La criminalité reprend de plus belle

A quelques exceptions près, tous les indices de la criminalité à Mila ont augmenté. Le bilan de la police, présenté ce mardi, fait ressortir une recrudescence dans pratiquement toutes les branches de la criminalité. Si l'on excepte les délits liés aux m?urs et les crimes économiques, qui ont connu un relatif fléchissement en 2018, comparativement à 2017, toutes les autres formes de criminalité ont augmenté.Le trafic de stupéfiants ne cesse de se développer dans cette région abusivement considérée comme conservatrice. Pas moins de 8 kg de kif traité ont été saisis durant l'exercice 2018, contre moins de 3 kg une année auparavant. Le nombre d'affaires traitées dans ce domaine est passé de 156 à 188, selon les statistiques officielles.
L'autre branche qui a connu une recrudescence significative en l'espace d'une année est le trafic d'objets archéologiques et du patrimoine. Durant la période couverte par le bilan, le nombre de pièces historiques saisies dans l'espace urbain a été de 3 947, contre seulement 1 455 une année plus tôt. Les services spécialisés dans la cybercriminalité ont, pour leur part, enregistré une augmentation du nombre de crimes commis via la Toile.
On comptabilise, en effet, 43 affaires dans ce domaine, soit une augmentation de 19 affaires par rapport à 2017. Les seules branches où la tendance est à la baisse sont celles des crimes économiques et du trafic des produits pyrotechniques. Les chiffres de la police font état de l'enregistrement, en 2018, de 143 crimes économiques, contre 151 en 2017, et de la saisie de 1 371 unités pyrotechniques contre 6 321 une année auparavant.
Rappelons que dans leur bilan annuel rendu public fin janvier, les services de la Gendarmerie nationale à Mila faisaient état de la saisie, en 2018, de 62 kg de kif dans la sphère rurale, ce qui porte, avec la quantité récupérée par la police, à 70 kg la masse de stupéfiants saisie sur le territoire de Mila. Des chiffres qui donnent froid dans le dos si l'on sait qu'il y a à peine quelques années, les saisies annuelles de kif étaient exprimées en grammes.