Algérie

L’Inspection de la Fonction publique refusant d’approuver le plan de gestion



Les services communaux paralysés En maintenant son rejet du plan de gestion des effectifs soumis à son visa approbatif par la municipalité d’Oran, l’inspection de la Fonction publique pour la wilaya paralyse davantage les services municipaux de la plus importante commune du pays. C’est, dans tous les cas, la conclusion à laquelle sont parvenus les communaux et leur représentation syndicale après le rejet, pour la quatrième année consécutive, du plan de gestion et tableau des effectifs récemment présenté par l’administration communale à l’inspection de la Fonction publique. Le contentieux qui dure depuis l’exercice 2002 a produit des effets néfastes sur l’ensemble des services ainsi que sur la majeure partie des secteurs urbains touchés de plein fouet par le niet de l’inspection de la Fonction. Dans ce cadre, on rappelle que du fait de ce blocage, 54 cadres, occupant depuis des années des postes de responsabilité et qui percevaient à ce titre l’indemnité y afférente, sont injustement pénalisés alors que la gestion de secteurs urbains aussi importants que ceux de Bouamama, El-Hamri, Mokrani, Othmania et Ibn Sina est confiée à des intérimaires. Pire encore, assurent nos sources, des divisions et services à l’exemple de celui de l’état civil -qui se trouve par essence en relation directe avec le citoyen- sont gérés par des personnels sur simple délégation verbale. C’est pour ces raisons que de nombreux chefs de bureau et service avouent ne disposer d’aucun document officiel les habilitant à accomplir les importantes missions qui leur sont confiées et qu’en tout et pour tout, le seul engagement de l’administration n’a pas dépassé le cadre du verbal. De la sorte, ils se trouvent privés de l’indemnité à laquelle ils peuvent légitimement prétendre et ne peuvent engager leur responsabilité dans des projets nécessitant des investissements importants ni apporter les rectificatifs qui s’imposent en matière de gestion et d’équipement. Devant une telle situation, le secrétaire général de la section syndicale des communaux s’interroge sur les raisons pour lesquelles l’inspection de la Fonction publique continue à opposer son veto à la régularisation de la situation de ces cadres dont les dossiers avaient été pourtant passés au peigne fin par une commission paritaire légalement habilitée. Pour justifier sa position, on apprend que concernant ces cas, l’inspection de la Fonction publique exige l’organisation de concours de recrutement ouverts à tous dans des centres spécialisés et après publicité à travers cinq organes de presse. 1500 saisonniers «irréguliers» ? C’est dans ce climat que l’inspection de la Fonction publique a fait savoir qu’elle ne reconnaissait pas la qualité de fonctionnaires aux 1500 saisonniers répartis à travers les secteurs urbains, divisions et services. Dans ce cadre, le SG de la section syndicale des communaux rappelle que la ville d’Oran est subdivisée en 12 secteurs urbains et 13 divisions et services et qu’elle est la seule à employer ce genre de personnel saisonnier recruté par arrêté et disposant de son propre corps avec classification en catégorie, échelon et référence indiciaire. Pour cerner ce problème et l’étudier sous tous les angles, une mission de la centrale syndicale s’est récemment déplacée dans la région où elle a visité plusieurs communes de la wilaya. 4168 fonctionnaires titulaires privés de promotion Comme effet du refus de l’inspection de la Fonction publique d’approuver le plan de gestion - tableau des effectifs de la municipalité d’Oran - 4168 fonctionnaires titulaires, dont certains depuis plus de 3 ans, se trouvent privés depuis de longues années du droit à la régularisation de leur situation, avancement et promotion aux corps supérieurs de leur hiérarchie. Il se trouve parmi eux des fonctionnaires ayant reçu une solide formation dans les instituts spécialisés avec le légitime espoir d’accéder au corps supérieur correspondant à leurs diplômes et leurs compétences. Parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui ont fini par être intégrés comme éboueurs alors que d’autres exercent en tant que travailleurs temporaires parmi la main d’œuvre spécialisée OP 3 dans les profondeurs de laquelle ils végètent en dépit des augmentations salariales récemment décidées et l’espoir de voir leur rémunération améliorée. De la sorte, 1200 ouvriers professionnels continuent à espérer. La section syndicale menace de faire grève Devant la détérioration du pouvoir d’achat des travailleurs et le pourrissement de la situation, la section syndicale des Communaux d’Oran menace de recourir à une grève ouverte. En effet, considérant que les engagements pris sont restés sans suite, la représentation syndicale se réserve le droit de recourir à ce moyen et à demander aux 7000 travailleurs de faire grève. Ben Meriem
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