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« L'ONU doit trouver des mécanismes pour appliquer ses résolutions »


« L'ONU doit trouver des mécanismes pour appliquer ses résolutions »
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, doit présenter en octobre prochain un rapport sur le Sahara occidental. Sur quelle base le fera-t-il ' L'Organisation des Nations unies est présente dans les territoires sahraouis depuis 1991 à travers sa mission pour l'organisation d'un référendum, la Minurso, et son envoyé spécial actuel, Christopher Ross. Je dis actuel parce qu'il a été précédé durant ces années par plusieurs envoyés spéciaux. Ross a été chargé par le secrétaire général de l'ONU de trouver une formule pour l'application des résolutions et des recommandations relatives au dossier sahraoui, notamment la dernière résolution du Conseil de sécurité stipulant l'organisation d'un référendum d'autodétermination libre, régulier et conforme à la légalité internationale. Ross a supervisé plusieurs rounds de négociations. Actuellement, il prépare une nouvelle visite dans la région. Il avait l'intention de la faire durant ces derniers mois. Cela n'a pas été possible à cause du gouvernement marocain qui tentait de lui imposer des conditions. Mais comme le secrétaire général de l'ONU est appelé à présenter un nouveau rapport sur la situation, son envoyé spécial doit se rendre dans la région dans une nouvelle tentative de rapprocher les points de vue des deux parties. La partie sahraouie est prête à l'accueillir. Pour nous, Christopher Ross est un homme de paix qui fournit des efforts énormes et sincères. Mais comme tout le monde le constate depuis des années, le principal obstacle à une solution juste et durable reste le régime marocain qui discrédite tous les efforts. Les derniers en date sont ceux de l'Union africaine. Lors de son dernier sommet en Guinée équatoriale, l'UA a entendu le rapport de son Conseil de la paix et de la sécurité. Positif dans sa globalité, celui-ci soutient le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Autre décision prise par l'organisation continentale : la désignation de l'ancien président du Mozambique, Joachim Chissano, comme envoyé spécial au Sahara occidental. Militant convaincu des droits des peuples et connaissant très bien le dossier sahraoui, ce diplomate africain pourrait aider significativement l'envoyé spécial de l'ONU dans ses efforts à trouver une solution juste au dernier conflit colonial du continent et conformément à la légalité internationale. Suite à ces deux décisions, le régime marocain a accusé l'Union africaine de parti pris. En outre, il lui reproche sa reconnaissance de la Rasd, alors que celle-ci fait partie des pays fondateurs de l'organisation. Dans ce chapelet d'accusations, l'ancien président mozambicain n'est pas épargné. Ces jours-ci, le régime marocain lance des accusations contre l'Algérie. Il lui reproche ses positions de principe que nous saluons. Même le secrétariat général de l'ONU et son envoyé spécial ne sont pas épargnés. Le représentant du Maroc à New York a exigé d'eux une révision des prérogatives de la Minurso, dont la mission principale est, comme son nom l'indique, l'organisation d'un référendum.A mon avis, cet acharnement a une cause, une explication : l'échec de la diplomatie marocaine. La faiblesse de ses arguments, son isolement aussi bien au niveau africain qu'à l'échelle internationale peuvent l'expliquer en grande partie. Il y a aussi une autre raison : le Maroc, qui s'est opposé à la volonté des peuples, multiplie les accusations pour gagner du temps et vendre... ses mensonges. Malheureusement, la première victime de ces mensonges est la vérité et le peuple marocain qui ne sait pas ce qui se passe réellement dans les territoires sahraouis occupés où des hommes, des femmes et des enfants sortent quotidiennement pour réclamer leur droit à l'autodétermination et à la liberté.Le secrétaire général de l'ONU est régulièrement saisi. Il doit remettre un rapport en octobre prochain au Conseil de sécurité. Qu'attendez-vous de lui. Si l'organisation des Nations unies soit en phase avec ses principes et résolutions, nous ne pouvons qu'être optimistes quant à une solution juste. D'ailleurs, ça a toujours été le cas pour cette instance. Nous continuerons à réclamer notre droit. A son tour, l'ONU doit continuer à fournir des efforts en vue de trouver les mécanismes permettant l'application de ses résolutions, dont celle appelant à l'organisation d'un référendum libre et intègre pour permettre au peuple sahraoui de dire son mot.L'édition actuelle a été un espace positif. Nous avons échangé des informations et des connaissances. Les 500 participants ont exprimé, comme un seul homme, leur rejet de la politique expansionniste marocaine. Ils croient aussi et ils le disent que la France fait partie du problème. Nous souhaitons que ce membre permanent du Conseil de sécurité, qui a un passé et des intérêts dans la région, fasse partie de la solution. Plus clairement, plus simplement, nous souhaitons voir ce pays s'impliquer autrement. En essayant par exemple d'expliquer au Maroc qu'il est de son intérêt de reconnaître le droit du peuple sahraoui à s'autodéterminer s'il veut ouvrir une nouvelle page pour les peuples de la région qui ont besoin de paix, de stabilité et de développement.




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