Algérie - A la une

L'urgence de solutions aux problèmes



Dans le milieu du tourisme et de l'artisanat algérien, bon nombre d'intervenants sont unanimes pour affirmer que le ministère de tutelle n'a rien fait pour développer le secteur. Ils ont tenu à préciser que rien n'a été tracé en 2019 pour prétendre proposer aux millions de touristes locaux, nationaux et étrangers, un programme d'animation à même d'insuffler le nécessaire pour la promotion du secteur et permettre l'érection de zones prioritaires dans les régions à vocations touristiques.L'argument avancé est que localement ou au plan national, rien n'a été fait pour organiser des rencontres d'envergure pour l'élaboration d'un programme d'animation estivale ou d'échanges de bonnes pratiques en matière de tourisme responsable. A l'exception de quelques rares sorties de responsables locaux menées par des directeurs de l'exécutif, il n'y a pas eu de rencontres d'évaluation et d'échanges d'expériences du tourisme local, régional et international. Et ce n'est pas la visite d'une délégation algérienne conduite par le ministre en Bulgarie et dans un autre pays européen qui nous contrediront. Une situation d'anarchie a également prévalu ces dernières années dans le secteur du transport terre, air, mer en prise directe avec le tourisme. Ce qui a eu pour conséquence de voir nos villes côtières envahies par le commerce anarchique, nos sites touristiques et nos montagnes désertées.
Pourtant, Abdelkader Benmessaoud, l'actuel 1er responsable du secteur à l'échelle nationale détenteur d'une licence en sciences politiques et relations internationales est natif de Tamanrasset, un des plus grands sites touristiques au monde avec, entre autres, ses gravures rupestres du Hoggar et du Tassili. Benmessaoud présente une élogieuse carte de visite de sa fréquentation du monde touristique. Il a effectué plus de douze années de sa vie professionnelle dans les régions à vocations touristiques comme Saïda, Relizane et Aïn Témouchent ou celles, plus au sud, Tin Zaouatine (Tamanrasset),El Abadla, (Béchar) et Tissemsilt. Au vu des statistiques, on ne peut pas dire que cette carte de visite lui a servi. Au contraire, on peut même affirmer que, sous sa direction, de nombreuses régions connues pour leur important potentiel touristique se sont assoupies. Au même titre que celles au nord du pays qui, bien avant, avaient donné satisfaction.
C'est que, même s'il a choisi le tourisme sain et responsable comme secteur pilote pour doper la croissance, Abdelkader Benmessaoud a fait du sur-place. Ce qui ne l'a pas incité, depuis, à lancer rapidement des rencontres de sensibilisation avec l'ensemble des acteurs. A ce jour, rien n'a été fait pour exploiter cette option. Or, partout dans le monde, tout est fait pour développer un tourisme planifié, maîtrisé, sain, respectable, respectueux des m?urs et profitable à l'économie du pays concerné. L'autre handicap réside dans l'insuffisance des moyens de transport et l'absence de maîtrise de ceux existants. Contacté, un transporteur privé spécialiste des transports terrestres des voyageurs longs courriers, a estimé que «le transport est un axe fort de la stratégie nationale de diversification des produits touristiques et d'implication des populations locales.
Il est nécessaire que les responsables du pays misent aussi sur le tourisme balnéaire, celui d'affaires et qu'il s'inscrive résolument dans cette dynamique de promotion des structures hôtelières locales. Particulièrement celles regroupées au sein de l'Office national de l'hôtellerie». Pour l'heure, on en est à un pas en avant, deux en arrière. Perturbations politiques oblige, le ministère du tourisme et de l'artisanat en Algérie n'a rien fait pour élaborer un programme de développement du secteur. Les zones touristiques implantées un peu partout à travers les wilayas du pays ont été morcelées au profit des trafiquants du foncier. Bien des années après avoir bénéficié de l'assiette foncière, ils n'ont toujours pas investi. C'est pourquoi, ces deux dernières années, l'érection de petites et moyennes structures touristiques a été presque insignifiante. Surtout celles à même de respecter les normes du tourisme sain et responsable et créateur d'emplois.
Comme à Chétaïbi (Herbillon sous l'occupation française) qualifiée par les spécialistes du tourisme international comme étant la plus belle baie au monde. Ce lieu véritablement paradisiaque comme le sont beaucoup d'autres aux quatre coins du pays, ont été ignorés. C'est que depuis l'année 2014, tout a été fait pour écarter les collectivités locales dans la promotion du tourisme sain et responsable. Dans le lot des mis à l'écart, il y a les élus communaux. Ils constituent des relais de choix entre les décideurs, les porteurs de projets et les populations locales pour la création d'un tourisme responsable. L'implication de ces élus n'a jamais été à l'ordre du jour des décideurs..
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