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La capitale peut-elle éviter le pire '



La capitale peut-elle éviter le pire '
Si par le passé les inondations dans la capitale survenaient principalement suite aux débordements des grands cours d'eau, tels les oueds El Hamiz et El Harrach, depuis quelques années, elles touchent de plein fouet les villes et centres urbains, engendrant de nombreuses pertes humaines et de dégâts matériels considérables.On peut rappeler à titre d'exemple, les inondations de Bab El Oued en novembre 2001, une catastrophe qui avait fait près de 800 victimes. Après ces inondations meurtrières, de nombreux ouvrages de protection ont été réalisés et récemment les pouvoirs publics ont lancé des études pour établir un inventaire des zones inondables, étudier l'intensité des phénomènes, calculer des paramètres explicatifs des causes et de leurs conséquences et faire une cartographie des zones à très haut risque. Ce faisant, Bab El Oued et ses environs sont définitivement protégés contre le risque des eaux pluviales, et ce, grâce à la réalisation d'un collecteur à Oued M'kecel. Un projet qui a permis d'absorber les flux provenant des hauteurs de Bouzaréah jusqu'au front de mer.Ce collecteur, comme son nom l'indique, collecte les eaux de pluie pour les acheminer vers le rivage, évitant à la ville d'être prise au piège par les eaux furieuses qui dévalent la pente. Des localités vulnérablesOutre la commune de Bab El Oued, bien d'autres centres urbains et lieux d'habitations sont sous la menace de Dame nature. Le cas de la localité d'Alger-Plage, dans la commune de Bordj El Bahri, illustre cette situation de vulnérabilité générale.La localité est sujette à des inondations itératives. Chaque saison hivernale apporte avec elle sont de lot de dégâts, notamment au niveau des quartiers Ihadan, les Ondines et au rond-point principal du quartier. Les eaux de pluie convergent au niveau de ces trois quartiers qui se trouvent près de la mer.Les canalisations d'assainissement étant de diamètres réduits, ces dernières finissent toujours par exploser en rejetant le flux d'eau vers l'extérieur. Les regards des égouts deviennent des geysers qui chassent l'eau par leur embouchure en grandes quantités. L'artère principale se remplit d'eau qui pénètre dans les maisons. D'après les responsables locaux, cette situation est due principalement au fait que la localité est située au-dessous du niveau de la mer. Elle forme une sorte de réceptacle qui se remplit à la moindre chute de pluie. Toutefois, d'après les habitants d'Alger-Plage, le manque d'entretien des avaloirs et des caniveaux, par la collectivité locale, est la cause de ces inondations à répétition. «Les autorités locales ne font pas le travail saisonnier de curage des avaloirs et des caniveaux, ce qui provoque des inondations à chaque saison hivernale», affirment les habitants du quartier.Selon le P/APC de Bordj El Bahri, Kasri Messaoud, dont dépend la localité d'Alger-Plage, «les pouvoirs publics ont lancé des travaux de réfection du réseau d'assainissement et son remplacement par un système dit ?monolithe' qui, dès sa mise en service, épargnera à la localité d'Alger-Plage ces inondations». Néanmoins, ces travaux tardent à être réceptionnés, d'autant que la saison hivernale est à nos portes. A Bab Ezzouar, les habitants des cités Rabia Tahar, El Djorf, 5 Juillet ou encore ceux de la cité Soummam, vivent chaque hiver au rythme des inondations. Il y a des journées où ces habitants se retrouvent coincés dans leur immeuble, car leur cité se retrouve submergée par les eaux de pluie qui ne sont pas évacuées par le réseau d'assainissement.D'après les habitants de ces quartiers, «les inondations ne sont pas dues à une quelconque topographie particulière, mais à l'absence d'entretien du réseau d'assainissement», déplorent-ils. Selon le président de l'APC de Bab Ezzouar, M. Kermia, «la collectivité locale fait de son mieux. Nous avons pris un certain nombre de dispositions pour pallier le problème des inondations, notamment la réfection du réseau d'assainissement au niveau de tous les points noirs de la commune, tels que Rabia Tahar, El Djorf, 5 Juillet et la cité Soummam. Nous sommes actuellement en phase de vérification pour faire face à d'éventuels problèmes avant la saison des grande pluies».Signalons également, que les responsables de la wilaya ont pris des dispositions afin de permettre d'éviter à des localités de la capitale les inondations. Il est question dans le cadre de ces dispositions d'interdire la vente des matériaux de construction sur les berges des oueds et autres cours d'eau de la capitale.




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