Algérie

L’initiative politique suscitée par le leader du FFS, Mehri et Hamrouche relancée



Aït Ahmed, en Algérie, au mois de septembre L’initiative politique lancée par les trois personnalités politiques, Aït Ahmed, Hamrouche et Mehri, à travers un communiqué conjoint appelant à plus de démocratisation du système politique, serait -à en croire des sources proches du FFS- lancée «au cours de la rentrée sociale», c’est-à-dire au courant du mois de septembre prochain.Pour faire accélérer les choses, le leader du FFS, Aït Ahmed, serait de retour au pays durant cette même période, a ajouté cette source qui dit ignorer la date exacte du retour en Algérie du vieux leader de l’opposition. Il aurait l’intention, avance encore notre source, «de booster cette initiative en multipliant les contacts avec tous les partenaires politiques et sociaux qui se reconnaissent dans cette action». Pour l’heure, l’initiative politique lancée quelques mois auparavant par le leader du FFS, Hocine Aït Ahmed, l’ancien SG du FLN, Abdelhamid Mehri, et l’ancien Premier ministre, Mouloud Hamrouche n’a, semble-t-il, pas reçu l’écho espéré auprès des décideurs. Les initiateurs de cette démarche s’attendaient peut-être à un retour d’écoute de la part du pouvoir. Pourtant, les trois personnalités politiques qui ont cru déceler un semblant d’ouverture, selon un des signataires du communiqué, ont finalement dû se résoudre à accepter une fin de non-recevoir. Le communiqué diffusé largement au lendemain de la réunion qui a abouti à la confection de ce document a été amputé de la plate-forme de 14 points dans laquelle les trois personnalités détaillent minutieusement le «processus de sortie de crise politique» ainsi que la période de transition durant laquelle «des élections générales anticipées seront organisées pour arriver à l’instauration d’une IIe République». L’élection présidentielle étant la dernière étape devant parachever ce processus démocratique. Les trois signataires du communiqué ont aussi fait savoir aux décideurs que leur rôle se limite simplement à aider et à soutenir la mise en place du nouveau dispositif démocratique et qu’ils ne sont nullement intéressés d’aucune sorte par le pouvoir. Pour rappel, le communiqué signé conjointement par les trois personnalités indique clairement que «la mise en place d’un processus de démocratisation du pouvoir, de son exercice et de son contrôle constitue le chemin de la sécurité nationale, de la stabilité de l’espoir». Les rédacteurs du document se disent «persuadés que toutes les composantes de la société s’impliqueraient et s’engageraient dans la concrétisation d’un tel processus». Selon Aït Ahmed, Mehri et Hamrouche, «la négation du politique, la répression et l’exclusion ne sont pas des solutions aux multiples difficultés et impasses que connaît le régime». A la fin de leur déclaration, les trois signataires, tout en se disant préoccupés par l’évolution de la situation du pays, «proposent leur aide» et affirment être disposés à apporter leur «contribution à la recherche de solutions de sortie de crise dans toutes ses dimensions». Serait-on tenté de dire que l’initiative politique lancée par ces trois personnalités aux trajectoires différentes était destinée seulement à mettre l’ancien chef de protocole du président Houari Boumediene au-devant de la scène politique? Se pourrait-il que tout se fait en coulisses et en douceur? En tout état de cause, l’initiative devrait logiquement déblayer le terrain à Hamrouche afin de l’aider à booster sa candidature à la présidentielle de 2009, si on exclut bien sûr une éventuelle défection à la dernière minute du président Bouteflika. L’ancien Premier ministre sous le gouvernement Chadli possède cet avantage d’avoir toujours entretenu de bons rapports avec le système qui l’a enfanté et lui a permis de gravir tous les échelons du pouvoir. Il est à l’origine de l’ouverture démocratique et médiatique et participe régulièrement au débat sur les grandes questions de l’heure. Saïd Farhi
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