L'informel prospère

Interdits d'ouvrir leurs magasins, et ce, dans le cadre des mesures préventives prises par les autorités afin de contenir la propagation de la pandémie de la Covid-19, de nombreux commerçants ont basculé vers l'informel.Dans la wilaya de Bouira, une foule de marchands d'habillement et de chausseurs a envahi les abords et les bas-côtés des routes nationales, a-t-on constaté. Les trottoirs sont déjà squattés dans le passé par les commerçants de fruits et légumes, établissant des étalages de fortune afin d'écouler leurs marchandises.
Les sites sur lesquelles sont installés des baraques ont été pris d'assaut par des centaines de familles. «Nous n'avons pas d'autres choix que d'occuper ces espaces pour vendre nos produits. Nous avons aussi des familles à charge», dit en colère un commerçant proposant des vêtements pour enfants, aux abords de la RN08, à la sortie du chef-lieu de wilaya. Une anarchie indescriptible règne. Les usagers de la route sont pris dans des bouchons.
La circulation est infernale. L'occupation «illégale» des lieux par les commerçants en question et la ruée des chefs de famille en pleine crise sanitaire marquée par une hausse des cas de contaminés, n'a pas provoqué encore de réaction des services concernés. Des dizaines de commerçants ont tenté de marcher ces derniers jours au centre-ville. Impactés par la crise sanitaire, ils ont exigé la réouverture de leurs magasins.