Algérie

L’immeuble de la rue de Tipaza en totale ruine



47 familles supplient l’Etat de les sauver Les décombres qui restent de l’immeuble situé rue de Tipaza et de Fares Belahouel, dans les hauteurs de la rue Muraucheaux à Miramar, abritent encore 47 familles qui s’attendaient, comme le leur avait promis les autorités locales, à faire partie des priorités du vaste programme de relogement, actuellement en cours dans plusieurs secteurs d’Oran. Quel ne fut leur désespoir, de constater que leur immeuble ne figure pas dans les priorités des commissions mises en place pour gérer ce programme. La dernière structure, qui servait d’escaliers, a cédé il y a moins de 48 heures, elle servait, en fait, à permettre l’accès à une partie ouverte en ruine qui continue encore à servir d’abri pour l’une des familles. Sur ce point, l’un des habitants dira «l’Etat sera responsable des futures victimes» et d’ajouter qu’»une femme a rendu l’âme sous les décombres, suite à l’effondrement enregistré le 21 mai 2003, alors que trois autres personnes ont été grièvement blessées». Différentes commissions sont passées pour recenser les familles sinistrées depuis de nombreuses années déjà. Les habitants des rues Fares Belahouel et de Tipaza, avaient beaucoup d’espoir d’être pris en charge et relogés un jour, encore plus que lors d’une émission de télévision sur le vieux bâti à Oran, le wali, en personne, avait assuré qu’il en ferait une priorité et que l’état de l’immeuble en question ne pouvait abriter plus longtemps des familles. Cette intervention avait marqué les esprits des 400 personnes qui habitent l’immeuble. Devant cet état de fait, les habitants sinistrés, tout en reconnaissant la valeur du travail accompli par les services de la protection civile et les représentants de la sûreté, présents à chaque incident signalé, ont confirmé cela dans les différents rapports de constat établis. Ils remettent en cause l’impartialité des commissions mises en place pour désigner les bénéficiaires des logements nouveaux. Sur ce point, l’ensemble des habitants qui n’ont pas dormi depuis plusieurs nuits déclarent «nous intenterons une procédure judiciaire contre les membres de la commission». Des déclarations de désespoir qui s’appuient, selon leurs auteurs, sur le fait que les immeubles appartenant à des particuliers auraient été privilégiés pour des raisons non identifiées sur des bâtisses appartenant, comme c’est le cas présentement, à l’OPGI. Les habitants du dit immeuble se contentent, à l’heure actuelle, de dresser une tente de fortune devant l’accès et à coller le drapeau national et une banderole sur laquelle ils supplient l’Etat de prendre en charge les 47 familles qui survivent sous la menace d’une mort certaine. Zitouni M.



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