La baie des Aiguades se dégrade

La réhabilitation du débarcadère, ou le «plongeoir», la réalisation de locaux d'accompagnement tels que les cafétérias, kiosques et restauration.La baie des Aiguades est dans une situation très critique. C'est l'association écotouristique, qui a la charge de sa sauvegarde, qui tire la sonnette d'alarme. Cette merveille touristique est prise d'assaut par des milliers d'estivants, notamment locaux. On y va pour profiter de la pureté de l'eau, sa plage, sa forêt dense et ombreuse et surtout son sentier creusé sur le flanc de la falaise, entre la mer et la montagne. Ce site également chargé d'histoire est connu pour être l'endroit où les premiers navigateurs phéniciens, grecs et puniques avaient accosté. A défaut d'un entretien permanent et une réhabilitation méritée, ce site est aujourd'hui en proie à la dégradation. Un constat amer a été livré par l'Association culturelle et écotouristique «Les Aiguades» à la presse en ce mois de juillet, période de tourisme par excellence. «Il faut que tout le monde sache dans quel état se trouve cette baie», martèlent les animateurs qui interpellent les autorités locales pour une intervention urgente. L'indifférence des autorités en charge du patrimoine de la ville, dont le sort ne semble pas intéresser qui de droit, a engendré une clochardisation des lieux, une atteinte à l'environnement, des dangers imminents suite au décalage de la digue, une insécurité pour les estivants et un rançonnement au vu et au su de tous», a déclaré le président de cette association, Malek Djelouli. «La culture du laxisme» des autorités et «l'absence d'une vision de développement», ainsi que «la méconnaissance historique» de cette ville se trouvent à l'origine de la décrépitude de la baie des Aiguades. Les responsables de l'Association de sauvegarde de la baie ne se contentent pas de dénoncer et d'interpeller. Ils vont jusqu'à proposer des solutions dont la mise en place d'un plan d'aménagement, soulignant qu' «une étude et un plan d'aménagement ont été déjà réalisés, à titre gratuit, par un Algérien, établi à l'étranger, et présenté à l'APC de Béjaïa, a informé M. Djelouli.Ce plan prévoit le ramassage des tas de pierres et de la terre générées par les éboulements existants sur les deux corniches des Aiguades, l'élagage des branches gênantes, la réalisation d'un siège de la Gendarmerie nationale, le renforcement des murs menaçant écroulement ainsi que l'aménagement des sentiers pédestres qui serviront à l'organisation de randonnées.La réhabilitation du débarcadère, ou le «plongeoir», la réalisation de locaux d'accompagnement tels que les cafétérias, kiosques et restauration et la réparation des toilettes et douches existantes au niveau de ce site ne sont pas en reste puisqu'ils sont prévus dan ce plan actuellement entre les mains des responsables locaux, qui ne donnent pas suite à ce jour, déplorent les responsables de cette association.