Algérie

La classe politique en stand-by


La classe politique en stand-by
Aucune suite n'a été donnée aux initiatives lancées par Ahmed Ouyahia, secrétaire général par intérim du RND, à propos de la constitution d'une alliance présidentielle et celle d'Amar Saâdani, SG du FLN qui, lui, a proposé la constitution d'un front national de soutien au Président. « Pour l'instant, il n'y a rien. Aucune suite n'a été encore donnée à cet appel », a précisé le porte-parole du RND, Seddik Chihab. En rappelant que cette proposition formulée par Ahmed Ouyahia « est un appel aux partis qui se trouvent actuellement au sein du gouvernement pour s'organiser face à une opposition qui active sur le terrain », Seddik Chihab a mentionné « le soutien du MPA et de TAJ qui ont réagi vite et de manière positive ». « Sâadani nous a posé un certain nombre de conditions. On laisse donc les choses venir et notre proposition mûrir d'autant que le FLN vient juste d'achever son congrès et n'a pas encore terminé l'installation de ses instances », a-t-il expliqué. Pour lui, les partis ayant accepté d'adhérer à ce nouveau projet « ont compris que le Président a besoin d'un soutien actif ». « On a fait appel aux cadres des deux institutions législatives à titre d'exemple et on va laisser les choses se faire avec le temps. » Depuis que les deux chefs de parti ont exprimé leurs visions publiquement, aucun contact ou entretien n'a été établi pour trouver une formule de rapprochement. « On n'a pas eu d'entretien avec le FLN sur cette question. Le parti est encore en phase d'installation de ses structures. On attend l'installa­­­tion de son bureau politique pour mieux avancer », précise le porte-parole du RND, pour qui « le problème de leadership n'est pas posé ». « Peu importe qui va gérer cette initiative . Le plus important pour nous, c'est de la concrétiser », a-t-il indiqué. Au FLN, rien ne peut se faire avant l'installation du bureau politique et la réunion du comité central. « La question de la constitution d'un pôle politique est reléguée au second plan. C'est une question que nous allons aborder après la constitution du BP et la réunion du CC », a précisé Saïd Bouhadja, membre du CC. Selon lui, l'initiative de Saâdani a été « suivie et soutenue par plusieurs partis récemment agréés ». Il estime que « les discussions avec le RND sur un tel projet sont également prématurées ». En attendant, aucune date n'a été encore retenue pour la désignation des membres du BP. Une mission qui relève des prérogatives du SG du parti. Les partis de l'opposition « ne se sentent pas concernés par les deux initiatives », a indiqué, pour sa part, Zineddine Tebbal, porte-parole du MSP. « Les deux initiatives prouvent que les partis du gouvernement n'ont aucune vision et ne sont pas capables de s'entendre sur un projet politique commun, contrairement à l'opposition qui a sa propre vision sur un projet de transition démocratique en Algérie. » Ces partis, a-t-il ajouté, « n'ont pas de programme à proposer et à défendre en dehors de celui du président de la République ».


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