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L'ONU soutient un plan de paix pour la Syrie



L'ONU soutient un plan de paix pour la Syrie
Le Conseil de sécurité de l'ONU a soutenu à l'unanimité, pour la première fois, un plan de paix détaillé sur la Syrie se basant sur une transition politique censée mettre fin à la tragédie qui a fait plus de 240 000 morts et menace ce pays de dislocation. L'accord en question semble avoir été favorisé par le statu quo sanglant sur le terrain, débordé aujourd'hui par la menace du groupe Daech devenu un acteur important dans cette guerre aux multiples influences et interventions indirectes. Il était également attendu que la détente irano-américaine après l'accord sur le nucléaire allait avoir un effet sur ce dossier d'importance. Téhéran ayant toujours soutenue Damas dans cette épreuve sanglante qui pouvait déboucher sur l'éclatement de la Syrie. Aujourd'hui le Conseil de sécurité appuie le lancement d'un processus visant à «l'établissement d'un corps dirigeant de transition inclusif avec les pleins pouvoirs». Cet organisme «devrait être formé sur la base d'un consentement mutuel tout en assurant la continuité (du fonctionnement) des institutions gouvernementales». L'initiative, proposée par l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, et devant démarrer en septembre, permettrait la mise en place de quatre groupes de travail sur la sécurité et la protection, le contre-terrorisme, les questions politiques et légales ainsi que la reconstruction. Ce plan est basé sur les principes du communiqué dit de «Genève 1», un document signé par les grandes puissances, le 30 juin 2012, comme plan de règlement politique du conflit. Mais il est resté lettre morte, même si à deux reprises le Conseil de sécurité en a fait mention. Les puissances occidentales, suivies par certains pays arabes et la Turquie, avaient jusqu'à une date récente sérieusement poussé vers la chute du régime en Syrie, sans succès. Cependant, et jusqu'à présent, tous les plans proposés par l'ONU ou les grandes puissances pour mettre fin à la tragédie ont échoué. Les pourparlers de «Genève 2», en 2014, avaient buté notamment sur le préalable toujours ressassé du départ du président Assad. Une exigence inacceptable pour Damas, mais aussi pour ses différents alliés. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a d'ailleurs déclaré lundi qu'il était «inacceptable» pour la Russie de faire du départ du Président syrien une condition préalable. Aujourd'hui les grandes puissances semblent opérer timidement un changement dans leurs positions respectives envers Damas, d'autant plus que la situation de déliquescence en cours dans une partie du territoire syrien profite aux djihadistes, notamment Daech devenu comme par enchantement la principale menace aux yeux de la «communauté internationale».M. B./Agences


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