Algérie - Revue de Presse

L'inconnu islamiste : La grande crainte du scrutin algérien



L'inconnu islamiste : La grande crainte du scrutin algérien
La grande crainte du scrutin algérien reste une abstention élevée et la principale question porte sur le score des islamistes
Quarante-quatre partis politiques se sont lancés officiellement dimanche dans la course électorale en Algérie pour les élections législatives du 10 mai. L'élection de 462 députés constitue "une phase cruciale et un pari décisif qu'il nous incombe de gagner car nous n'avons d'autre choix que de réussir", a déclaré samedi le président Abdelaziz Bouteflika dans un message adressé à l'occasion de la journée du Savoir, le 16 avril. Parallèlement, les autorités ont accordé une série d'augmentations salariales et accéléré la construction du plus d'un million de logements promis par le président en 1999. Mais, l'inconnue islamiste-La grande crainte du scrutin algérien reste une abstention élevée et la principale question porte sur le score des islamistes une mouvance qui l'a emporté dans tous les pays du Printemps arabe, comme la Tunisie ou l'Egypte, après le renversement de pouvoirs dictatoriaux installés durant des décennies. Le patron du Front de Libération National (FLN, parti présidentiel) Abdelaziz Belkhadem estimait il y a quelques semaines que les islamistes, représentés par une demi-douzaine de partis agréés, remporteraient 35% des votes en Algérie. Les islamistes du Mouvement pour la Paix sociale (MSP) sont cependant déjà membres du gouvernement sortant aux côtés du FLN et du Rassemblement National pour la Démocratie (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia . Le contexte est d'autant plus délicat que le pays a failli être dirigé en 1992, à la faveur de l'ouverture au multipartisme du pays, par le Front islamique de salut (FIS- dissous).Le processus, arrêté, avait plongé le pays dans une décennie de violences qui ont fait 200.000 morts. La politique de réconciliation nationale -dépôt des armes contre amnistie pour les crimes non sanglants- appliquée par M. Bouteflika au milieu des années 2000 a rétabli le calme. Un mouvement de boycott du scrutin a été lancé par le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) de Saïd Saadi (19 députés dans l'assemblée sortante), pour lequel les réformes présidentielles ne sont que de la poudre aux yeux. Son opposant traditionnel de Kabylie (est), le Front des Forces Socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed, s'est lui lancé dans la campagne électorale, après un boycott parlementaire de plus de dix ans. Le pouvoir algérien veut la transparence du scrutin, après moult accusations passées de fraude.




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