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La chambre d'accusation refuse de libérer Rachid Nekkaz



La chambre d'accusation près la cour d'Alger a rejeté, hier, la demande de mise en liberté provisoire de Rachid Nekkaz, en détention préventive à la Maison d'arrêt de Koléa depuis le 4 décembre 2019. La même juridiction a refusé de le libérer, le 4 novembre dernier, tel que requis une première fois par ses avocats.Jugeant son maintien en incarcération "arbitraire et illégal", le collectif de défense s'est pourvu en cassation auprès de la Cour suprême, à la fin du mois de décembre 2020. Il a contesté, par le truchement de cette voie de recours, la prorogation du mandat de dépôt au lendemain de l'expiration de la période précédente. "La décision n'a pas d'effet rétroactif, et cette prorogation est une violation flagrante de la loi", ont argué les avocats du détenu.
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, a aussitôt réagi, soutenant que la décision ne souffre aucune irrégularité. "Et cela, quand bien même la chambre d'accusation ordonnerait sa prolongation avec effet rétroactif tel que spécifié par l'intéressé. Cette mesure étant sans objet, n'est d'aucun incident juridique quant à la détention provisoire de plein droit", avait-il précisé. À vrai dire, ladite démarche est entreprise par principe. Au regard de la loi, l'arrêt rendu par une chambre d'accusation sur la libération ou pas d'un prisonnier est irrévocable.
La défense a, néanmoins, introduit un autre pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême sur le renvoi du dossier du mandant devant le tribunal criminel de Dar El-Beïda. La haute juridiction n'a pas encore statué sur ce dossier. L'activiste Rachid Nekkaz est inculpé pour "incitation des citoyens à prendre les armes" (dans une vidéo, il menaçait les parlementaires de "passer à la kalachnikov" s'ils validaient le projet de révision de la loi sur les hydrocarbures) et "publications pouvant porter atteinte à l'unité nationale".
La veille de l'examen par la chambre d'accusation de la requête portant liberté provisoire, il a été auditionné par le juge instructeur près le tribunal de Sidi M'hamed sur une nouvelle plainte l'incriminant pour "agression sur un agent de police".
Souhila H.
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