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L'Iran récompensé
Le jury d'un Certain RegardLe jury de la section Un Certain Regard a décerné son Grand Prix cette année au film iranien Lerd, un homme intègre de Mohammad Rasoulof, alors que l'Algérie et la Tunisie (dont on avait prédit pourtant un prix) repartent bredouilles, même si d'aucuns affirment que leur présence ici est déjà une victoire...En attendant le palmarès de la compétition officielle qui consiste à remettre la fameuse Palme d'or au meilleur long métrage, le jury d'un Certain Regard a rendu public samedi soir sa liste des lauréats à la salle Debussy. Le Grand Prix est revenu à Lerd, un homme intègre de Mohammad Rasoulof. Le Prix d'interprétation féminine est revenu à Jasmine Trinca pour Fortunata de Sergio Castellitto. Le Prix de la poésie quant à lui est revenu au film Barbara de Mathieu Amalric pour «sa race et sa liberté» dira le jury. Le Prix de la mise en scène a été décerné quant à lui à Taylor Sheridan pour Wind River. Le Prix du jury quant à lui est revenu à Las Hijas de Abril (April's Daughter) de Michel Franco. Ainsi, l'Algérie et la Tunisie repartent bredouilles même si d'aucuns soutiennent que leur participation dans ce prestigieux festival est déjà «une victoire». Pour rappel le jury de Un Certain Regard 2017 est présidé par Uma Thurman (actrice - Etats-Unis). Il était composé de Mohamed Diab (réalisateur - Egypte), Réda Kateb (acteur - France), Joachim Lafosse (réalisateur - Belgique), et Karel Och (directeur artistique du festival international de Karlovy Vary - République tchèque). Dans sa sélection, Un certain Regard 2017 a proposé pour la compétition 18 films venus de 22 pays différents. Six d'entre eux étaient des premiers films dont En attendant les hirondelles de Karim Moussaoui. Le film d'ouverture était Barbara de Mathieu Amalric récompensé pour sa part. «Nous ressentons une immense gratitude d'avoir eu le privilège de servir, en tant que jury, le festival de Cannes lors de cette 70e édition historique. Nous sommes fiers de présenter un palmarès Un Certain Regard esthétiquement varié et brillant», notera le Jury. S'agissant du film primé. Lerd, un homme intègre, il raconte l'histoire de Reza, installé en pleine nature avec sa femme et son fils. Ils mènent une vie retirée et se consacrent à l'élevage de poissons d'eau douce. Une compagnie privée qui a des visées sur son terrain est prête à tout pour le contraindre à vendre. S'ensuit des obstacles et les problèmes. Mais Reza est déterminé à garder son terrain. Avec cette brillante histoire dont on a déjà vu des similaires au cinéma, le réalisateur parvient tout de même à dépeindre un univers où la corruption est légion et où l'on est obligé de passer par des actes pas très honorables pour survivre et sauver sa peau. Une histoire intimiste et complexe sur les choix qu'on doit faire. Lutter oui, mais dans quelles conditions' Avec une mise en scène sobre, le film suit les péripéties de ce couple dont la femme directrice d'une école va tenter à son tour de sauver son terrain à sa façon non sans en être fière. Un film humain avant tout. Si le film de Kawtter Ben Hania, La Belle et la meute n'a rien reçu pour sa part dans cette sélection alors qu'il était prédit à un prix, il faut noter qu'en matinée la réalisatrice a été la première lauréate du Prix de la création sonore... Créé cette année, cette distinction récompense un réalisateur pour l'excellence sonore de son film. Enfin il est bon de signaler qu'un Algérien figurait dans la section de la Quinzaine des réalisateurs avec le court métrage Tangente, coréalisé avec Julie Jouve. Ce court métrage raconte l'histoire de Florie, jeune maman réunionnaise, qui est incarcérée pour le meurtre de son compagnon violent. Sur autorisation du juge, elle court le Grand Raid, librement, parmi 2700 coureurs. Ce travail de trois jours et trois nuits dans les montagnes de la Réunion est un dépassement physique pour tous. Florie, elle, doit aussi faire face aux démons de son passé. Grace à l'introduction d'instructeur sportif, peut -on lire dans le générique, des prisonniers peuvent désormais participer à des courses de fond sans surveillance mais juste comme n'importe quel autre citoyen ordinaire...Aussi, ce film nous embarque dans la course de cette jeune femme marquée par les errements de son imagination qui revient sans cesse sur les disputes avec son ex-mari tout en se remémorant par moment la voix de sa fille pour se donner du courage. Un joli court métrage ponctué d'humour et superbement renforcé par le jeu délicat de cette comédienne, Christelle Richard.
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