Algérie - Revue de Presse

L?Opep s?engage à approvisionner le marché mais le brut poursuit sa hausse



Pétrole : pourquoi le marché s?enflamme  Le prix du baril a battu un record le 7 novembre à 98,62 dollars. Comment en est-on arrivé là ?  Trois types de facteurs influencent le marché du pétrole. Des facteurs liés à l?offre, à la demande et à l?évolution des stocks. En ce moment, la très forte demande ? en particulier des pays émergents comme la Chine ou l?Inde ? et l?essoufflement de l?offre ? on se pose des questions sur les réserves de pétrole disponibles ? contribuent à faire flamber le prix. Ensuite, des facteurs géopolitiques et climatiques (un hiver rude en Europe implique de plus grandes dépenses énergétiques, donc une pression de la demande). Enfin, des facteurs liés à la spéculation. Et cette dernière s?est particulièrement développée. « Il ne faut pas croire qu?elle est le fait d?aventuriers, souligne Nicolas Sarkis, directeur de la revue Pétrole et gaz arabes. Elle est essentiellement le fait de grands fonds, de grandes banques, qui brassent beaucoup d?argent et qui ont pour objectif de faire fructifier les épargnes et les actifs. »  Est-ce que la situation est comparable aux autres chocs pétroliers ?  Non. La violence de la flambée n?est pas la même. « Entre 2004 et 2007, on est passé de 30 à 90 dollars contre 4 à 13 en 1973 et 13 à 40 en 1980 », rappelle Philippe Chalmin.  Qu?est-ce que ça signifie pour l?économie mondiale ?  L?impact devrait être minime. « Au pire, cela lui coûtera quelques dixièmes de croissance, estime Philippe Chalmin. La capacité de résilience de l?économie mondiale est étonnante. La demande des grandes économies est plus élastique, car elles ont diversifié leurs approvisionnements et sont beaucoup moins dépendantes du pétrole. » Contrairement à ce qu?on dit depuis le choc de 1973, la flambée du prix du pétrole n?alimenterait pas l?inflation. « C?est une sottise et la conséquence d?un terrorisme intellectuel qui, depuis trente ans, accuse le pétrole de tous les maux, insiste Nicolas Sarkis. Depuis quatre ans, on a la preuve que ce n?est pas du tout vrai. Par exemple : les prix du pétrole ont quasiment quadruplé, mais qui parle de crise mondiale ? Il n?y a ni récession ni paralysie de l?économie mondiale. Les valeurs boursières aux Etats-Unis et en Europe ont doublé, l?inflation est maîtrisée autour de 2 à 3%, ce qui est considéré comme très honnête. La Chine, pays émergent, donc vulnérable, a fortement augmenté ses importations pétrolières tout en augmentant sa production. La facture étant très lourde, l?économie chinoise aurait dû en pâtir, or ce n?est pas le cas. »  La conjoncture est-elle bénéfique à 100% pour l?Algérie ?  « Les économies pétrolières comme celles de l?Algérie jouent avec le feu : à court terme, c?est sûr, elles font entrer de l?argent. D?ici 10 à 15 ans, elles risquent d?en payer le prix », prévient Philippe Chalmin. « La dépendance des économies industrielles va diminuer fortement et les producteurs risquent de perdre du pouvoir de marché. D?où la nécessité de développer les efforts d?économies d?énergie et de développer de nouvelles formes d?énergies. » Un autre spécialiste algérien reconnaît : « Notre système est encore inadapté pour utiliser de manière efficace les recettes de la manne pétrolière et il faut tout faire pour sortir de cette dépendance. Nous sommes face à un défi : est-ce que cette fois-ci on va savoir utiliser les recettes, s?appuyer sur l?augmentation des recettes pour développer d?autres ressources, améliorer la qualité de la formation, utiliser des canaux intelligents, valoriser le potentiel umain ? »
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