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La Direction de l'éducation a battu en brèche les griefs des DEM en grève illimitée



Dans un point de presse animé en présence de son secrétaire général, Bezza Benmansour, le chargé de la communication de la Direction de l'éducation, et ses différents chefs de service, Brahim Bader, le premier responsable du secteur est longuement revenu sur la situation qui prévaut au sein de la famille éducative, depuis la nouvelle rentrée scolaire et après près de 9 mois de repos « forcé » pour cause de crise sanitaire induite par la pandémie de Covid-19.« Une reprise des cours dans un contexte marqué par le chevauchement de deux années scolaires pour cause d'urgence sanitaire imposant une autre vision de la dimension temps et espace pour cette nouvelle année scolaire qui se retrouve également amputée d'un trimestre », a signalé d'emblée dans son introduction le SG de la Direction de l'éducation.
Pour cette nouvelle année scolaire, il y a près de 218 288 élèves, tous paliers confondus, avec une augmentation en effectif de 16 000 nouveaux apprenants en trois ans, a souligné le même responsable.
Pour permettre une reprise des cours dans les meilleurs conditions, un protocole sanitaire strict avec 82 mesures préventives a été arrêté par la Direction de l'éducation de Béjaïa qui a établi pour la nouvelle année différents plans exceptionnels pour l'organisation de la scolarité des élèves, des plans pédagogiques annuels pour la construction des apprentissages ainsi que des plans annuels d'évaluation pédagogique, selon le directeur de l'éducation Brahim Bader tout en faisant savoir qu'un total de 315 cas Covid-19 ont été enregistrés au 13 décembre dernier au sein de la famille éducative de la wilaya (apprenants, encadrement administratif et pédagogique).
Parlant des subventions et moyens matériels mobilisés pour faire face à la pandémie, le directeur de l'éducation a indiqué que des subventions supplémentaires variant entre 600 000 et 300 000 DA sont affectées pour les lycées et CEM, une subvention supplémentaire de 50 000 DA pour tous les établissements et dégageant également des fiches comparatives (alimentation) pour DP et les internats allant de 90 000 à 500 000 DA.
Dans son intervention, Bezza Benmansour a mis en exergue les contraintes et les problèmes rencontrés pour cette nouvelle année scolaire marquée par l'urgence sanitaire. Il relèvera l'insuffisance de moyens eu égard à l'importance du nombre d'apprenants et encadreurs avec près de 240 000, à la durée de la pandémie et à ses exigences de prévention ainsi que le problème de transport scolaire et de son adaptation pour répondre aux besoins des plans exceptionnels de scolarité.
Abordant le volet lié au programme de construction de nouveaux établissements scolaires pour la nouvelle année 2021, l'un des chefs de service de la Direction de l'éducation a annoncé l'inscription de trois nouvelles écoles primaires à Toudja, Kherrata et Taklaït au niveau du chef-lieu de wilaya, deux lycées à Darguina et Tazmalt et la réalisation de deux CEM à Oued-Ghir et Tazmalt.
S'agissant des logements d'astreinte occupés par des enseignants à la retraite ou pour nécessité et utilité de service, les responsables du secteur ont révélé que 280 habitations indument occupées ont pu être récupérées, sur un total de 1 047. « C'est une première depuis plus de dix années dans la wilaya. Certains ont été récupérés par voie de justice, d'autres à l'amiable, mais cette opération sensible se poursuit et ceux qui souhaitent consulter ce dossier peuvent se rapprocher du service », dira Bezza Benmansour.
Au chapitre « conflits sociaux », tout en mettant l'accent sur « l'apaisement qui a prévalu dans le secteur depuis la rentrée », les responsables ont regretté le mouvement de grève initié par l'Association des directeurs des CEM. Benmansour a tenu à apporter publiquement des éclaircissements sur la protestation des chefs des établissements du moyen et répondre aux reproches de l'Association de DEM qui a déclenché un mouvement de grève illimité depuis le 30 décembre dernier.
Le SG et Bader Brahim ont battu en brèche les griefs retenus contre leur administration par l'Association des DEM pour justifier son mouvement de grève illimitée. « Une grève décidée sous la couverture d'une association agréée par le wali en date du 22 octobre 2017 et dont les instances n'ont pas été renouvelées conformément à ses statuts », ont-ils soutenu tout en informant que la justice a été saisie sous le motif de « l'illégalité de ce mouvement ». « lors d'une réunion avec une délégation des DEM, l'un de ses membres a reconnu publiquement que 99% des revendications soulevées ont trouvé un écho favorable. Le seul point d'achoppement autour duquel ont tourné les débats reste l'affaire de l'affectation d'un DEM vers le CEM des Frères-Djoudène de Béjaïa (...) Les deux syndicats Cnapeste et Satef rendent public un communiqué commun en date du 20 décembre s'opposant à l'annulation de l'affectation du DEM en question et à l'issue de l'AG des DEM le 22 décembre, les DEM contestataires appellent à une grève à compter du 30 décembre, appuyée par des rassemblements cycliques devant la DE », lit-on dans une déclaration distribuée à la presse retraçant la genèse de l'affaire. Invités à une ultime réunion pour éviter la grève, après deux heures de débat, les contestataires campent sur leurs positions en maintenant leur mouvement. « Il reste un petit point de désaccord, celui de l'affectation du DEM en question. Ne nous poussez pas à faire de ce point une catastrophe », a lancé en guise de menace à peine voilée le porte-parole de la délégation des directeurs.
Après avoir levé la séance, le directeur de l'éducation a déposé plainte le dimanche 3 janvier dernier pour l'illégalité de ce mouvement de protestation, poursuit le même communiqué. « Comment une simple mise à la disposition d'un DEM dans un établissement soulève-t-elle un tollé général ' Quels sont les tenants et les aboutissants de cette affaire ' » s'interroge la Direction de l'éducation, soulignant que sur le plan de l'orthodoxie du droit et de la légalité, le directeur de l'éducation dispose du droit d'affecter un fonctionnaire à sa demande conformément aux textes en vigueur dans le secteur.
A. Kersani


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