Algérie - Revue de Presse

S. Mohamed-Ali est l?un des premiers diplômés de la prestigieuse Ecole nationale d?administration (ENA). De l?avis de ses amis, cet énarque fut un brillant chef de daïra durant les années 1980. C?était l?époque de la bureaucratie, de la corruption et des pénuries. Malgré les contraintes du moment, Mohamed-Ali a réussi à se tailler la réputation d?un fonctionnaire dévoué et intègre grâce à sa formation, sa compétence et ses qualités intrinsèques. Ce fut une sorte de défi pour lui. « Pendant que ses collègues courtisaient les bureaux feutrés des daïras du Nord, Mohamed-Ali a toujours préféré le dénuement des régions de l?intérieur du pays », témoigne l?un de ses amis. Pourtant, sa carrière autant que son avenir ont chaviré subitement au moment même où il attendait un geste, une promotion. C?était en 1986. Un mouvement dans le corps des walis et des chefs de daïras se préparait et les candidats à une éventuelle promotion devaient - c?était la règle - passer entre les mailles du filet. « Mohamed-Ali qui était à cette époque-là chef d?une daïra à Annaba avait l?habitude de fréquenter un bar où il prenait de temps à autre une bière avec un copain », raconte son ami. Derrière Mohamed-Ali, on a placé un vigile nommé « le sergent ». C?était l?agent secret de la Sécurité militaire chargé d?« enquêter » sur Mohamed-Ali. Il le filait partout et surveillait ses mouvements de près. « Mauvaises fréquentations et alcoolisme chronique », seraient, entre autres, les deux griefs retenus par le « sergent » contre Mohamed-Ali. C?est ainsi qu?un cadre a été injustement incriminé puis marginalisé sur la foi d?un dossier monté de toutes pièces.
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