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L'ordre divin, le désordre humain




L'ordre divin, le désordre humain
Ramadhan tire sa révérence. Considérant les préceptes de l'islam et les commandements de Dieu, à la fin de ce mois, qui constitue un des cinq piliers de la religion musulmane et est la période offerte au musulman de se rapprocher par ses actions de son Créateur, on devrait avoir un bilan positif sur toute la ligne et à tous points de vues. Il n'en est rien, hélas. En termes de relations socioéconomiques, les commerçants effacent complètement dans leurs calculs de bénéfices la règle qui commande l'humanisme envers leurs coreligionnaires. Les prix des produits les plus demandés sont majorés. Ça commence par l'alimentaire et ça se termine par le vestimentaire. Rien ni personne n'échappe aux serres de ces aigrefins qui font du surprofit même avec les produits de consommation subventionnés par l'Etat. De leur côté, les consommateurs perdent toute mesure et retenue. Oubliant les recommandations, voire les exigences, du prophète Mohamed qui demandent aux musulmans de ne pas succomber aux envies et à la gourmandise, ils sont nombreux à courir marchés et magasins pour acheter tout ce que leur ventre leur commandera d'acheter. Et là on arrive au délitement des liens sociaux. On voit jetés dans les poubelles des baguettes entières de pains -ce gaspillage se chiffre en millions de baguettes- et des mets alors que sur les trottoirs des familles entières, avec enfants en bas âge, attendent l'aide d'une âme charitable. Dans ce sombre tableau, il y a ce rai de lumière des restaurants de la rahma (mansuétude) qui captent les dons de tous les bienfaiteurs pour les redonner à ceux qui sont dans le besoin. Mais cette lueur ne peut éclaircir le sombre paysage s'étendant à toutes les activités de ces très nombreux, la majorité, prétendus musulmans qui trichent, volent, mentent tout au long du mois, même, surtout, quand en fin de journée ils arborent la tenue réglementaire du musulman pour aller à la mosquée. Au boulot, ils arrivent en retard, travaillent moins, s'ils travaillent, et s'esquivent avant l'heure. Au marché, qu'ils vendent ou qu'ils achètent, ils n'ont aucune retenue et aucun respect ni pour l'autre ni pour la religion. Dans leurs rapports avec leurs concitoyens, ils sont à cran, devenant à la moindre contrariété colériques, pouvant aller jusqu'à la violence, dans le verbe comme dans le geste. Avec un tel bilan, l'aura de Ramadhan prend un sale coup. Et c'est la responsabilité entière de l'homme, qui a besoin, donc, d'une autorité qui l'encadrera et le rappellera à l'ordre à chaque fois qu'il dévie ou faute. C'est la mission de l'Etat, qui, doit exercer son autorité sur tout et tous, sans la moindre concession ni distinction, que ce soit pendant Ramadhan ou après, sur le marché ou dans l'administration, dans le petit village ou la grande ville. C'est ainsi et seulement ainsi que les relations entre individus se normaliseront, s'humaniseront même peut être, et que la société, où régnera l'ordre, s'organisera.H. G.




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