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La classe politique divisée




La classe politique divisée
Amar Saâdani à la sortie de la réunion du comité centralL'initiative du FLN peut capter l'intérêt des petits partis comme ceux de Abdelaziz Bélaïd et de Belkacem Sahli.La proposition de Saâdani ne séduit pas trop. La création d'un Front national qui rassemblera toutes les sensibilités semble être une illusion. Cette initiative ne va pas dépasser le périmètre des partis de l'alliance présidentielle. Le parti du Rassemblement national démocratique (RND) compte passer à l'oeuvre.Le secrétaire général Ahmed Ouyahia va convoquer une réunion du secrétariat national pour débattre de cette proposition. «Nous allons réunir l'instance exécutive du parti pour discuter ce projet avec nos cadres», a affirmé le porte-parole du RND. Contacté par nos soins, Seddik Chihab a confirmé l'adhésion du RND à cette initiative. «Peu importe celui qui lance l'initiative, le plus important est qu'il y ait un espace de débat et de concertation entre les acteurs politiques pour trouver des solutions à la conjoncture actuelle», a soutenu M.Chihab tout en rappelant que le RND était le premier à avoir lancé cette idée. Idem pour le parti de Tajamoue Amal el-Djazair TAJ. «Nous réitérons notre soutien à l'initiative du FLN qui partage nos convictions politiques», a affirmé le porte-parole, Nabil Yahyaoui. Joint par téléphone, le représentant de Ghoul estime que toute initiative visant à renforcer la stabilité du pays est la bienvenue. «La multiplication des initiatives politiques est un bon signe qui permet d'ouvrir le débat sur les différentes questions d'actualité», a-t-il affirmé.En plus des partis traditionnels, l'initiative du FLN peut capter l'intérêt des petits partis comme ceux de Abdelaziz Bélaïd et de Belkacem Sahli. Cependant, l'appel lancé par le secrétaire général à l'adresse de l'opposition tombe dans l'oreille d'un sourd. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) lui a clairement opposé une fin de non-recevoir.Dans un communiqué rendu public et signé par le secrétaire national à la communication et à l'information, le MSP se dit «non concerné, ni de près ni de loin» par l'appel lancé par le SG du FLN, le qualifiant de «vieille rengaine sans contenu». Le parti de Makri estime que le FLN «ne s'est pas encore départi du langage de condescendance et de l'esprit du parti unique auxquels le pouvoir en place et les partis politiques nous ont habitués» et qui est «le propre des régimes totalitaires», ajoute le communiqué. Le MSP considère que l'Algérien a besoin d'initiatives «sérieuses et effectives» - comme celles proposées par l'opposition -, et non des «solutions superficielles» dont le but est de «camoufler l'incapacité du pouvoir à résorber la crise économique aiguë que traverse l'Algérie». Le mouvement El-Islah qualifie cette initiative de non-événement. «Il n'y a rien de sérieux dans ce qu'a déclaré Saâdani», a estimé Filali Ghouini, secrétaire national.Le Rassemblement pour la culture et la démocratie RCD estime que «l'appel de Saâdani ne peut avoir d'écho au sein de l'opposition et des Algériens en général car plus personne ne croit en leurs initiatives qui n'ont d'ailleurs qu'un seul objectif: pérenniser un système et privatiser les institutions sur le dos de la prospérité de la nation». «La plate-forme de Mazafran qui a regroupé l'écrasante majorité de la classe politique et des acteurs sociaux, et de la société civile a déjà tracé la voie du salut national qui doit passer par une réelle transition démocratique», a indiqué son porte-.parole, Othman Mazouz. Le Front national algérien (FNA) se dit également non concerné par cette démarche. «Le projet ne nous intéresse pas», a affirmé Moussa Touati, président du FNA. Le Parti des travailleurs a carrément fait l'impasse sur ce sujet. «Nous n'avons pas de commentaire à faire sur ce sujet», s'est contenté de dire son porte-parole, Djeloul Djoudi.Lors de la réunion du comité central, le secrétaire général du FLN a appelé «tous les partis politiques, y compris ceux de l'opposition, à adhérer à l'initiative de création d'un Front national pour soutenir le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika». «L'initiative vise à défendre le pays contre les dangers qui le guettent et à préserver l'acquis de la stabilité», a-t-il souligné. Le patron du vieux parti qui veut ratisser large n'a pas convaincu et ne pourra pas convaincre l'opposition.







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