Algérie - A la une

La capitale croule sous les ordures



La capitale croule sous les ordures
Malgré tous les moyens humains et matériels qui sont mis en place ces dernières années afin de faire face à la collecte des déchets ménagers qui polluent l'environnement de la capitale, Alger continue de vivre une situation qui laisse à désirer.«La débandade a commencé depuis la suppression des conciergeries qui assurent une meilleure organisation et gestion des immeubles», souligne Mouhoub M. âgé de 60 ans environ au quartier d'Alger-Centre. Hormis les grands boulevards et cités qui sont plus ou moins propres par rapport à d'autres rues et cités qui souffrent du manque de civisme des citoyens qui polluent l'environnement d'une part et les organismes qui n'arrivent pas à éradiquer les sacs poubelles pour une raison ou une autre, le phénomène de la propreté des lieux, de l'environnement et des espaces publics surtout, reste une question d'éducation, de sensibilisation et de sanction au-delà des moyens qui sont mis en place, selon de nombreux observateurs.En plus des sachets pleins, des déchets ménagers qui sont jetés à longueur de journées, traînent un peu partout sur les trottoirs, s'ajoute la prolifération des malades mentaux qui rodent à longueur de journée dans les grand boulevards et autres banlieues d'Alger. «C'est une catastrophe que l'on voit au quotidien. Il faut aller à Chéraga, Birkhadem, Saoula, El Harrach et plus pour se rendre compte de ce nouveau phénomène qui ternitl'image de la capitale», déplore Malek D. Les grands boulevards de la capitale, tels que Didouche Mourad, Larbi Ben M'hidi, Amirouche, Zighoud Youcef et plus, connaissent un flux important de malades mentaux qui sont dans des situations de santé précaire, dégageant des odeurs insupportables tandis que d'autres marchent en «tenue d'Eve» dans les rues de la capitale.Yacoubi Nassima, chef département technique et environnement à NetCom, a avancé un nombre de 5500 agents et 300 bennes tasseuses comme dispositif humain et matériel pour assurer la collecte des déchets ménagers durant l'année, tout en renforçant le nombre de sorties des camions durant les jours de l'Aïd. «Le problème de la collecte des déchets diffère d'un quartier à l'autre. Il y a des quartiers qui ont le sens et la culture du civisme et d'autres qui ne se soucient nullement de l'environnement de leurs immeubles et cités», a-t-elle déclaré, avant de rappeler l'existence de la loi N° 19/2001 qui sanctionne les citoyens qui ne respectent pas les règles de l'hygiène. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que l'établissement NetCom, qui travaille déjà avec d'autres organismes tel que Edeval et les APC, est sur le point de développer de nouvelles méthodes, afin de faire face aux besoins de la propreté à commencer par la mise à disposition de 45 bennes tasseuses Iveco en faveur des opérateurs privés qui ont exprimé leur souhait d'investir dans la collecte des déchets ménagers dans la capitale, selon Mme Yacoubi. Si l'on veut jauger le niveau de développement culturel d'une société, «il n'y a qu'à voir la situation des établissements communs et celle des images reflétées dans les lieux publics», disent des spécialistes de l'environnement.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)