Algérie

L'inévitable harmonisation



L'inévitable harmonisation
Entre la science et le calendrier hégirien mon c?ur balance. Chaque année la polémique, les doutes, et les mêmes écarts temporels relancent le débat sur l'utilisation du calendrier lunaire pour arrêter les principales dates évènementielles.Les musulmans du monde entier arriveront-ils à s'entendre pour célébrer leurs fêtes le même jour, et à prévoir longtemps à l'avance avec précision, grâce à l'usage des instruments technologiques ces repères fixes pour l'ajustement et l'harmonisation des dates principalement religieuses. Avec le calcul admis par le calendrier musulman le temps est structuré par l'?il nu, alors que les instruments scientifiques sont capables au millième de seconde de mesurer l'échelle des écarts des phases lunaires. Le calendrier hégirien est donc calculé sur les cycles de la lune, d'où ses imprécisions pour éviter le décalage des saisons et des mois dans l'espace du temps écoulé, et à venir. Lorsque le jour se lève en Asie, le crépuscule envahit le continent américain et vis versa. La visibilité de la lune étant nettement plus longue que le jour, avait tenté les astrologues de l'antiquité avec cette seconde échelle de lui rapporter l'année, considérant que celle-ci valait 12 lunaisons, soit l'équivalent de 355 jours ; alors que l'année dure 365 jours selon le calendrier grégorien qui lui est calculé sur la rotation de la terre tournant sur elle-même et autour du soleil. Le retard annuel pour le calendrier lunaire est donc de dix jours; voilà pourquoi le mois de jeûne ne tombe jamais à une date fixe, et qu'il recule chaque année de 10 jours. De plus la lunaison est variable de 29 jours et 6 heures, à 29 jours et 20 heures, encore selon les astrophysiciens, que ces calculs correspondent à des durées de jours moyens, puisque le jour solaire réel varie au cours de l'année étant donné que la terre ne décrit pas un cercle parfait autour du soleil, mais une ellipse. Pour les mêmes raisons, la lunaison moyenne avait été calculée à 29, 530 588 jours moyens. Pour les anciens astrologues qui se contentaient de faire leurs calculs en se basant sur les observations à l'?il nu, il était de toute évidence impossible de discerner le moment exact où la lune est pleine du moment qu'elle apparaît bien pleine et bien ronde dès la tombée du jour. Or, elle ne l'est qu'à un moment précis, que seul le télescope pourrait facilement fixer dans le temps. A l'?il nu, le calcul est hasardeux et le leurre visuel bien réel. De ce fait, les anciens calculaient le mois lunaire sur une durée variable tantôt sur 29 jours, tantôt sur 30 jours, ce qui donnait une valeur moyenne de 29,5 jours. Cette échelle différait de 44 minutes du mois lunaire des religieux ce qui à court terme pourrait paraître raisonnable, mais à long terme les difficultés s'emballent selon l'astrologue Renaud de la Taille dès qu'on cherche un multiple du mois du mois lunaire qui corresponde à l'année, car du point de vue arithmétique, ce multiple n'existe pas, d'où les dérives enregistrées se matérialisant en un déficit de 10 jours par an. Il a fallu donc réajuster ce décalage; on a pensé au bout de 3 ans rajouter un 13e mois pour rétablir un équilibre à vrai dire précaire, car même ainsi, la durée de l'année ne correspondait pas avec des évènements astronomiques précis, et la dérive par rapport aux saisons devenait évidentes au bout de quelques décennies, alors on n'a mis bout à bout 2 années de 13 mois, mais cette fois-ci, il y avait des jours en trop. Cette chronologie restait flottante de par l'élasticité du calcul lunaire. C'est finalement Sosigène devant tant de désordre dans les calculs de l'année qui proposa à Ptolémée III d'attribuer à l'année la valeur de 365,25 jours. Plus tard cette valeur a pu plus exactement être mesurée. C'est l'année sidérale de 365,25636 jours. Celle ?ci est remarquablement constante, ne variant que d'un centième de seconde par siècle. Il s'agit là d'une valeur qui n'a pu être attribuée qu'avec des instruments d'optique qui étaient inaccessibles aux anciens astronautes. La tâche était d'autant plus complexe que l'année des saisons ne correspond pas avec la complication de déplacements des plans fondamentaux. Les coordonnées des étoiles varient lentement par suite des déplacements de l'équateur céleste et de l'écliptique (phénomène de processions et de mutation). Cette mutation avait été découverte d'ailleurs 2 siècles avant Jésus Christ par l'astronome Grec Hipparque, nous précise Renaud de la Taille. La plupart des anciennes civilisations avaient retenus les lunaisons pour faire leurs calculs. A l'époque Chaldéens, Egyptiens, Chinois, Hébreux, Perses, Grecs et autres Chinois avaient vu dériver les saisons, ce qui amena les pontifes progressivement à apporter des corrections. Par contre les peuples Incas et Maya vénérant le soleil et non pas la lune ont pu prévoir avec précision le temps correspondant aux moissons, aux vendanges et aux semailles. Pour plus de précision concernant les paradoxes de l'adoption du calendrier solaire, ce n'est qu'après son réajustement intervenu en 1852 par Grégoire XIII qu'il est devenu universel. La Turquie, pays musulman l'a accepté en 1926, puis la Grèce à la même époque.


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