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"La critique permet de faire connaître nos livres"



Le salon du livre Tizi n Udlis, dont les activités se sont poursuivies hier pour une 5e journée consécutive, a été marqué notamment par l'organisation d'une rencontre-débat sous la lancinante question "Comment promouvoir le livre '"Organisée en collaboration avec le Centre de développement de la ressource humaine et des compétences de Azazga, cette rencontre a été l'occasion pour des éditeurs et des auteurs ayant participé à ce salon d'échanger autour du livre, de sa promotion dans la société, ainsi que des difficultés que traverse le marché du livre en Algérie.
Participant à cette rencontre, Lynda Chouiten, écrivaine et lauréate du grand prix Assia Djebbar 2019, pour son dernier roman Une Valse (éditions Casbah), a d'emblée souligné qu'en effet la promotion du livre pose un sérieux problème. "L'accès aux livres n'est pas toujours facile pour diverses raisons, dont le problème de la distribution", a-t-elle indiqué, non sans souligner l'insuffisance de l'information autour du livre.
À ce propos, elle a expliqué qu'"on édite des livres mais la presse n'en parle pas souvent. Y a aussi la qualité de ce qu'on écrit, avec souvent l'absence d'une critique littéraire sur le livre, alors que cette critique permet d'aider à faire connaître nos ouvrages et à juger de leur qualité, d'où, d'ailleurs, l'intérêt de former des critiques littéraires".
Pour l'oratrice, cela n'explique pas à lui seul toute la problématique de la promotion du livre. "En plus du problème de la distribution et de sa promotion à travers les médias, il y a aussi la qualité de ce que nous proposons, nous en tant qu'auteurs.
En effet, si notre livre n'est pas attrayant, bien écrit et original, cela ne va pas encourager sa lecture", a ajouté Mme Chouiten, selon laquelle "la promotion du livre commence aussi par l'écrivain lui-même et par son éditeur qui doivent soigner le livre qu'ils vont offrir aux lecteurs au niveau de l'écriture, des sujets traités puis du livre en tant qu'objet, qui doit être présentable et de meilleure qualité".
À l'occasion, l'autrice n'a pas manqué d'exprimer sa déception quant au fait que son dernier roman, Une Valse, n'a pas été retenu pour lecture par le jury du Prix Mohammed-Dib, sous prétexte, a-t-elle précisé, qu'"il a déjà été primé". "Autant dire que j'ai été sanctionnée parce que j'ai eu un prix", a-t-elle soutenu.
Il est à souligner que la journée d'hier a été marquée également par d'autres activités, dont une rencontre littéraire, parrainée par l'écrivain Youcef Merahi, avec les jeunes plumes Kahina Temzi et Akram Athmia, sous le thème "Des livres et des voix", ainsi qu'une table ronde sous le thème "La littérature au féminin" avec Farida Sahoui, Lynda Chouiten, Ouarda Baziz Chirifi, Hanifa Hamouche, modérée par Sabkhi Nadia, auteure et directrice de la revue L'ivrEscQ.

K. Tighilt
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