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La douleur ne doit plus être une fatalité, selon les experts



La prise en charge de la douleur sous toutes ses formes a été au centre des débats entre des médecins spécialistes algériens et étrangers en réanimation, médecine interne, orthopédie, endocrinologie et médecine générale lors d'une rencontre internationale, la 9e édition de la «Pain academy», organisée par les laboratoires Pfizer au cours de la semaine dernière à Alger.Les intervenants ont axé leurs interventions sur le mécanisme de la douleur sous toutes ses formes et sa prise en charge pour éviter sa chronicité. Comme il a été aussi question de la douleur aiguë, la douleur post-opératoire et la prise en charge de la douleur neuropathique selon les recommandations internationales. Une douleur qui est, selon le Pr Samir Goerges, chef de service endocrinologie CHU Salam Al Chourouk du Caire, la conséquence directe d'une lésion ou d'une maladie touchant le système somato-sensoriel.
«Les causes neurologiques habituelles de douleurs neuropathiques incluent la neuropathie douloureuse du diabète, la douleur post-zostérienne, la douleur centrale après un AVC, les douleurs des lésions médullaires, les douleurs de la sclérose en plaques, mais les lésions nerveuses traumatiques/post-chirurgicales ou les radiculopathies chroniques (sciatiques, cruralgies, névralgies cervicobrachiales) en représentent probablement les étiologies majoritaires en population générale», a-t-il confié, avant de rappeler les recommandations de l'Association américaine du diabète (ADA) dans la prise en charge de la douleur neuropathique.
Une douleur neuropathique est caractérisée par des symptômes désagréables, tels que la douleur fulgurante ou sensation de brûlure, engourdissement, altération de la sensibilité et décharges électriques, signale le Pr Amar Tebaibiya, chef de service de médecine interne à la clinique Arezki Kehal de l'hôpital de Birtraria.
Et de rappeler que 10 à 20% des diabétiques sont exposés à la neuropathie, notamment au niveau des doigts et des orteils. Vu le développement grandissant de l'épidémie du diabète, des complications telles que la neuropathie diabétique sont inévitables devant un diabète non équilibré. «Il s'agit d'un problème de santé publique et souvent les patients atteints de diabète souffrent d'une douleur neuropathique au bout de quelques années, voire quatre année depuis le début de la maladie ! Ce qui affecte sérieusement la qualité de vie des patients.
D'ailleurs, les patients arrivent souvent au stade neuropathique, vu que la maladie évolue de manière silencieuse», a-t-il indiqué, avant de rappeler l'intérêt du dépistage précoce du diabète pour éviter justement ces lourdes complications.
La prise en charge de la douleur neuropathique nécessite, selon lui, un traitement spécifique qui correspond à une thérapeutique dans un premier temps avec la prégabaline accompagnée aussi d'un régime alimentaire sain afin de mieux gérer sa maladie et éviter d'autres complications. «La douleur aiguë post-opératoire a également une incidence très élevée, soit 5 à 10% des malades opérés souffrent de douleurs.
Ce qui altère la qualité de vie des patients qui finissent pour certains par abandonner même leur travail», signale Eric Viel, chef du service de l'anesthésie et de la réanimation à l'hôpital universitaire de Nîmes (France).
Et de relever que d'après une étude, près de 50% des Américains opérés sortent de l'hôpital avec des médicaments morphiniques et restent sous traitement pendant longtemps. Il précise que certains patients préfèrent vivre avec la maladie plutôt que de subir les interventions chirurgicales et les douleurs intenses.
L'évaluation de la pharmaco-économique de la prise en charge de la douleur et des complications a suscité de vifs débats, sachant qu'un patient qui passe deux heures dans une unité en soins intensifs équivaut une journée d'hospitalisation en terme de prise en charge, ont noté les experts.
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