Algérie

L'Ugcaa crie à l'injustice EXCLUE DE LA PROCHAINE TRIPARTITE




L'Ugcaa crie à l'injustice EXCLUE DE LA PROCHAINE TRIPARTITE
Selon son porte-parole, El Hadj Boulenouar, le gouvernement fait du favoritisme en écartant de ce rendez-vous l'Union générale des commerçants et artisans algériens.L'Ugcaa devrait-elle faire comme les syndicats autonomes qui ont bataillé dur pour arracher le droit de prendre part aux travaux de la tripartite' Selon son porte- parole, El Hadj Boulenouar, le gouvernement fait du favoritisme en écartant de ce rendez-vous l'Union générale des commerçants et artisans algériens. Intervenant à l'occasion d'un point de presse qu'il a animé, hier, au siège de son instance, sis à Belouizdad, le conférencier dénonce cette «politique de deux poids, deux mesures», soulignant que l'Ugcaa est un partenaire social et une force de propositions qui a son mot à dire, surtout concernant les questions ayant trait au secteur commercial. N'arrivant pas à digérer cette marginalisation qu'il a qualifiée d'injuste, M.Boulenouar émet des doutes, cependant, quant à l'application sur le terrain des décisions qui émaneront de la tripartite qui réunira fin septembre l'Ugta, les syndicats autonomes, le patronat et le Premier ministre. «Quels que soient les résultats auxquels aboutiront les travaux de cette tripartite, leur application sur le terrain sera, elle, très difficile», a-t-il affirmé. Se référant aux tripartites précédentes, et aux décisions qui les avaient sanctionnées, mais qui, pour les raisons qu'il a invoquées, ces décisions n'ont jamais été suivies d'effet sur le terrain, l'orateur s'est dit sceptique et doute fort que la rencontre de septembre débouche sur des résultats concrets à même de relancer l'économie.
«L'économie est paralysée par la bureaucratie. Elle a besoin d'un véritable électrochoc pour se libérer de ce qui la tient en otage», a-t-il confié. A l'en croire, les textes actuels sont dépassés et doivent être actualisés pour encourager la production nationale et limiter nos importations qui ont atteint un seuil vraiment alarmant. «Il faut amender les textes de loi en vigueur afin d'encourager la production locale et mettre un terme aux importations qui saignent l'économie et le trésor public.»
Revenant sur les dernières augmentations des salaires décidées par le gouvernement, le porte-parole de l'Ugcaa a déclaré qu'elles n'ont rien changé en raison de l'inflation et de la hausse des produits de première nécessité sur le marché. «Toutes ces augmentations n'auront servi finalement à rien.
Au lieu de jeter l'argent par la fenêtre en boostant les importations, le gouvernement ferait mieux d'encourager la production nationale pour améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs», a-t-il fait savoir. Et d'ajouter: «Nous sommes contre de nouvelles augmentations des salaires, mais pour des décisions concrètes qui sécurisent les travailleurs et les aident à lutter contre la vie chère.»
M.Boulenouar a, lors de son intervention, parlé aussi de l'économie parallèle, indiquant qu'elle fait beaucoup de mal à la production nationale. S'en prenant à certains patrons, ils les accuse d'avoir profité des importations pour s'enrichir. Pis encore, il a soutenu que parmi les participants qui prendront part à la tripartite, figurent des importateurs.
Prenant la parole en sa qualité de représentant de la Chambre de commerce et de l'industrie, Saïd Mezi s'est montré, lui, également très critique à l'égard des organisateurs, soulignant que l'organisme qu'il représente n'a pas été consulté. Parlant de la tripartite, il a confié qu'«il faut d'abord assurer une stabilité économique pour assurer un développement économique.» Selon lui, «l'outil de production a diminué de 20% depuis 1980 et rien ne dit que la baisse va s'arrêter surtout après le démantèlement tarifaire et la suppression des barrières douanières».
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