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La discrimination, toujours de mise



La discrimination, toujours de mise
La transmission du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) qui cause le sida est désormais autochtone. Elle se transmet localement. « La région du sud du pays n'est plus la niche de ce virus et par conséquent, la riposte contre cette maladie doit être algérienne », a affirmé le directeur Algérie de l'Onusida, Adel Zeddam, en marge de la campagne de sensibilisation sur le sida organisée, hier, par la Radio algérienne, sur l'esplanade de Riadh El Feth à Alger. Côté chiffres, le représentant onusien a signalé que jusqu'au 30 septembre 2015, 9.600 cas de sida ont été enregistrés. « Parmi les 9.600 cas, presque 8.000 sont séropositifs et 1.600 cas confirmés de sida. En juin 2015, 7.000 personnes sous traitement ont été recensées », fait-il savoir, précisant que ce chiffre n'englobe pas tous les cas car il y a des personnes atteintes qui l'ignorent. Actuellement, le nombre de centres de dépistage au niveau national a atteint plus de 2000. « L'Algérie ?uvre justement pour que 80% des personnes affectées aient leurs statuts sérologiques en 2020. C'est le premier pas vers l'objectif ultime qui est zéro sida à l'horizon 2030 », dit-il. Il a assuré, par ailleurs, que les malades bénéficient des soins de qualité au niveau des hôpitaux. Chose que confirme le psychologue, Feraoun, appelant à la nécessité de renforcer les soins psychologiques en direction malades. « La maladie est toujours mal vue. Les sidéens, rejetés dans notre société, doivent faire face à un mal physique mais aussi moral. C'est surtout ce dernier qui est difficile à soigner », précise le docteur Feraoun, psychologue et représentant du mouvement des associations qui a pris part à cette campagne de sensibilisation « la main dans la main ». Une chaîne humaine, constituant la forme d'un ruban rouge, symbole international de solidarité avec les victimes du sida, a été formée dans le cadre de cette campagne. Une action qui s'est tenue simultanément dans d'autres wilayas. La chaîne humaineétait constituée d'étudiants, d'écoliers mais aussi de passants qui ont adhéré spontanément à cette initiative. « Cette activité se compte parmi tant d'autres qui sont organisées un peu partout depuis quelques jours via les réseaux sociaux. Outre le mouvement associatif, il y a aussi des agences onusiennes avec nous, telles l'Unesco, l'OMS et des organismes nationaux, telle l'ONDA », signale Adel Zeddam, rappelant que le but de ce type de manifestations est de réduire le taux de transmission du virus et de lutter contre la discrimination et la stigmatisation. « Il ne faut pas se tromper, les sidéens continuent d'être rejetés. Si nous pouvons stopper cette discrimination, les personnes infectées, elles-mêmes, participeront à la réduction de la transmission de cette maladie qui se transmet à plus de 90% par voie sexuelle », indique-t-il.




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