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L'ONU presse la Coordination




L'ONU presse la Coordination
Mongi Hamdi, le chef de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) hausse le ton. « L'ONU ne peut pas attendre indéfiniment le paraphe de l'accord de paix d'Alger par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) », dit-il à sa sortie d'audience avec le Premier ministre malien Modibo Keïta. Précision du diplomate tunisien qui reconnaît qu'il « ne peut pas donner de délai ». « Il n'y a pas d'autre alternative pour la CMA que de s'engager dans cet accord de paix et de réconciliation qu pourrait être utilisé comme une base pour la mise en place d'une paix durable, crédible et juste pour tous les Maliens et toutes les Maliennes, pour tout le monde ». « On continue de travailler (pour) convaincre nos frères de la CMA pour qu'ils s'inscrivent dans la logique de paix, dans la logique de l'accord qui a été paraphé » et qui « répond à beaucoup de revendications des uns et des autres », dit-il. « Comme tout le monde le sait, cet accord est le résultat d'une solution de compromis et toute solution de compromis ne peut être parfaite », rappelle le chef de la Minusma. L'ONU n'est pas la seule à presser la CMA. Lundi, Tiémoko Sangaré, le président par intérim du Parti africain pour la solidarité et la justice, l'a appelée à parapher l'accord de paix, afin d'« asseoir un climat social et sécuritaire favorable au développement » du pays. Bien avant ce parti, des habitants de Gao et à Tombouctou ont appelé la Coordination qui est bien ancrée à Kidal à parapher l'accord d'Alger si elle veut « construire le pays ». « Nous demandons à nos frères de déposer les armes et de nous rejoindre pour construire ensemble notre cher pays, le Mali », indique le Conseil régional de la jeunesse de Gao. « L'accord est une voie qui va nous permettre de nous asseoir et discuter honnêtement, en croyant en nos forces de persuasion, pour pouvoir nous mettre dans une dynamique de réalisation de nos v?ux », a expliqué Diadié Hamadoun Maïga, le président de la société civile de Tombouctou. « On peut juger l'accord satisfaisant dès lors que ça prend en compte l'essentiel des préoccupations des communautés », dit-il. Face aux tentatives de mystification dudit projet d'accord, les 65 partis politiques de la majorité présidentielle ont animé le 27 mars un meeting pour convaincre ses adhérents de la pertinence du document. Ensuite les armer pour bien animer les débats contradictoires à ce sujet dans les cités. Selon Sidi El Meydi, un dirigeant du Gatia, « 80% de la population de Kidal y est favorable@ ». A Bamako, le gouvernement qui estime lui aussi qu'il ne peut attendre éternellement demande à la communauté internationale de sanctionner lourdement la CMA pour son refus d'aller vers la paix et la réconciliation nationale. Les parties maliennes au dialogue pour le règlement de la crise dans la région nord du Mali ont paraphé le 1er mars dernier à Alger un accord de paix et de réconciliation sous la supervision de la médiation internationale, conduite par l'Algérie, en tant que chef de file. Le document a été paraphé par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés dans la plateforme d'Alger (le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) et par l'équipe de la médiation conduite par l'Algérie. La CMA regroupant le Mouvement national de libération de l'azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'azawad (MAA) a demandé « une pause » pour consulter la base.







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