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L'ONU demande la prolongation de la trêve


L'ONU demande la prolongation de la trêve
L'ONU n'a pu évacuer que huit rebelles blessés et sept civils sur les 200 personnes blessées et malades. L'organisation internationale, qui fustige les « assurances concernant les conditions de sécurité », a demandé à la Russie de prolonger la trêve jusqu'à lundi soir. Le gouvernement syrien et son allié russe avaient suspendu, mardi, une offensive lancée le 22 septembre pour reprendre les quartiers de la rébellion, avant que Moscou ne décrète la trêve.En annonçant la « pause humanitaire », la Russie affirmait qu'il s'agit « purement d'un geste de bonne volonté » pour permettre aux civils de quitter la ville. Mais de sources diplomatiques onusiennes, Staffan de Mistura aurait, lors de sa dernière allocution devant le Conseil de sécurité de l'ONU, indiqué avoir demandé aux éléments de Fateh al-Cham de quitter l'est d'Alep et à l'armée syrienne et à la Russie de suspendre leurs bombardements dans la deuxième ville syrienne. La Turquie, le Qatar et l'Arabie saoudite ont « exprimé leur intention de travailler dur avec ces groupes d'opposition modérés afin qu'ils se dissocient du Front Fateh al-Cham, revendiqué, lundi dernier, par l'ambassadeur russe aux Nations unies, Vitali Tchourkine.Le compromis n'a toutefois pas fonctionné. « Jusqu'à maintenant, personne n'est sorti par les couloirs humanitaires », a déclaré le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, Rami Abdel Rahmane. « Des comités populaires civils venant des quartiers du régime sont entrés dans les quartiers est pour tenter d'évacuer des blessés, mais ils n'ont pas réussi », a-t-il précisé. Les autorités russes et les médias syriens accusent les rebelles d'empêcher toute personne de quitter leur secteur. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, assure que les combattants avaient recours « aux menaces, au chantage et à la force brute » pour bloquer les couloirs.Les combats ont repris dans cette ville malgré la trêve. Le général Sergueï Roudskoï, un haut responsable de l'état-major russe, avait accusé, vendredi dernier, les rebelles de « profiter du cessez-le-feu » pour préparer une offensive de grande ampleur. Quant aux critiques du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, qui a réclamé, vendredi, l'arrêt des raids aériens du régime et russes sur Alep, la Russie les a jugées de « pathétiques ». A New York, le Conseil de sécurité des Nations unies a reçu, vendredi soir, un rapport confidentiel sur les attaques chimiques présumées en Syrie. Au total, sur les neuf attaques étudiées par les experts, trois ont été attribuées au régime syrien et une à Daech, au gaz moutarde, à Marea, près d'Alep, en août 2015.En revanche, les experts onusiens n'ont pas réuni de preuves suffisantes pour déterminer la responsabilité de deux autres attaques chimiques, à Binnish (dans la province d'Idlib) en mars 2015, et à Kafr Zita (province de Hama) en avril 2014. Plus tôt dans la soirée, les Nations unies avaient annoncé avoir mis en place une commission d'enquête « indépendante » sur l'attaque d'un convoi humanitaire le 19 septembre près d'Alep, qui avait fait au moins 18 morts.


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