Algérie - Revue de Presse

La campagne pour les législatives plus présente dans la presse régionale de l'Est du pays



La campagne électorale pour les prochaines législatives gagne chaque jour un peu plus de place dans la presse régionale de l'Est du pays, même s'il est unanimement relevé que la vitesse de croisière est loin d'avoir été atteinte, a-t-on constaté mercredi.
Dans les quotidiens, autant que sur les ondes des radios locales ou sur la toile, les commentaires, analyses et interviews de candidats "fleurissent" aux côtés des comptes-rendus de meetings.
L'Index, quotidien édité à Constantine en langue française, publie sur sa "une" un commentaire inspiré de l'annulation, mardi au 3ème jour de campagne, de plusieurs meetings prévus et pour lesquels des salles ont été programmées et un personnel réquisitionné".
Sous le titre "faites vos jeux, rien ne va plus", l'auteur de l'article relève des "contradictions apparentes depuis que la campagne électorale a commencé" et considère que "quand le téléspectateur lambda voit la débauche d'images qui lui sont fournies autour des meetings d'hommes politiques, il doit certainement se dire (à) qu'il a de la chance que Dieu ait décidé de lui donner vie dans ce pays .
L'auteur du papier estime qu'"en fait il n'en est rien (car) les séquences auxquelles tout le monde assiste ne concernent que les chefs de parti à qui l'ENTV s'efforce de donner de l'importance "alors qu'ils sont transparents". Il en veut pour preuve les raison loufoques à l'origine de l'annulation des meetings prévus la veille à Constantine. Seybouse Times consacre une demi-page au meeting organisé mardi à Annaba par le président de Ahd 54, Ali-Faouzi Rebaïne.
Citant des passages du discours de ce chef de parti, ce journal francophone focalise sur la gestion socioéconomique du pays et sur le pouvoir d'achat pour conclure en écrivant qu'"il (Rebaïne, ndlr) s'est limité à remuer le couteau dans la plaie d'un citoyen confronté à la dure réalité d'un quotidien difficile où son pouvoir d'achat n'est pas en mesure de répondre à ses besoins les plus élémentaires".
Le quotidien arabophone public An Nasr, en plus de ses 2 pages consacrées chaque jour à la couverture des meetings de responsables politiques, publie, depuis
Constantine où il est édité, un commentaire sur le climat de campagne prévalant dans la capitale depuis le 15 avril dernier. Titrant la campagne électorale dans la capitale reportée à une date ultérieure , An Nasr fait ressortir l'absence d'activités et photographies des candidats , et estime que le citoyen est hors du jeu .
Akher-Saâ, quant à lui, met en avant le cas de la wilaya d'El Tarf, pour noter qu'en l'absence de programmes précis, le travail de proximité est privilégié par les candidats . Pour l'auteur de l'article, la campagne avance à pas lourds et de manière quasi-anarchique . A côté des médias de la presse écrite, les radios régionales qui émettent depuis les 16 wilayas de l'est algérien consacrent l'essentiel de leurs programmes aux élections législatives et à la campagne électorale en particulier.
Tous les reportages sonores enregistrés par les correspondants locaux de ce média lourd , dont des passages sont souvent diffusés par la chaîne nationale, sont entrecoupés de chiffres liés aux élections (nombre de partis en lice dans chaque wilaya, nombre d'électeurs inscrits, préparatifs matériels) Plusieurs sites internet d'information participent également à la couverture et aux coulisses de la campagne électorale.
C'est ainsi que Sétif-Info , site conçu et animé par des journalistes de la capitale des Hauts plateaux, publie une interview du Dr. Belkacem Sahli, secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR) et tête de liste de ce même parti dans la circonscription de Sétif, la seconde du pays en importance avec 19 sièges à l'APN.
Le Dr. Sahli estime notamment dans cet entretien que l'usage de la religion en politique n'est plus à la mode . Pour lui, les partis politiques qui exercent sous une tenue religieuse ont pour but d'attirer plus de partisans et de fans. Nous ne sommes pas dans un pays multi-religieux pour brandir le nom de l'Islam. Nous sommes tous des musulmans .




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