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La défaillance des livraisons de gaz algérien à la France « n'inquiète pas » Nourredine Bouterfa


La défaillance des livraisons de gaz algérien à la France « n'inquiète pas » Nourredine Bouterfa
Gaz naturel, gaz liquéfié, Sonatrach, GRTgaz, Noureddine Bouterfa, Fos sur Mer, GRTgaz, Tiguentourine, Eni, La réponse officielle algérienne à l'interpellation française sur « les ruptures d'approvisionnement » en gaz naturel ne va pas calmer une polémique naissante.Le ministre algérien de l'énergie n'a pas beaucoup apprécié, ce jeudi, la question de journalistes, en marge d'une cérémonie célébrant la signature d'une convention entre Sonatrach et deux autres groupes publics, au sujet des ruptures d'approvisionnement du gaz algérien à destination de la France. Le ministre a estimé inopportun de "s'inquiéter à la place de cet opérateur" allusion à GRTgaz dont le directeur général s'inquiète des « problèmes de production» de gaz naturel en Algérie. "Nous, à notre niveau, nous n'avons aucun problème...maintenant pourquoi voulez-vous qu'on s'inquiète à la place des Français'", a répondu Noureddine Bouterfa aux journalistes. Un litige totalement inédit est remonté dans l'espace médiatique à la faveur de la vague de froid qui traverse l'Europe et frappe la France et la région du sud est en particulier. Le directeur général de GRTgaz client français de Sonatrach a déclaré en milieu de semaine dernière, « le Sud-Est de la France connait une situation ?assez préoccupante' du fait du quasi-arrêt des livraisons de gaz depuis l'Algérie au terminal méthanier de Fos-sur-Mer ». Il a donné une explication à ce «quasi arrêt » en affirmant : « « cette situation tendue vient d'un ?problème de production' en Algérie, l'un des principaux fournisseurs de gaz en France ». De nombreux « bateaux (transportant du gaz naturel liquéfié) ont été annulés », a ajouté le DG de GRTgaz.Il y a bien des problèmes dans la production algérienneCette réponse, visiblement lapidaire, du ministre de l'énergie algérien, rapportée par l'agence de presse officielle, l'APS, comporte un relent polémiste qui ne risque pas d'apaiser l'inquiétude du client français. L'affirmation qu'il n'existe pas de problème de production du côté algérien est bien sur contre dite par les chiffres de ces dernières années, les volumes de gaz naturel libérés pour l'exportation étant en baisse quasi constante depuis sept ans, mouvement momentanément aggravé par la perte de 8 milliards de m3 de Tiguentourine en janvier 2013. Les exportations de l'Algérie sont passées de 63 milliards de m3 en 2007 à 41 milliards de m3 en 2015. « Sonatrach n'a livré en 2015 à Eni que 60% des 23 milliards de m3 par an qui lient contractuellement l'Algérie à l'Italie » a révélé une source informée à Maghreb Emergent. L'ampleur de la baisse des livraisons de gaz liquéfié algérien vers la France était « diplomatiquement » moins éventée avant cette sortie du DG de GRTgaz préoccupé en situation de pic hivernal de consommation électrique , par la chute du taux de couverture de la production électrique par les livraisons de gaz algérien à Fos sur Mer « Les livraisons au terminal de Fos-sur-Mer (sud de la France, NDLR) étaient d'environ 40 gigawatt-heure (GWh) par jour, alors que la demande est de 70 GWh par jour durant cette période de l'année » a t'il précisé dans la déclaration rapportée par Reuters. La production algérienne de gaz naturel devrait augmenter à nouveau en 2017, selon les prévisions du ministère de l'énergie. Il n'est pas certain que cette augmentation sera suffisante pour refaire partir les exportations à la hausse. La consommation interne du gaz naturel absorbe une part de plus en plus importante de la production. Elle a progressé de 4,1% en 2015.Twitter


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