Algérie - Algériens en Nouvelle-Calédonie

La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie



La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie
C’est suite à un déplacement professionnel en Nouvelle-Calédonie que m’est venue
l’idée de rendre visite à une communauté d’origine algérienne.

La présence en ces lieux de cette communauté remonte à
plusieurs générations. Elle est issue d’anciens déportés d’Algérie qui avaient
participé au soulèvement contre l’armée d’occupation du pays. Jugés, ils furent
exilés vers la Nouvelle-Calédonie. Les premiers arrivants de cette communauté furent
déportés en 1873. La grande majorité réside dans la vallée de Nessadiou et Bourail,
une petite ville proche de cette vallée. Quelques mots d’histoire nous permettront
de suivre la trace de ces déportés qui ont fait souche à plus de 20 000 km de leur
pays natal.

Insurrection

Les principales causes des différents soulèvements populaires en Algérie, dont celui
de 1871, sont l’occupation du pays, l’oppression, la misère et l’arbitraire. Le
décret Crémieux de 1870 attribuant à tous les Israélites résidant en Algérie la
nationalité française et l’accès aux droits qui en résultent ne fut que le
détonateur et non la cause majeure comme citée par certains historiens de l’époque
coloniale. Après la dernière campagne de Kabylie menée par le général Randon en
1857, l’occupant pensait que l’Algérie était « pacifiée ». Par la suite, la
population eut à subir d’autres fléaux. C’est ainsi que près de 500 000 personnes
périrent suite à des famines effroyables durant les années 1867, 1868 et 1869.

Malgré l’opposition du général Mac-Mahon, gouverneur général, une commission
d’enquête s’est rendue sur place et a pu constater que l’administration coloniale
n’a même pas essayé de venir en aide à ces malheureux. A cela s’ajoutent les
interminables dépossessions des biens et
des terres qui étaient redistribuées aux nouveaux colons et autres indésirables de
la métropole. Beaucoup de tribus se soulèvent, dont la confrérie des Rahmania de
Seddouk avec à sa tête Mohamed Améziane Ben Cheikh El Haddad, les Mokrani de la
kalaâ des Beni Hammad de Medjana. En 1871, des spahis se mutinent dans la région
constantinoise et s’associent à la tribu des Hanencha pour assiéger Souk Ahras. Le
soulèvement se généralise peu à peu et embrase presque tout le pays. Avec pour
seules armes la foi, le courage et la détermination et un rapport des forces
défavorable, la révolution finit par être jugulée par l’occupant.

Jugement des chefs de l’insurrection

Le 10 mars 1873, s’ouvre au tribunal de Constantine le procès des chefs de
l’insurrection ou de ceux ayant miraculeusement échappé aux conseils de guerre et
exécutions sommaires. Sur les 212 accusés, 149 sont maintenus en prison. Un arrêt
d’accusation établi le 21 septembre 1872 les renvoie devant la cour d’assises de
cette juridiction. L’acte d’accusation leur est notifié les 9 et 26 décembre 1872.
Le verdict sans appel fut la déportation en Nouvelle-Calédonie de la plupart d’entre
eux. Feront partie du lot, Mokrani Boumezrag, Aziz Ben Cheikh El Haddad et son frère
M’hamed. Avant leur embarquement pour l’exil forcé, ils seront internés au fort de
Quélern (Brest) et à l’île d’Oléron.

Déportation

Un peu d’histoire permettra de mieux comprendre le fond du problème de la présence
de ces descendants de déportés algériens en Nouvelle-Calédonie. Ce pays a été
initialement peuplé par des Mélanésiens arrivés dans de grandes pirogues il y a 2000
à 3000 ans. Il a été baptisé en 1774 par le capitaine anglais Cook quand il débarqua
pour une halte en route pour la Nouvelle-Zélande. Le territoire est de nouveau
repéré par le Français d’Entrecasteaux. En septembre 1853, l’amiral français
Febvrier-Despointes proclama la Nouvelle-Calédonie territoire français. Depuis 1863,
elle devient terre d’exil pour de nombreux « bagnards » français qui se sont rendus
coupables de délits ou de crimes de droit commun ainsi que pour les communards
français de Paris qui se sont soulevés contre le pouvoir en place. Elle le devient
aussi pour un grand nombre d’Algériens injustement déportés à partir de 1873 qui se
sont révoltés contre l’occupant français. Ces déportations, rythmées par les
différents
soulèvements populaires, se sont poursuivies bien au-delà de 1881. Cette révolte
initiée par Mohamed El Mokrani éclate en Kabylie peu après les événements de la
commune de Paris en 1871.

Compagnons d’infortune des déportés algériens
Les communards de la révolte de Paris de 1871 subiront eux aussi le même sort, plus
de 4200 seront déportés en Nouvelle-Calédonie et au moins 400 décéderont durant
cette déportation. Certains, après leur libération, témoigneront des conditions de
transport et de vie ainsi que des traitements inhumains infligés à ces déportés
algériens qu’ils appelleront les Arabes. Les plus illustres sont Henri Rochefort,
journaliste et écrivain, il réussit à s’évader en 1874 de Nouvelle-Calédonie avec
ses compagnons ; Louise Michel la « pasionaria » des événements de la commune de
Paris de 1871 (une station de métro de Paris porte son nom). On peut citer aussi
Jean Allemane, député du XIe arrondissement de Paris, qui les a beaucoup côtoyés et
dont les écrits ont beaucoup servi à rétablir certaines vérités volontairement
faussées par des militaires de l’époque pour justifier les mauvais traitements et
tortures infligés à ces déportés algériens.

Amnistie

Deux lois d’amnistie des déportés sont promulguées par le gouvernement français. Une
loi d’amnistie partielle datée du 3 mars 1879 et une loi d’amnistie générale datée
du 11 juillet 1880. Ces lois concernaient tous les déportés sans discrimination
aucune. Dans les faits, usant de tous les subterfuges et interprétations
tendancieuses du contenu de ces lois, l’administration locale ne libéra que les
déportés issus de la révolte de la commune de Paris. Beaucoup de ces anciens
communards, après leur libération, militèrent pour l’application des lois, qui leur
ont permis de rejoindre leur famille, aux insurgés algériens. Henri Rochefort, Jean
Allemane et Louise Michel furent parmi les plus actifs. Les grands écrivains Victor
Hugo et Emile Zola militèrent sans relâche pour l’amnistie des déportés de la
commune de Paris, mais aucun écrit ne mentionne qu’ils aient associé dans leurs
actions le cas des déportés algériens. En 1871, Victor Hugo écrit même un poème Viro
Major qu’il dédie à
Louise Michel.

Morts en exil

Beaucoup de déportés algériens périrent durant leur déportation, Jean Allemane cite
le chiffre de deux tiers morts durant leur détention. Certains furent enterrés à
l’île des Pins avec d’autres déportés communards, morts aussi en détention. Avant de
quitter définitivement cette île, les communards avaient érigé un monument à
proximité du cimetière. Il y a quelques années, ce monument de mémoire a été
entièrement restauré.

Mokrani

Mohamed Mokrani, ancien bachagha de la Medjana, a été l’un des chefs de premier plan
de l’insurrection de 1871, il tombe au champ d’honneur au début de cette guerre à
Oued Soufflat. Son frère Bou Mezrag le remplace à la tête de l’insurrection. Après
sa déportation, tous ses biens et ses terres seront spoliés et remis à des colons
français. Il sera privé de la loi d’amnistie. Trente ans après son exil forcé, Bou
Mezrag est toujours resté un danger pour le pays occupant. Ce n’est qu’en janvier
1904 qu’il sera gracié. Il rejoindra son pays au mois de juillet de la même année
pour mourir une année plus tard.

Aziz Ben Cheikh El Haddad

Condamné lui aussi à la déportation, on l’embarque le 31 août 1874 sur un bateau qui
l’emmènera en Nouvelle-Calédonie après une traversée de cinq mois environ. En 1881,
il réussit à s’évader de Nouvelle-Calédonie pour rejoindre l’Australie, pays le plus
proche. M’hamed, son frère qui fut son compagnon de détention, ne parviendra à
s’évader de Nouvelle-Calédonie que le 5 décembre 1886. Il rentre en Algérie en
utilisant de faux papiers. Après la parution de la loi d’amnistie, Aziz Ben Cheikh El Haddad se rend à Paris pour réclamer la restitution de ses biens, il profite de
l’occasion pour visiter un de ses compagnons d’infortune, le communard Eugène
Mourot. Il décédera à l’âge de 55 ans dans le domicile de ce dernier situé face au
cimetière du Père-Lachaise. Son corps sera rapatrié pour être enterré en Algérie
grâce à une collecte d’argent organisée par d’anciens communards.

Vallée de Nessadiou

La route menant de Nouméa vers Bourail est la RT1, l’équivalent d’une route
nationale chez nous. Après une heure et demie de route, on débouche sur le col des
Arabes situé au sommet d’une plaine verdoyante. Quelques kilomètres plus loin au bas
de la RT1, se trouve le cimetière des Arabes. Là, sont enterrés la plupart des
anciens déportés algériens. J’étais ravi de trouver quelques personnes affairées à
l’intérieur d’un hangar servant de lieu de réunion et de service. Après les
présentations d’usage, ils m’invitèrent à la « waâda » donnée par une personne pour
commémorer la mort de sa mère enterrée l’année passée. Le mot « waâda » utilisé par
mon interlocuteur m’a permis de situer l’effort que font ces gens pour rester
eux-mêmes, fiers de leur appartenance à une religion et ses traditions. Le terrain
du cimetière a été gracieusement offert à la communauté par un certain Miloud dont
une partie de la famille y est enterrée. Le premier homme enterré dans ce cimetière
s’appelle Moulay, il
fut par la suite déclaré marabout de la communauté. Dans ce même cimetière, sont
enterrées deux personnes de religion chrétienne. A mon désir d’en savoir plus, mon
guide me répondit que ces personnes, peu avant leur mort, avaient exprimé le
souhait d’être enterrées au milieu des autres musulmans en gardant les mêmes rites,
tombes orientées vers La Mecque de la même manière que les autres. Un palmier haut
de plus de 15 m planté à l’intérieur et au bout du cimetière indique la direction
de la « qebla ». Non loin du cimetière se trouve la mosquée construite grâce à
l’aide bénévole d’un Algérien au nom de Touati ; ils furent unanimes à le remercier
pour tout ce qu’il leur a apporté comme aides et connaissances sur la religion
musulmane. Kader Bouffenèche, président de l’association des musulmans de la
région, m’invita chez lui à Nessadiou. Notre discussion était principalement axée
sur l’histoire de l’Algérie au XIXe siècle, en particulier l’épopée légendaire de
l’Emir Abdelkader. Il
m’informa que lui et l’ancien maire de Bourail, Taieb Aïfa, avaient visité
l’Algérie en 1986 suite à une invitation officielle adressée par nos autorités.
Cette communauté souhaite garder des contacts avec l’Algérie ; l’exemple le plus
édifiant est la remise d’un chèque à la Croix-Rouge destiné aux déshérités du
séisme de Boumerdès.

Rachid Sellal Dr en mécanique au Loughborough University

Messages

1. La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie, 15 décembre 2005, 22:28, par dihia
Merci pour cet article. Je suis très contente d’apprendre que ces personnes dont les ancêtres ont subi la déportation n’ont pas oublié l’histoire de leur famille et de leur peuple. Ce récit m’a donné envie de les rencontrer aussi. J’ai trouvé votre description assez émouvante.

J’aurai bien aimé que M. Lucien-Samir OULAHBIB qui a publié un article sur ce site sur les effets positifs de la colonisation lise cet article. En effet, tout sociologue qu’il est, il n’a pas été capable de citer de quelconques données chiffrées pour appuyer ces dires.

1. La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie, 16 décembre 2005, 23:35, par MA
Présenter des KABYLES avec une identité ARABE est une atteinte à la dignitè des fils et filles du DJURJURA
C’EST TRES GRAVE.

OU EST L’INTERET DU SITE KABYLE .COM ???

2. La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie, 25 décembre 2005, 17:30, par boucle_dor
en effet, cet article ne mentionne jamais les Kabyles, mais il a le mérite d’exister, de raconter une horrible tragédie subie par les populations locales durant cette colonisation brutale.

ces évènements ont été très longtemps occultés et même de nos jours, l’information est inexistante, ce qui est injuste et mal ressenti par l’Algérie, par la Kabylie en particulier.

il serait bienvenu de parler et d’écrire encore, souvent, le rappel de ces faits douloureux, pour honorer la mémoires de ces déportés en particulier.

3. La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie, 28 décembre 2005, 14:22, par sade
Certes, je ne suis pas Kabyle mais un algérien arabophone d’origine berbère. Suite à mes dernieres visites des sites Kabyles, j’ai constaté un comportement de surcoit des Kabyles. Pour moi et d’ailleurs c l’avis des intelectuels, l’histoire inventée ou arrangée ne donne même pas un echo négatif alors que pensez vous du positif. Le realisme est le bon chemin pour defendre ou faire connaitre un patrimoine qui apartient à tout un peuple. Arrêtez svp vos conneries, l’auteur est un algérien realiste et non pas le Meddah du souk.

4. La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie, 29 décembre 2005, 23:30
Comment se dire arabophonne d’origine bérbére tu es comme ton berzidan qui se dit amazigh mais arabiser par l’islam, c’est comme islam rime arabité ce n’est pas notre cas et d’autres les Turcs,les Sénégalais,les indonésiens, les Pakistanais,qui sont plus nombreux et ne sont pas arabes, etc...C’est toi qui va arrêter tes conneries tu ne sais même pas ce que tu es tu as le Q assis sur deux chaises pauvre de toi.
Vive l’algérie libre vive tamazgha du RIF à la (SIWA en Egypte) aux iles CANARIES 11 pays plus de 60 millions d’imazighens.

5. La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie, 30 décembre 2005, 19:46, par sade
Tu m’oblige avec ta reponse de sortir du sujet dont l’objet " les déportés algériens " mais soyez tranquille Mr. même si je suis arabophone cela ne change absolument rien à mon amazaghité, mais tout simplement je regarde les choses d’un angle tout à fait différent à toi. ( J’espere t’as pas la même vision que bush celui qui n’est pas avec nous il est contre nous ) si cela le cas je suis contre toi et les gens comme toi mais jamais contre mes origines.

Je repete et je souligne, que l’auteur Mr. Sellal et d’ailleurs j’ignore s’il est Kabyle ou pas, n’a relaté sur son article que la vérité dépourvu de l’arrangement.

6. La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie, 20 août 2006, 17:48, par boutouil djamel
je suis un algerien et exacte de petite kabylie je suis a la recherche d’un cousin qui a ete parmis les presonniers en calidonie
sachant que il porte la famille boutouil lounis
a l’attente d’une reponse que je souhaite favorable veuillez agreez mes salutations les plus distinguées
l’intéressé
boutouil djamel

7. La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie, 6 octobre 2007, 17:03
bonsoir
moi je m’appelle boutouil djamel de petite kabylie si un peu bizare ke on a le meme nom et prenom contacter

8. La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie, 8 octobre 2007, 18:56, par rachid
slt je mappelle boutouil rachid jr suis kabyle vous pouvez me contactez au racheriki-14@hotmail.fr ok

2. Halte à la falsification !, 15 décembre 2005, 23:09, par Arezki
M. Sellal, un peu d’honnêteté vous ferait du bien.

Vous parlez des artisans de ce qui fut la plus grande révolte algérienne contre l’occupation française avant la Guerre d’Algérie sans citer une seule fois le mot "kabyle". Quelle prouesse ! Cette révolte est connue sous le terme "Insurrection Kabyle de 1871". Elle a eu lieu en Kabylie, cette région qui sera la wilaya III durant la Guerre de Libération, et nulle part ailleurs.

Pourquoi cette tentative de falsification ? Pour qui roulez-vous ?

1. Halte à la falsification !, 16 décembre 2005, 10:37, par Rezki
Azul !

Bien dit , il s’agit ici de l’histoire de la Kabylie et du peuple Kabyle ! L’Algérie est une créaion coloniale ne l’oublions pas.
Cependant il s’agit d’un très bon article qui met en lumière l’indépendance de la Kabylie à l’époque et toutes les souffrances provoquées par l’armée
coloniale .
Merci tout de même pour cette article malgré son coté algérianiste.

Pour une Kabylie libre et indépendante.

2. Halte à la falsification !, 17 décembre 2005, 11:59, par Djelloul
C’est vrai que seuls les kabyles ont souffert durant l’occupation Francaise ! Nous autres on etaient des planques, ou des figurants dans cette histoire...est-ce que vous vous entendez parler ?le son de la betise va tres loin, meme s’il ne veut rien dire...

3. Halte à ton ignorance !, 18 décembre 2005, 00:27
faux,

l’insurrectipn souleva d’autres parties comme les Saphis de souk ahras

4. Halte à la falsification !, 18 décembre 2005, 01:52, par Amazigh
Vous étiez dans la smala d’abdelkader qui a baissé son froc devant le Duc d’Aumale, pauvre ignorant !

5. Halte à la falsification ! des arabes qui se disent avoir combattu la france en levant les bras au ciel comme dab !, 18 décembre 2005, 10:08
Ou étaient les arabes en 1871 ? planquer comme d’habitude et se demandent qui ya-t-il entre la Françe et les kabyles ,au lieu de prendre les armes pour combattre ils se sont rendu avec leurs smallahs pour promettre LA fidélitée comme des klebs aux français(hizeb França) à présent (hizeb Marikan) où sont les Américains dans les pays arabes pas au pays kabyle.Vive BUSH vive L’amérique nos sauveurs ;vive la kabylie libre et autonome.

6. Halte à ton ignorance !, 18 décembre 2005, 23:31, par Amazigh
ça ressemble à du bouaamama réchauffé.

Les spahis étaient à la solde de la France, ils défilaient le 14 juillet avec leur belle tenue exotique.

S’ils se sont révoltés c’était sans doute pour réclamer un peu plus de soupe dans la gamelle !

7. Halte à la falsification !, 24 décembre 2005, 13:10, par sade
L’auteur étant un algérien, a bien voulu relaté dans son article des choses réelles et non pas inventées sans tenir compte de l’appartenance géographique ( Kabyles ou autres ) et comme il est clair que les déportés algériens sont à 99% non kabyles tu lui demande d’altérer la vérité.

8. Halte à la falsification !, 24 décembre 2005, 13:25, par Mohand IMAZATENE
Azul,

Nous avons mis ce témoignage tel quel.

Mais il ne fait aucun doute que les déportés en Nouvelle Calédonie sont dans leur très large majorité des Kabyles des diverses revoltes de Kabylie, et en particulier celle de 1871.

Ar tufat

Mohand

9. Halte à la falsification !, 24 décembre 2005, 21:29, par Awer ismiw
Azul,

Il y aura toujours un qui vient volontairement, ou avec une inconscience ambulante, vous falsifier la vérité. Mais pourquoi nier l’évidence ? Par manque de lucidité peut-être ? Si les déportés en Nouvelle Calédonie sont à 99% non kabyles, pourquoi les français les appellent eux-mêmes « les kabyles du pacifiques » ? Certainement parce qu’il y a 1% de kabyles parmi eux. Vous vous livrez cœur joie à falsifier nôtre histoire, donc la vôtre, puisqu’on est du même pays. Mais, visiblement, on n’a pas les mêmes valeurs. Tant de mensonges sur nos héros historiques, sur la guerre d’indépendance, sur notre culture, sur nos origines… Si sa bonne étoile veillait sur l’Algérie, elle serait actuellement totalement berbérophone, mais avec tant de lavage de cerveau et de vagues destructrices venant de partout, elle est alors berbérophobe. Quelle fierté que de se renier soi-même !

Quant à l’auteur de l’article, il se livre de manière très adroite à déposséder la Kabylie de cet événement majeur en le considérant comme une révolte de tous les algériens, puisque le nom kabyle n’ayant pas été cité. Parler de l’insurrection d’une région sans citer une seule fois le nom de ses habitants, c’est comme parler de la révolution française sans mentionner le nom français. On peut, en effet, être docteur de quelque chose, mais aussi celui de la bêtise.

Awer ismiw

10. Halte à la falsification !, 25 décembre 2005, 14:47, par sade
Il me semble même certain que l’émission de l’ENTV consacrée aux algériens déportés a présenté seulement un cas Kabyle quant au reste sont de Biskra - Batna - Laghouat - Ain Defla - Cherchel alors arrêtez de dénaturer l’histoire pour dire que nous existons ( rappel toi de Mr. Aifa mon ami est un arabe sans faute )

11. Halte à la falsification !, 25 décembre 2005, 16:23, par Awer ismiw
En général la télévision a le devoir de l’info et non de l’intox. Rien de tel ne peut être reproché à l’ENTV puis qu’elle est mondialement reconnue comme étant une télévision qui respecte formellement les règles du métier, la déontologie n’est guère ce qu’il lui fait défaut. À ce titre cette télévision, depuis sa création, n’a déversé que vérité sur vérité et combien même a-t-elle donné ses lettres de noblesses au domaine de l’information. Par ailleurs, il convient de mentionner qu’elle n’est que l’humble instrument d’un gouvernement intègre et honnête qui fait la fierté de l’Afrique du Nord. La preuve à chaque compagne électorale, il n’y en que pour lui. Quand je pense qu’il a fallu attendre 33 ans après l’indépendance pour entendre quelques mots kabyles dans cette télévision, ce n’est donc qu’en 1995 que les autres algériens ont su qu’ont existe. Pardon, je falsifie l’histoire, le kabyle est une invention de nos dirigeants afin de diviser le peuple algérien pour, naturellement, mieux régner. Autrement, nous sommes tous des arabo-musulmans tel nous le dicte notre sainte constitution.

Le ridule ne tue pas, mais quel mal fait-il !

Awer ismiw

3. Les déportés maghrébins en Nouvelle-Calédonie (1864 à nos jours), 29 décembre 2005, 16:37
Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-après les références concernant le premier ouvrage scientifique traitant de la déportation des Algériens, Magrébins en Nouvelle-Calédonie.

L’ouvrage fait référence à une première thèse universitaire de l’Université Paris VIII et l’Université de Nouméa, inscrite en 1998 au fichier national des thèses national de Paris, et finalisée en Avril 2004.

Titre de l’ouvrage :

"Les déportés maghrébins en Nouvelle-Calédonie Et la culture du palmier dattier (1864 à nos jours)".

Auteur : Docteur M. Ouennoughi. Historienne, Anthropologue et ethnobotaniste. Maître de conférences. Université Paris VIII / IRD / Nouméa. Collab. INRAT et INRAA.

Parution d’ouvrage. Editions l’Harmattan. 2005, 31 €, 374 p, ISBN : 2-7475-9601-X. Coll. Histoire et Perspectives Méditerranéennes. Disponible dans les Fnac.

En voici un synopsis pour votre diffusion :

L’ouvrage se présente comme une recherche interdisciplinaire et transversale. L’auteur analyse la situation des descendants de Maghrébins en Nouvelle-Calédonie dont les ancêtres ont été déportés à la suite des insurrections algériennes et le ralliement d’autres clans tunisiens et marocains. Durant les années 1860, la France met en place un essai de colonisation pénale qui deviendra le centre pénitencier de Bourail.

Cette enquête réalisée sur le terrain et l’ensemble de la mémoire orale exposés sont confrontés avec de nombreuses sources écrites. Notamment, des listes généalogiques des déportés, des listes des mariages mixtes qui ont donné quelques milliers d’hommes et de femmes calédoniens formant la descendance aujourd’hui, des listes d’attribution des lots de terre visant à utiliser les déportés en tant que concessionnaires pour la mise en valeur de l’île et aussi des sources relatives aux insurrections algériennes elles-mêmes.

De plus, l’auteur suit également l’Histoire de ce lien entre le Maghreb ancien et la Nouvelle -Calédonie, grâce au fil conducteur que constitue l’introduction par les déportés de la culture du palmier dattier. La reconstruction identitaire d’une communauté maghrébine dans les pays d’Outre-mer ne pouvait être compréhensible, qu’après avoir reconstitué les étapes anthropologiques de leur histoire sociale, religieuse, économique et botanique. La formation de palmeraies pour souder la communauté ainsi que les effets au niveau de techniques et de l’outillage, nous révèlent l’existence d’un héritage almoravide berbère qui prend son origine en Espagne médiévale (XIe siècle), dont l’auteur analyse les modes de diffusion permettant de suivre les mouvements migratoires des groupes humains. La rencontre entre savoir faire traditionnel et savoir faire moderne, l’étude de différents types de dattes, ouvrent des perspectives très intéressantes, aussi bien pour les agronomes et historiens professionnels, que pour les recherches généalogiques des familles.

L’auteur est enseignant-chercheur à l’Université Paris VIII, où elle donne ses enseignements autour de l’histoire de la déportation algérienne, maghrébine dont elle a initié les étudiants. De nombreuses publications ont été élaborées par le chercheur.

Secrétariat Groupe de recherche d’anthropologie transversale Université Paris VIII / Institut Maghreb-Europe. Pour tout contact journalistique ou autre : gpnc@voila.fr

1. Les déportés maghrébins en Nouvelle-Calédonie (1864 à nos jours), 30 décembre 2005, 12:11
Azul awk:Qui sont ces maghrébins ? moi qui pensait que c’était uniquement des kabyles,peut-on nous donner s v p éxactement si possible les régions et populations qui avaient participer à ce soulévement tanemirth-nwen d’avançe ,je sais pour la kabylie le reste pas du tout.Bonne Anée en attendant notre yenayer 2956 .Ar-tufat sghur SYPHAX.

2. Les déportés maghrébins en Nouvelle-Calédonie (1864 à nos jours), 13 février 2006, 23:32, par Ahmid étudiant à l’Université Saint-Denis
Bonjour

Je suis étudiant en histoire à l’Institut Maghreb Europe de l’Université Paris VIII et j’ai eu la chance de suivre les premiers enseignements en histoire et en anthropologie du Mme Ouennoughi Mélica, Docteur / Enseignant chercheur et Maître de conférences.

J’ai également lu ce premier ouvrage complet sur ses travaux de recherche d’une première thèse scientifique (doctorat réalisé depuis 1998 et finalisée en avril 2004) qui s’intitule : Les déportés maghrébins en Nouvelle-Calédonie et la culture du palmier dattier (1864 à nos jours).

Je suis tunisien moi-même et je peux vous dire que son livre qui nous donne toutes les listes inédites des déportés (nom, origine, lieu de résidence, filiation parentale ect.) m’a fait découvrir que parmi les déportés il y avait un total de douze tunisiens originaires du Djérid (Sahara) dont moi-même je portes mes origines. Ils ont été des politiques durant leur insurrection.

Biensûr elle explique que l’insurrection a été développée en Kabylie et elle fait part de ce grand mouvement révolutionnaire kabyle qui s’est propagé sur tout le territoire algérien mais aussi au delà des frontières actuelles comme le sahara algérien et tunisien (les berbères de ces lieux) qui ont participé aux révoltes du Hadj Mokrani puisque son frère Boumezrag à la suite de la mort de son frère Mohamed el Mokrani s’est enfui dans le désert saharien avec toute sa famille, pourchassé par l’armée française, il s’y est établi et s’est fait arrêter avec ses collégionnaires pour être déporté en Nouvelle-Calédonie ;

Le livre est passionnant, indédit et nous retrouvons la preuve que les déportés étaient d’origine kabyle biensûr avec tout cet honneur de résistance que l’auteur porte pour eux (en décrivant en détail les lieux d’insurrection, les violations des systèmes coutumiers et l’arrachage forcé des arbres des ancêtres les oliviers et les palmiers). Si bien que lorsqu’ils se sont retrouvés sur le territoire en déportation, leur résistance a fait naître une communauté mixte (mariés aux communardes et aux femmes kanakes, et même aux indonésiennes) avec cet extraordinaire introduction du palmier qui entoure la communauté. Palmier qui pour elle rappelle Tamara, Tamar ou Tmar, et qui a un lien inconstestable entre les Kabyles et les Sahariens. Il a permis de faire naître une descendance de quelques milliers d’hommes et de femmes et plus encore de faire naître un saint sidi moulay qui repose dans la zaouïa des déportés qu’elle fait découvrir aux étudiants et aux lecteurs.

Elle rappelle le droit coutumier ancien berbère, le code de l’anaïa qu’on retrouve en Kabylie, la saddaka et le rituel du boeuf noir qu’on retrouvait comme culte sacré dans la Kabylie ancienne et aussi dans le Sahara.

L’auteur nous informe qu’elle est elle-même d’origine berbère et que son nom est aussi connu dans la Kabylie de ses ancêtres que dans le Sahara où Boumezrag a laissé une descendance.

Son ouvrage ne le confondez pas avec l’article du Docteur Sellim qui est un spécialiste en électricité et qui est venu passé des vacances en Nouvelle-Calédonie.

L’ouvrage de Mme Ouennoughi Mélica regroupe toutes les listes de déportés très détaillées et jamais ces listes n’avaient été publiées. Elle a mené ce travail depuis de longues années sur le territoire calédonien où elle se trouve le plus souvent.
Aucun travaux de thèse universitire de doctorat n’avaient jamais été fait auparavant et le fait que ce soit une femme et une femme de Ouennoughi qu’il l’a fait n’est pas un hasard. Elle a su unir les berbères entre eux, comme l’ont fait ses ancêtres les Mokrani. De plus, il ne porte aucun préjudice sur les Kabyles bien au contraire mais il fallait raconter la véracité scientifique et non faire un scoop. C’est la raison pour laquelle nous retrouvons un premier convoi fort important de déportés d’oran (des berbères d’oran) suite à l’insurrection de 1864 qui s’est reconduite plus tard en 1880-1881. Ils sont nombreux en déportation et ont laissé une grande descendance sur ce territoire avec les Kabyles et la Sahariens (tous des berbères unis pour la cause).

Je vous conseille de le lire ou de la voir parler car cela vaut vraiment le coût, elle aime beaucoup les anciens et leurs coutumes et elle rappelle systématiquement la coutume et la grande culture berbère tant dénigrée, ce qu’elle rapporte c’est du vécu des gens, leurs mémoires et ces données ont été jugées par le comité scientifique des grands chercheurs comme Monsieur Pierre Philippe Rey et Monsieur Salem Chaker.

Voici ce qu’un étudiant penses du livre de Mme Ouennoughi Mélica qui est actuellement sur Paris pour présenter son ouvrage. Profitez-en ! A votre bonne lecture !

Ahmid de Saint-Denis.

4. La dramatique histoire des déportés algériens de la Nouvelle-Calédonie, 5 septembre 2006, 13:49, par amel
bonjour, merci pour les efforts que vous faites pour eux.
j’etais tres touché par cette malheureuse histoire des deportés algeriens, ces misirables gens qui ont crus qu’ils etaient entérrés avec leur epouvante histoire mais voila
aprés un ciecle de silence cette malheureuse vérité s’est ressuscité et enfin certains dorment en paix dans leur tombe, un parent à moi GALLOUZE ALI en fait parti,
il est de TIZI GHENIF un village à TIZI OUZOU, il a était exilé à kayen, je profite de ma présence en ce forum pour lancer une recherche de ces traces, je ne sais meme est ce qu’il s’est marié ou non si quelqu’un a enttendus parlé voila mon email glzamldz@yahoo.fr
merci
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