Algérie

La bourse d'Alger en hausse




La bourse d'Alger en hausse
Le système « débrouille » est devenu l'élément moteur qui fait s'agiter une jeunesse soucieuse de son présent et de son problématique avenir. Dès la sortie de l'école, c'est la course à une quelconque occupation rentable pour quelques sous synonymes d'une vague indépendance et liberté et d'une fierté de pouvoir se prendre en charge... Quelques sous qui, parfois, s'en vont finir dans les caisses d'une école privée pour un diplôme souvent non reconnu par les milieux d'activité professionnels et ne permettant pas souvent l'accession à un emploi durable.Les jeunes ont mal dans leur âme et sont mal dans leur peau. A voir un trop grand nombre de leurs aînés franchir le cap de la trentaine et demeurer sans espoir, le doute total les assaille, doute qu'ils essayent de combattre par une ingéniosité sans limites et qui laisserait admiratif en d'autres circonstances, si elle avait su être prise en charge par une politique réaliste en faveur de l'épanouissement et de l'insertion des jeunes... En ce sens, les adolescents algérois et leurs proches aînés illustrent parfaitement le désarroi dans lequel ils s'en viennent à être plongés subitement avec ce que cela suscite en eux d'actions et réactions de sauvegarde sur de multiples plans. Sachant qu'en termes de capital humain, les jeunes Algérois sont le reflet premier de la jeunesse nationale, de s'interroger et de s'intéresser quant au présent et devenir de ce potentiel humain dynamique, comme peu de pays en ont ; sans assister cependant à des actions et entreprises de sauvegarde bien concrètes et à même d'éviter sa déperdition. Le quotidien algérois, sous ses différentes formes, est, là, pour nous dire et démontrer que notre société souffre de sa jeunesse pour en avoir sacrifié une grande partie sur l'autel des errements politiques et d'un manque de vision réaliste... Partant, difficile de faire parler une multitude de jeunes Algériens, tant la similitude des cas et les préoccupations semblables se chiffrent par dizaines, voire centaines de milliers. Néanmoins, de se rapprocher de ces jeunes vient à démontrer en ce qui les concerne, que derrière leur désintéressement ou apparent dégoût de la chose politique, il y a en eux un profond amour de la patrie qui se cache ; amour déçu et décevant à chaque pas qu'ils franchissent vers l'autorité publique en vue de parvenir à un premier stade d'intégration sociale. Et, ainsi, il n'y a rien de pire et de désespérant pour eux que cette administration bureaucratique refusant d'entendre leurs doléances et de donner une suite positive à leurs requêtes somme toute légitimes.La vérité, toujours bonne à dire, est que l'Etat ne sait pas encore s'intéresser à cette jeunesse exclue et marginalisée, si ce n'est pour en parler politiquement tout en prétendant faire preuve, à son endroit, de beaucoup de sollicitude... Au vu de cette jeunesse livrée à elle-même, Alger implose. Comme étrangère dans la ville, la nouvelle génération occupe les rues de la capitale où l'on n'y remarque jamais le passage des éminents personnages qui ne cessent d'échafauder des théories politiques à leur sujet.



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