Algérie - Revue de Presse

La condition féminine passée au microscope de l’ONU



Un panel onusien à Oran Une délégation onusienne composée essentiellement de femmes séjourne depuis avant-hier à Oran, dans le cadre d’une mission devant s’enquérir des conditions féminines dans notre pays. Le programme de son bref séjour comprend des rencontres avec la société civile oranaise qui œuvre pour la promotion féminine à travers des activités de soutien à l’amélioration du statut social de la femme. Dans leur majorité, les membres de la mission sont des juristes spécialisés dans les affaires en rapport avec le code de la famille, des représentantes d’organismes de prise en charge des femmes en détresse, entre autres. La délégation aura, également, l’occasion de prendre la mesure des progrès réalisés par les femmes algériennes dans le monde du bisness, à travers l’exemple d’une Oranaise devenue chef d’entreprise et qui a réussi à propulser son entreprise au rang des firmes les plus performantes du marché maghrébin. Il est également prévu au programme de cette mission des visites de quelques institutions publiques en rapport avec le corps institutionnel à l’instar de celui de la police qui a enregistré, ces dix dernières années, une affluence considérable de la gente féminine dont certaines ont accédé au grade de commissaires de police. La délégation onusienne est la première du genre depuis l’adoption par notre gouvernement d’un certain nombre de réformes législatives visant l’amélioration du statut de la femme algérienne. Au sujet de ces réformes, certaines sont considérées comme de véritables avancées à l’instar du droit à la nationalité par filiation maternelle et le projet d’un statut pour les mères célibataires actuellement en cours de «maturation» comme annoncé le ministre de la tutelle, M. Djamel Ould Abbès. Par ailleurs, il reste encore beaucoup à faire concernant le droit de la femme divorcée ne jouissant pas du droit de garde des enfants ou bien sans enfants. La proportion de la femme dans le marché du travail et le domaine syndical ne reflète pas les réels progrès réalisés dans le domaine législatif. Il est toujours utile de rappeler que malgré la stérilité qui a caractérisé le discours politique pendant de longues années, vis-à-vis de tout ce qui a trait au statut personnel de la femme et que concernant les droits civils et constitutionnels de la femme, l’Algérie a bien pris les devants au lendemain de l’indépendance. De la sorte, à travers le monde arabo-musulman, la femme algérienne a été la première à occuper de hautes fonctions dans la magistrature, devançant même la Turquie et alors même que le droit de vote de la femme fait encore l’objet de polémiques politiques dans certaines monarchies arabes. Il faut savoir que l’Algérie est également le premier pays arabe suivi de l’Egypte où une femme s’est portée candidate à la magistrature suprême du pays. A rappeler cependant qu’en Indonésie et au Pakistan, la femme ne s’est pas contentée du prestige d’être seulement candidate, mais qu’elle a réussi à accéder aux commandes de ces deux pays. Ceci intervient au moment où la plus grande démocratie du monde, à savoir les Etats-Unis, ne semble pas encore prête à élire une femme à la magistrature suprême.





Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)