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L'ONU expose son plan




L'ONU expose son plan
La Libye, affirme l'émissaire de l'ONU, « est face au danger de larges confrontations et de profondes divisions, dans lesquelles le terrorisme et son expansion constitueraient une sérieuse menace pour tout le pays et même la région », et « ne peut pas attendre plus longtemps pour parvenir à un règlement de la crise à même de ramener la paix et la stabilité dans le pays et mettre fin aux souffrances de sa population ». Et d'ajouter à l'endroit des parties en conflit que « le terrorisme sera une réelle menace » pour le pays « si elles échouent à se mettre d'accord ». Dans un plan qu'il a présenté lundi et mardi aux deux gouvernements pour les aider à trouver le plus tôt possible une solution négociée à la crise politique et sécuritaire que connaît le pays, le diplomate espagnol a rappelé, selon un communiqué de la Mission d'appui des Nations unies en Libye, que « ces idées sont avant tout libyennes ». « Elles ont élaborées suite à de profondes consultations », dit-il, et « visent à répondre aux préoccupations de toutes les parties qui sont appelées à faire des concessions ». Selon le communiqué, les propositions de Léon Bernardino ne visent pas à apporter des détails concrets ou une solution définitive à la crise politique et sécuritaire en Libye, mais constituent une base de travail. Une base dont les principes directeurs porteraient sur « le respect des élections et leurs résultats, le respect de la légitimité de l'Etat et de ses institutions dont la justice et ses décisions et toutes les autres institutions, l'adhésion aux principes de la révolution du 17 février et de la démocratie, les droits de l'Homme et l'édification d'un Etat de droit ». Pour y arriver, l'émissaire onusien propose deux étapes. La première, jugée « cruciale », porte sur la « formation d'un gouvernement d'union nationale dirigé par un président et d'un conseil présidentiel composé de personnalités indépendantes, qui n'appartiennent à aucune partie et ne sont affiliées à aucun groupe et qui sont acceptables pour toutes les parties et par tous les Libyens ». Autre point à satisfaire lors de cette phase : la formation d'un Parlement représentant tous les Libyens et d'un Haut-Conseil de l'Etat et, enfin, d'une Assemblée constituante qui aura pour mission l'élaboration de la Constitution. « Après consensus, il faudra créer un mécanisme de coopération entre ces institutions lors de cette première phase », précise le texte. La seconde étape des discussions sera consacrée, selon l'émissaire onusien, à la création d'« un Conseil de la sécurité nationale » et d'« un Conseil des municipalités ». « La période transitoire, dont la durée sera fixée par les parties libyennes, s'achèvera avec la tenue d'élections qui interviendront après l'adoption par référendum d'une Constitution », précise le texte onusien. « La fin du conflit est aux mains des Libyens eux-mêmes, et la responsabilité incombe à toutes les parties d'adopter une approche constructive et flexible, dans l'examen de ces principes et propositions, en ayant à l'évidence que ces propositions ne peuvent être qu'une base pour une solution négociée dans la forme et dans le fond », conclut Bernardino Léon qui a organisé une série de rencontres entre les parties libyennes en vue d'une issue de la crise qui sévit depuis 2011. A Bruxelles, les participants aux discussions tenues deux jours durant, réunissant des maires et des dirigeants locaux libyens, ont appelé à un cessez-le-feu pour mettre fin aux violences et à la formation d'un gouvernement d'unité nationale. Mustafa Mohammed al-Baroni, le maire de Zenten, a affirmé, à l'issue de ce round, que l'objectif de ces discussions est de « se préparer à la mise en place d'un éventuel gouvernement d'unité nationale ». « L'alternative sera une guerre civile qui conduirait le pays tout droit au suicide », avertit le maire de Zenten. En Libye, sept militaires ont été tués mardi soir dans deux attentats suicide à la voiture piégée contre un point de contrôle de l'armée dans la ville de Benghazi (est), a-t-on indiqué de sources militaires. Le général Khalifa Haftar, a laissé entendre que son armée « ne peut pas arrêter le combat contre Fajr Libya et autres milices ». « Entre satisfaire mon peuple et satisfaire l'envoyé des Nations unies qui a critiqué la récente reprise des combats à Tripoli sans demander aux milices de rendre les armes et de regagner la vie civile, je préfère satisfaire mon peuple », dit-il. Pour Haftar, l'enjeu ne se limite pas à son pays : « i ces groupes s'emparent de la Libye, ils vont ensuite s'étendre dans les pays voisins. »




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