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La commune se tourne vers les marchés couverts




Le commerce informel sera la prochaine cible des équipes mixtes communales qui devront investir les quartiers pour mettre fin à ces pratiques.Trente-deux marchés couverts, dont trois sont désaffectés, existent à travers la commune d'Oran, et les marchés les plus en vue sont ceux de la Bastille, de Sidi Okba (M'dina J'dida), d'El-Hamri ou encore d'Eckmühl, avec celui de Souk El-Kettane, où certains commerçants y travaillent sans registre du commerce ou une carte d'artisan. C'est ce qui ressort entre autres d'une réunion qui s'est tenue, lundi dernier, au secrétariat général de l'APC d'Oran, en présence des présidents de la commission de régularisation, Abed Mouad, de la santé, Affif Bensoltane, du directeur de la division des affaires économiques (DAE), Azziz Abdelwahed, et des représentants de la daïra d'Oran, de la DCP et de l'UGCAA.
Parmi les décisions importantes prises, la création d'une commission de contrôle, répression, saisie et organisation des marchés avec l'apport d'autres structures étatiques, dont la Protection civile et les services de sécurité. La première sortie sur le terrain de cette commission devra se faire la semaine prochaine, selon une source communale. L'urgence étant de réglementer les marchés couverts et de mettre fin à la prolifération des espaces de vente informels qui squattent un peu partout l'espace public.
Il faut également savoir que, selon Abed Mouad, "on trouve 30% des produits périmés dans notre commune et ailleurs dans les marchés de la wilaya d'Oran. Il faut combattre ce fléau qui n'a que trop duré et qui représente un danger pour la santé du citoyen". Ainsi, le commerce informel sera la prochaine cible des équipes mixtes communales qui devront investir les quartiers pour mettre fin à ces pratiques. "On doit s'attaquer aux marchés dans un premier temps, alors qu'un travail se fait actuellement au sein de la division économique de l'APC d'Oran pour assainir les locaux et répertorier les stands inoccupés", avait affirmé, auparavant, Mouad Abed.
Ces marchands seront invités à se conformer à la légalité et à occuper les stands des marchés couverts, autrement "on passera à l'action", prévient-il. Outre le fait de se soustraire aux impôts et au contrôle de la qualité de leurs produits, ces marchés informels privatisent les voies publiques et procèdent à des raccordements illicites sur les poteaux électriques pour pouvoir travailler la nuit.
Pour sa part, Azziz Abdelwahed a évoqué le sujet du recouvrement et de la nouvelle convention des prix de location que les commerçants n'ont pas encore signée. Il a ajouté que les commerçants n'aiment plus travailler dans les marchés couverts et préfèrent de loin l'informel, alors que pas mal de marchés sont vides, à l'exemple de celui de Michelet. L'autre point soulevé a trait à l'abattage clandestin. Pour rappel, le seul abattoir communal d'Oran a vu sa clientèle faiblir à cause de la nouvelle taxe d'abattage décrétée en date du 26 juillet 2019 au JO n°44. Il s'avère que les abattoirs privés ne suivent pas le prix de la taxe fixée, mais pratiqueraient des prix inférieurs.
SAID OUSSAD


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