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La désolation au quotidien



La désolation au quotidien
La révolte gronde au sein de la population de Sidi Amar. La colère se fait de plus en plus ressentir à travers les différents quartiers notamment à la cité des 508 logements où les habitants s'interrogent sur les capacités de leurs élus à prendre sérieusement en charge leur quotidien.Dans cette cité, la dégradation de l'environnement est constante. Aux réseaux d'évacuation des eaux usées obstrués et à la multiplication des rongeurs et des moustiques s'est ajoutée l'absence d'éclairage public et la présence quotidienne de chiens errants ainsi que des troupeaux de bovins qui font des 40 bennes à ordures ménagères leur lieu de paitre. «Selon les prévisions de notre commune, il est prévu prochainement l'acquisition de 100 bennes à ordures. Cela permettra de contenir un tant soit peu les 60 tonnes de déchets ménagers que génèrent les 100.000 habitants dont le déficit est localisé au niveau des zones rurales» explique un élu de cette commune.Malgré les multiples enveloppes, destinées aux aménagements et à l'entretien des espaces verts, la commune de Sidi Amar est envahie par les mauvaises herbes et les odeurs nauséabondes générées par les caves inondées des immeubles. L'insécurité et les maux sociaux telles que la délinquance, la consommation de la drogue et des psychotropes y ont élu domicile.Le démantèlement par les éléments de la gendarmerie et de la police extra-muros de plusieurs associations de malfaiteurs n'a entraîné qu'une infime baisse des actes d'atteintes aux personnes et aux biens dans cette commune. «Dans notre commune et particulièrement à la cité des 508 logements, l'hygiène et la salubrité publiques sont inexistantes. Leur réseau étant obstrué depuis longtemps, les eaux usées se déversent à proximité des conduites d'eau potable. Non entretenues, les routes ne sont plus qu'une multiplication de nids de poules et de trous béants.Dans notre cité, les vols et les cambriolages sont nombreux et nul ne peut s'absenter sans risquer de voir son logement vidé de son contenu. En l'absence d'infrastructures adéquates, nos enfants y compris ceux en bas âge, n'ont d'autres loisirs que les salles de jeux», se plaignent plusieurs habitants de cette commune, l'une des plus importantes de la wilaya. Face à elle, les «vestiges» d'un CEM qui, construit, il y a plus de 20 ans, témoignent de la dilapidation des biens publics. Il n'a jamais accueilli ses élèves puisque tout simplement menaçant ruine dès son achèvement. Après s'être vandalisé et spolié, il est devenu actuellement un lieu de débauche.A la cité du 1er mai du chef lieu de la commune, d'autres habitants s'interrogent sur la passivité des élus locaux vis-à-vis de la multiplication des bidonvilles et la sélection lors de décision de démolir les constructions illicites. Ce constat amer est partagé également les habitants des cités Bargouga, 740 et 400 logements et El-Kantra, qui souffrent du même quotidien, sinon plus.


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