LA DISCRETION

LA DISCRETION Puisque la vie est courte, il est du devoir de chacun de se rendre utile à chaque instant, de s’employer à réaliser son bonheur et celui de son prochain. Cela n’est possible, cependant, qu’à la seule condition de se consacrer entièrement à sa tâche et au culte de Dieu. Ainsi l’homme pieux ne s’occupera que de ses propres affaires, réalisant l’excellence de la foi, et évitant d’être importun ou indiscret. Il contribuera ainsi à l’édification de cette société musulmane que Dieu a loué : «Vous étiez parmi les peuples comme étant les meilleurs». (3 : 110). Dieu Tout-Puissant a dit :(a) «Bienheureux sont les croyant qui prient avec humilité, et qui se détournent des propos vains.» (23 : 1-3).(b) «Nous avons créé l’homme et Nous savons ce que son âme lui murmure. Nous sommes cependant plus proche de lui que sa veine jugulaire; en effet, deux anges se tiennent à sa droite et à sa gauche ; il ne prononce pas une parole, qu’il n’ait, à côté de lui, un observateur vigilant.» (50 : 16-18) De la Sounna Le Prophète Mohammed a dit : (a) «Que celui qui croit en Dieu et au Jour Dernier dise du bien, ou se taise. (b) «Le musulman est celui qui ne fait de tort à personne, ni par la parole, ni par le geste». (c) «Il est de l’excellence de la foi que l’homme ne s’occupe jamais de ce qui ne le concerne pas». La vie étant irréversible, il serait regrettable de ne pas la consacrer au bien. Tous les instants sont comptés à l’homme, et il doit donc se garder de s’occuper de ce qui ne le concerne en aucune façon. La curiosité et l’intrusion dans la vie, les secrets et les problèmes des autres ne sont tolérées que dans la mesure où l’individu est mû par l’intention louable de contribuer à résoudre un problème ou à alléger une peine. Si la curiosité est un vilain défaut, être à l’affût des travers et des vices des autres est une ignominie et un péché capital ; c’est aussi une source de haine, de rancune, d’animosité et d’inimitié entre les gens dont l’union permet l’aisance et le bien-être. Ce n’est pas un hasard que le Prophète Mohammed ait défini le croyant en ces termes : «Le musulman est celui qui ne fait de tord à personne, ni par la parole ni par le geste». Comment donc peut-on être musulman tout en nuisant à son prochain ? Comment peut-on se permettre de s’immiscer dans l’intimité d’autrui quand on refuse I’intrusion des autres dans sa vie propre ? Pour bien plaire à Dieu, le bon musulman ne doit donc pas s’occuper de ce qui ne le concerne pas ; sa conscience sera tranquille s’il évite d’être à l’affût des travers et des vices des autres, pour ne se consacrer qu’aux actions qui plaisent à Dieu et qui bénéficient au croyant dans sa vie présente et future.   Pr. Abdelwahab Tazi Saoud