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L'intersyndicale dans l'expectative




L'intersyndicale dans l'expectative
La multiplication des réunions n'a pas convaincu les syndicats protestataires pour arrêter leur mouvementLe gouvernement tente l'apaisement avant que l'intersyndicale exécute son plan d'action programmé pour le début de la semaine prochaine.Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, remettra le rapport de sa rencontre avec les partenaires sociaux, mardi prochain, au gouvernement et qui sera suivie par une autre réunion d'information avec les syndicats au lendemain de cette réunion du gouvernement afin de leur expliquer la position du gouvernement Sellal sur les questions abordées durant la semaine écoulée. La multiplication des réunions n'a pas réussi à présent à convaincre les syndicats protestataires de mettre fin à leur mouvement de contestation, même s'il avait réussi à amener ces derniers autour de la table de dialogue. Face à des syndicats déterminés, plus que jamais, à mener leur mouvement de protestation jusqu'au bout et ne croyant qu'à la satisfaction inconditionnelle de leur plate-forme de revendications comme seule garantie pour renoncer à la grève, pour sa part le gouvernement tente l'apaisement. Une crise de confiance s'est installée, les deux parties n'arrivent toujours pas à s'entendre même si le gouvernement avait réussi à amener les syndicats à prendre part à la réunion d'information qu'il avait organisé. Convaincre l'intersyndicale de renoncer à son mouvement de protestation est difficile à réaliser, «en l'absence de garanties». Une atmosphère de crispation des relations entre le gouvernement et les partenaires sociaux règne depuis plusieurs mois et risque de prolonger cette situation, dans le cas où le gouvernement Sellal ne donne pas suite à la plate-forme de revendications des syndicats autonomes. Lors de la précédente rencontre qui les a réunis avec le ministre du Travail, les syndicats autonomes ont réitéré leurs positions et conditionnent le renoncement à leur mouvement de protestation par l'annulation de la décision du gouvernement portant sur la suppression de la retraite proportionnelle et la révision du Code du travail sans l'implication des syndicats autonomes dans les concertations sur l'élaboration du nouveau projet de loi qui est actuellement entre les mains du gouvernement. Ces derniers espèrent que le gouvernement répondra favorablement à leurs doléances afin de mettre un terme à cette situation qui persiste, depuis l'annonce des résultats de la réunion de la tripartite du mois de mai de l'année précédente. Cependant, des questions se posent: le gouvernement cèdera-t-il, enfin, face à la pression de l'intersyndicale' Pour le moment il est très tôt de tenter une réponse à cette question, il faut donc attendre le résultat de la rencontre de mardi prochain qui regroupera le ministre du Travail et le gouvernement de Sellal. Pour rappel, le Premier ministre avait déjà insisté à maintes reprises sur l'irrévocabilité des décisions prises par son gouvernement, mais continue de prôner le dialogue comme facteur de stabilisation d'un front social en ébullition. Pour les syndicats protestataires, «le gouvernement est dans l'obligation de répondre favorablement à l'appel de l'intersyndicale, pour espérer la stabilité». Dans le même volet, le premier responsable à la tête de la direction de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, avait reçu, il y a une semaine, lors d'une réunion informelle, quelques membres de l'intersyndicale, dans une tentative de calmer les esprits, une initiative qui a suscité l'incompréhension des syndicats autonomes qui s'interrogent sur l'objectif de la démarche du premier responsable de la Sûreté nationale. A présent, rien n'a filtré sur les questions abordées par les différents acteurs. Si certains syndicats ont accepté l'invitation en accédant à tour de rôle au siège de la Dgsn, les autres l'ont décliné. «Des syndicats membres de l'intersyndicale ont répondu favorablement à a cette invitation inédite du général-major Hamel. Ils ont été appelés à mettre fin à leur mouvement de protestation», selon certains syndicats qui qualifient cette démarche «de tentative de perturbation et de déstabilisation» de l'intersyndicale qui a réussi à s'imposer comme une force non négligeable, en appelant la classe ouvrière à la mobilisation pour la sauvegarde des acquis socioprofessionnels des travailleurs.





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