Algérie - Revue de Presse

S?il y a un gros problème avec l?argent puisqu?il fuit de partout, atterrissant toujours dans des poches qui n?étaient pas prévues au programme, il y a un autre gros problème avec les banques, ce qui prouve que l?Algérie entretient encore un rapport névrotique et pas très sain avec l?argent. Entre les banques qui ont fait faillite, celles qui ont escroqué leurs clients, entre Khalifa, BCIA, BIA et Union Bank, les scandales ont été plus nombreux que les bonnes intentions et les condamnations plus nombreuses que les projets. Dernière en date, la CA Bank, dont le patron est en prison pour activités illégales, montre à quel point le secteur bancaire privé est traversé par les mêmes tendances à la malversation que les autres secteurs. Pendant ce temps, de l?autre côté de la barrière, les banques publiques dorment dans leurs tiroirs, comptant leurs billets d?une main nonchalante en se demandant ce qu?elles font là. Riches puisqu?elles disposent de 10 milliards de dollars dans leurs caisses, elles attendent toujours le fax de la tutelle qui viendrait trancher entre la réforme, le projet de réforme et les hésitations confidentielles de Benachenhou. C?est d?autant plus dommage que les Algériens ont changé. La fin de la politique du aâbboune, du nom de cet espace particulier aux femmes, à l?intérieur duquel elles cachent leur argent, abritent leur raison et réchauffent leur c?ur, est là pour bien expliquer pourquoi 2500 milliards de dinars ont été déposés dans les banques de l?Etat en 2003. Mais maintenant que les liquidités sont sorties du aâbboune national, il reste aux banques à transformer cette masse monétaire en projets, prêts, créations d?entreprises et d?emplois. Encore faut-il en finir avec cet agent de guichet de banque publique qui répondra toujours entre deux cafés au café d?en face qu?il n?a pas de monnaie aujourd?hui.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)