Algérie - Revue de Presse


1er septembre 2009, place des Martyrs, rencontre avec un ex-professeur d'histoire et géographie, ancien bachelier (Français), aujourd'hui à la retraite. Après avoir été directeur d'un collège à Tiaret, il loge toujours dans une classe désaffectée, aménagée en appartement. Beaucoup de promesses d'un relogement mais sans suites. Il touche une pension de retraite de 20.000 dinars qui fait vivre à elle seule toute sa famille. Ce professeur, qui a formé des centaines, voire de milliers d'élèves, aujourd'hui devenus à leurs tours cadres de la Nation ou enseignants, se trouve dans le lot de ces milliers d'Algériens restés en rade car honnêtes. Respectueux, discret et discipliné, cet homme qui force le respect portait un pantalon rapiécé. Il était très malheureux et on le sentait. Monsieur S ne se plaignait pas et d'ailleurs à qui ' Tous les jeunes qui sont passés par son école l'ont oublié. Quel dommage ! Quel ingratitude ! Oui j'ai pleuré parce que très sensible devant toutes ces injustices et ces inégalités. Monsieur S n'est pas mon ami. Au moment où je découvrais cette injustice de notre système, un ignoble individu au passé douteux passait devant nous. Je me suis permis de l'indexer du doigt en grognant, car lui touche 30.000 dinars de plus sur sa pension sans qu'il ait rien donné au pays ni à sa ville. Triste époque où l'ingratitude règne sur l'échelle des valeurs.
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