Les discours diffusés depuis des années n'ont en rien inversé la tendance. On en est encore à échafauder des thèses pour enrayer le phénomène de désaffection des consommateurs vis-à-vis des produits fabriqués sur le territoire. La question est si grave qu'elle est abordée régulièrement dans les rencontres entre le gouvernement, le patronat et les syndicats. L'une des pistes avancées pour vaincre l'hésitation de la ménagère et des chefs de familles et des jeunes est celle d'instaurer le crédit à la consommation. A condition qu'il soit permis seulement pour l'acquisition de produits locaux. Mais cette solution ne satisfait pas tout le monde. Il est objecté que les matières premières et les divers composants continuent d'être importés. Pour s'attaquer à ce second problème, c'est le contingentement qui est proposé à côté de l'imposition de nouvelles taxes.
Une tentative est déjà mise en oeuvre pour favoriser le médicament algérien, mais peu de succès ont été réalisés si l'on se fie aux statistiques des Douanes qui constatent une envolée des importations.
L'appareil productif national peine visiblement à satisfaire les demandes des consommateurs. Au regard de la facture des importations de plus de 50 milliards de dollars en marchandises, il est aisé de conclure que de nombreuses opportunités s'offrent aux entrepreneurs. Mais comme la compétitivité n'est pas au rendez-vous, les appels continuent d'être lancés aux étrangers pour installer des usines en Algérie. Pourtant, là aussi, l'aventure n'est pas exempte d'embûches. Les barrières à l'investissement sont régulièrement rappelées. Et il n'y a pas que la règle des 49/51% qui fait débat. Le climat des investissements fait, sans cesse, l'objet de remontrances, aussi bien par les patrons locaux, que par les partenaires étrangers.
Toutes ces difficultés sont incompréhensibles. On conçoit mal le fait que les indicateurs économiques comme le niveau de la dette et le montant de l'investissement public n'aient que peu d'incidence sur l'activité de l'entreprise qui peine à tirer son épingle du jeu devant la concurrence étrangère. C'est ce qui se vérifie encore une fois lorsqu'on constate le nombre de citoyens qui se bousculent devant les magasins qui proposent des produits importés. Tous ces dossiers seront à nouveau à l'ordre du jour d'une rencontre sur l'industrie nationale qui se tiendra l'année prochaine à l'initiative de l'Ugta.
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