Algérie - Revue de Presse


Un dossier en apparence enchevetré que cette affaire de terres restituées aux héritiers de l?ex-bachagha Benali Cherif. Pourtant, quelqu?un a le pouvoir de tirer le bout de fil qui puisse demêler l?échevau : le représentant de l?ONM.  Un acteur dans ce feuilleton qui n?a pas jugé utile de sièger dans aucune des réunions de la commission de wilaya chargée de l?examen des dossiers de restitution des terres nationalisées objet de donation au Fonds national de la révolution agraire ou mises sous protection de l?Etat. Avant d?accorder le principe de la restitution, la commission avait annoncé, le 25 janvier 1998, et après trois précédents ajournements, devoir le faire même « à défaut de réponse par l?ONM et les APC concernées ». Elle l?a, en effet, fait le 1er juin 1998 en statuant sur la restitution de 959,77 ha et la compensation pour le reste des terres revendiquées, sans l?avis de l?organisation des moudjahididine qui ne s?est pas prononcée sur le sujet du comportement de l?ex-bachagha durant la colonisation française. La question reste posée pour l?ONM : l?ex-bachagha a-t-il été ami ou pas ami de la France ? Alors que pour les mécontents, il ne persiste aucun doute sur « les services rendus à la France » par l?ex-bachagha, on ne saura rien du positionnement de l?ONM dans cette polémique qui fait rage et dans laquelle, étrangement, elle ne s?invite pas. Le n?ud est à dénouer à ce niveau et pour cause. L?ordonance 26/95 du 25 septembre 1995 portant orientation foncière a expliqué que la restitution ne bénéficie pas aux propriétaires dont la conduite a été contraire aux intérêts de la guerre de libération. C?est cet article qu?élus et villageois veulent faire respecter pour arriver à faire annuler l?arrêté de la restitution. « Je ne peux pas annuler cet arrêté parce que si je le fais, les héritiers Ben Ali Cherif iront en justice et obtiendront gain de cause », c?est ce qu?estime le wali, avant de préciser à un élu qui l?interpellait sur ce sujet, que de toute façon, ses « attributions ne (lui) permettent pas d?annuler cet arrêté ». Autant l?UNPA, la chambre de l?agriculture que les habitants de l?ex douar Chellata, répartis aujourd?hui sur le territoire de trois communes (Chellata, Akbou et Ouzellaguen), ne sont convaincus par l?authenticité des actes et titres de proprièté fournis par les héritiers Benali Cherif que l?on n?a pas entendus s?exprimer.
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