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L'indépendance ou le champ d'honneur


L'indépendance ou le champ d'honneur
Impatience ? Les jeunes Sahraouis n'arrivent plus à dissimuler cette envie de reprendre les armes, estimant que le processus des négociations entamé depuis le cessez-le-feu de 1991, n'a fait qu'amplifier les souffrances de tout un peuple.Les membres du secrétariat national du Front, ministres entre autres, ont souvent affirmé que le Polisario fait face à une pression de «plus en plus grande» de la part du peuple sahraoui, particulièrement les jeunes, qui «ne supportent plus l'enlisement de la situation et exigent le retour à la guerre». «La direction du Polisario subit d'énormes pressions de sa base qui tient à mettre un terme à une occupation illégale de ses terres et aussi à notre collaboration avec l'ONU. Notre jeunesse particulièrement, pense que les Nations unies n'ont pas les capacités de résoudre le problème. Notre jeunesse estime aussi que le moment est venu pour une deuxième lutte pour la libération du Sahara occidental», a déclaré récemment dans un entretien à InfoSoir Brahim Mokhtar, le ministre sahraoui de la Coopération. Les réfugiés sahraouis, lassés des «promesses» sans lendemain des Nations unies quant à l'application même de leurs propres résolutions affirmant le droit à l'autodétermination, se sont montrés «prêts à reprendre les armes» puisque le Maroc de Mohammed VI s'entête et fait fi de la législation internationale. Pas besoin d'aller très loin pour distinguer cette «envie» qui hante de plus en plus les Sahraouis. Si les enfants ne savent pas encore ce qu'est la guerre, il suffit de poser la question au premier groupe de Sahraouis croisé dans les camps pour avoir une réponse catégorique. Tous témoignent de leur soif de liberté et leur ferme volonté de «mourir en martyrs» pour arracher l'autodétermination de leur peuple. «La voix des pourparlers n'a apporté que les expulsions arbitraires, les exécutions collectives et l'emprisonnement. Le Sahraoui a le droit de vivre librement dans sa patrie comme tout être humain. Que le Maroc nous prouve le contraire. En pareilles circonstances, il faut s'attendre à ce que la réaction des Sahraouis soit des plus fermes», a souligné M. Fadel avant d'être interrompu par son ami Ahmed Salem. «Autrement dit : la balle est dans le camp de la communauté internationale. Le Maroc se comporte en hors-la-loi et cela pourrait lui coûter très cher», a estimé ce dernier. «Il est vrai que les Sahraouis ne tiennent pas à être les premiers à violer le cessez-le-feu, mais l'état actuel des choses semble imposer la voie des armes», a-t-il soutenu. Et de conclure :?«L'indépendance nationale est notre seul objectif. Pour y parvenir, nous userons de tous les moyens possibles y compris le recours, une deuxième fois, à la lutte armée. Notre patience a atteint son paroxysme. Nous sommes à la limite». Il a estimé que les échos leur parvenant des territoires occupés faisant cas des violations quotidiennes des droits humains, sont des signes négatifs «d'une paix qui risque d'être compromise à tout instant».





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