Algérie - A la une

La communauté universitaire maintient le cap


Les rafales de vent violent qui ont considérablement réduit la mobilité des personnes et des moyens de locomotion et encore moins la période des contrôles semestriels n'ont pas eu d'effet sur la détermination des étudiants qui ont marché hier à Constantine pour le 48e mardi consécutif depuis le 26 février de l'année dernière.Même si leur nombre a considérablement baissé comparativement aux dernières semaines, l'écho de leurs intonations a, quant à lui, résonné dans toute la cité, suscitant l'admiration des badauds sortis des cafés et chaumières pour dévisager des animateurs devenus familiers.
Depuis la place du colonel Amirouche (La Pyramide), les étudiants, qui étaient accompagnés d'enseignants universitaires et de citoyens, ont donc sillonné les principales artères de la ville selon l'itinéraire habituel, à savoir la rue Abane-Ramdane, la place des Martyrs et l'avenue Belouizdad pour revenir au point de départ avant de rallier la place Ahmed-Bey où un forum de débat public a été tenu.
Un espace récupéré par le hirak après avoir été déserté durant plusieurs semaines après les menaces de baltaguia qui ont tout fait pour rendre la vie dure aux hirakistes. "Noss el-îssaba f'essoujoune, wa enoss raho mâa Tebboune, essahafa zlat el-hirak wa el-adala b'etilifoun" (La moitié de la bande est en prison et l'autre moitié est avec Tebboune, la presse a trahi le hirak et la justice fonctionne encore au téléphone), ont-ils répété en sus des traditionnels slogans "Dawla madania, machi âaskaria" (Etat civil et non militaire), "Libérez l'Algérie" ou encore "Les généraux à la caserne et l'Algérie recouvre son indépendance".
Des haltes ont été observées par les étudiants, respectivement devant le siège de le Cour de justice et le tribunal administratif de Constantine, où des slogans comme "Libérez khawatna" et "Presse libre et justice indépendantes" ont été scandés. D'ailleurs, ce 48e acte de mobilisation de la communauté universitaire à Constantine a été essentiellement dédié aux détenus d'opinion et à l'exigence de leur libération.

Kamel Ghimouze


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