Algérie

La CIA utilise la torture sur des terroristes présumés


La CIA utilise la torture sur des terroristes présumés
La publication du rapport du Sénat le 9 décembre 2014 sur la pratique de la torture pratiquée par la puissante agence centrale de renseignement américaine CIA a provoqué des réactions lourdes sur le plan politique et dans la sphère gouvernementale des Etats-Unis.En effet, après cette publication de ce rapport parlementaire explosif résumant cinq années d'enquêtes sur le programme de détention et de restitution extraordinaire de la CIA, le directeur de l'agence John Brennan s'est exprimé contre les nombreuses accusations dans une conférence de presse le jeudi 11 décembre retransmise en direct à la télévision, une première dans l'histoire américaine. En défendant l'agence de renseignement en question ainsi que ses femmes et hommes, il a reconnu jeudi que certains agents fédéraux avaient eu recours à des techniques d'interrogatoire odieuses mais qu'il était impossible de savoir si elles avaient permis d'obtenir des renseignements utiles de la part de personnes soupçonnées d'activités terroristes. «J'ai déjà déclaré que nos évaluations indiquaient que le programme de détention et d'interrogatoire avait produit des renseignements utiles qui avaient aidé les Etats-Unis à déjouer des projets d'attaque, à capturer des terroristes et à sauver des vies», a déclaré John Brennan devant la presse au QG de la CIA à Langley. La CIA est accusée d'avoir trompé à la fois la Maison-Blanche et l'opinion publique américaine sur des actes de torture pratiqués sur des détenus. Les sénateurs estiment que les agents qui participaient à ce programme ont agi avec plus de brutalité et de liberté qu'ils ne l'ont admis. Selon Amnesty international, les méthodes d'interrogatoire employées par la CIA incluaient des simulacres de noyade, des simulacres d'exécution, des privations de sommeil prolongées et le maintien dans des positions douloureuses avec, en outre, l'utilisation permanente d'une musique à forte sonorité. Certains de ces agissements constituent en soi des actes de torture aux termes du droit international, d'autres, pris ensemble ou sur une période prolongée, s'apparenteraient à de la torture, ou sont considérés comme des traitements cruels, inhumains ou dégradants. Tous ces actes sont absolument interdits, sans exception et quelles que soient les circonstances. La disparition forcée est également un crime au regard du droit international. Recours à des techniques d'interrogaroire poussées Le recours à ces TIP (techniques d'interrogatoire poussées) comme les a qualifiées le patron de la CIA qui estime que les informations obtenues auprès de détenus soumis à ces pratiques ont contribué à localiser le fondateur d'Al- Qaïda, Oussama Ben Laden, tué lors d'une opération au Pakistan en mai 2011. «Dans un nombre limité de cas, des membres de l'agence ont employé des techniques d'interrogatoire qui n'étaient pas autorisées, qui étaient odieuses et qui doivent être justement dénoncées par tous. Et nous ne sommes pas parvenus à tenir certains de ces agents responsables de leurs acte», a déploré John Brennan. «Mais, la très grande majorité des agents de la CIA ont accompli leur mission en étant fidèles à leurs responsabilités et conformément aux instructions légales qui leur étaient fournies, la CIA n'avait pas trompé intentionnellement le président des Etats-Unis et le public», a-t-il ajouté. Le département de la justice a posé des questions pourquoi l'agence a répondu par des mensonges ' assure Mme Feinstein. «La CIA a procuré des informations inexactes au département de la justice, alors que ses avocats se penchaient sur la légalité des techniques employées. La CIA a affirmé les choses suivantes : les méthodes coercitives n'étaient pas employées de manière répétitive ; des médecins devaient s'assurer que les interrogatoires ne causaient pas de graves blessures, et ils devaient pouvoir intervenir à tout moment pour arrêter la procédure. Aucune de ces affirmations n'a été de près ou de loin mise en pratique». Le chef de la CIA reconnaît qu'il n'y a aucun moyen de savoir si certaines informations obtenues pourraient avoir été obtenues par d'autres procédés. La Russie et la Turquie, très vite, ont dénoncé ces méthodes jeudi. Après le 11 septembre 2001 tout change dans l'administration de Georges Bush. Le 13 novembre 2001, Bush signe ainsi un décret présidentiel «Detention, Treatment, and Trial of Certain Non-Citizens inthe War against terrorism». Il autorise par là le recours à des commissions militaires pour juger des personnes suspectées de participation à des actions terroristes ou de soutien à de telles actions. Et en 2002, trois de ses conseillers rédigent des notes afin d'exploiter les limites et les failles de la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre. Le vice-président Dick Cheney qui était au courant des agissements de la CIA se défend : «Nous avons fait exactement ce que nous devions faire pour mettre la main sur ceux qui avaient préparé le 11 septembre, et pour empêcher d'autres attentats. Nous avons rempli ces deux missions», révèle-t-il. Dans ce volet, il est à noter que sous la pression d'Amnesty International, à New York, le 10 décembre 1984 la «Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants» est adoptée par l'assemblée générale des Nations unies. Elle entre en vigueur le 26 juin 1987. Cette date devient alors Journée mondiale pour le soutien aux victimes de la torture. Ainsi, la Convention onusienne est signée par Reagan en 1988, et finalement ratifiée en 1994 sous Clinton, ce qui donne une bonne image à une Amérique sans ennemi mais la réalité est toute autre puisqu'il n'existe plus de prisons secrètes. Elles étaient situées à Bucarest, en Pologne. 39 détenus ont été soumis à des techniques brutales après le 11 septembre et la Cour européenne des droits de l'Homme a rendu un verdict sur le cas de deux personnes détenues par la CIA en Pologne en établissant que la Pologne avait effectivement violé plusieurs articles de la Convention européenne des droits de l'Homme, estime-t-on.




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