Algérie - A la une

La der de Benghebrit '



La der de Benghebrit '
Le bac, cuvée 2016, aura-t-il été celui de trop pour la ministre de l'Education ' Présenté, théoriquement, comme un modèle à suivre, les épreuves de cette année étaient censées refléter le travail de Benghebrit à la tête de son département, mais les derniers événements sont venus remettre en cause une politique décriée par les parents d'élèves et les partenaires sociaux. Ce bac, placé sous haute surveillance avec brouillage de la 3G et fouilles au corps des candidats lors des pauses pipi, a été émaillé par une grosse fuite des sujets qui aura dérouté plus d'un. Des fuites avérées sur les réseaux sociaux malgré toutes les précautions et pratiquement l'ensemble des sujets aura été rendu public des heures avant le début des épreuves. Comment en est-on arrivé là ' L'enquête diligentée devra apporter des réponses à ce fiasco et expliquer les raisons de ces fuites organisées en dépit de toutes les mesures prises en amont. On se rappelle que pour la ministre, le dispositif sécuritaire était garant d'un examen dans les meilleures conditions mais elle a été rattrapée par des failles dans le système qui aura coûté à ce bac toute sa crédibilité. Si certains préfèrent évoquer un complot islamo-baathiste pour dégager la responsabilité de la tutelle, il n'en demeure pas moins que le scandale est plus grand pour être confiné à des affirmations hasardeuses. En effet, on présente Benghebrit comme la victime des cercles islamistes mais le débat est ailleurs. Dans le fond et loin des analyses passionnées. Pourtant, et devant l'ampleur de ces fuites, de l'aveu de tout le monde, les candidats au bac en premier, la tutelle choisit encore de minimiser la fraude parlant d'une «éventuelle» fuite de sujets et rassurant les candidats et l'opinion publique sur le déroulement de l'examen dans des conditions «normales». Pourtant, et malgré le droit de réserve qui sied en pareilles circonstances, on voit mal l'épreuve du bac sortir indemne de ce énième scandale. Un bac également voulu sous pression par la ministre et là aussi rattrapée par les critiques des uns et des autres alors que l'application stricte de l'horaire de fermeture des centres d'examen a détruit le travail de trois ans de beaucoup de candidats. En effet, les comptes rendus de la presse ont rapporté des histoires poignantes d'élèves arrivés en retard de deux ou trois minutes sur l'heure fixée, pour des raisons qui échappent à leur contrôle, et empêchés de rejoindre les salles d'examen alors que parfois les sujets étaient distribués avec quinze minutes de retard. C'est dire que le bac 2016 était mal dégoupillé au départ.





Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)