Algérie - Concepts

L’Imâm Mâlik:L’Imâm de Médine




Introduction

L’école malékite est l’une des quatre écoles juridiques [1] les plus répandues dans le monde musulman depuis le deuxième et le troisième siècle hégirien.
Cette école, ou madhhab, doit son nom à l’illustre savant, le grand juriste, l’Imâm de Médine, Mâlik Ibn Anas, que Dieu l’agrée. Celui-ci occupa une place saillante parmi les juristes musulmans, excella dans la ville qui reçut la science et la bénédiction du Prophète, et porta le flambeau des sept célèbres juristes médinois : Abû Bakr Ibn `Abd Ar-Rahmân Ibn Al-Hârith Ibn Hishâm, Qâsim Ibn Muhammad Ibn Abî Bakr As-Siddîq, `Urwah Ibn Az-Zubayr Ibn Al-`Awwâm, Sa`îd Ibn Al-Musayyab, Sulaymân Ibn Yasâr, Khârijah Ibn Zayd et `Ubayd Allâh Ibn `Abd Allâh Ibn `Utbah Ibn Mas`ûd.
L’époque de l’Imâm Mâlik

L’Imâm Mâlik naquit à la fin du premier siècle hégirien et son âme retourna à Dieu environ vingt ans avant la fin du deuxième siècle. La première moitié de sa vie s’écoula sous le Califat des Omeyyades, alors que la seconde témoigna des premiers épisodes du Califat abbasside.
Il vécut ainsi à une période mouvementée de l’Histoire islamique où émergèrent de nombreux courants de pensée religieux et politiques. Sous les Omeyyades, le Califat islamique bien-guidé fut transformé en un système monarchique. Cela généra discordes, conflits et instabilité, d’autant plus que le nouveau système instauré fut teinté d’un "nationalisme arabe". Dans ce contexte, les non-arabes subirent des injustices et les descendants du noble Prophète - paix et bénédiction de Dieu sur lui - connurent de dures épreuves sanglantes et de regrettables oppressions.
En 132 A.H., après avoir démantelé les structures du pouvoir omeyyade, le Califat des Abbassides vit le jour. Le conflit s’attisa alors entre les Abbassides et les Alawites, malgré les liens de parenté qui les liaient… Comme pour réagir au nationalisme arabe qui avait émergé sous les Omeyyades, divers nationalismes non-arabes se développèrent sous les Abbassides. C’est alors que les courants de pensée se multiplièrent, divers groupes religieux montèrent sur scène et l’ouverture sur la philosophie grecque, les pensées persanes ou indiennes s’élargit par le biais de diverses traductions.
Les frontières du monde islamique s’étaient largement étendues à cette époque, la vie matérielle voyait son cercle s’étendre et la nécessité d’apporter des réponses religieuses à des questions originales se faisait croissante, compte tenu de la diversité des peuples ayant embrassé l’islam.
Les opinions juridiques se multiplièrent et deux principales écoles ou méthodologies se dégagèrent.
La première méthodologie, celle des Gens du Hadîth, prônait l’application stricte et rigoureuse du Coran et de la Sunnah, mettant l’accent sur la lettre et la narration. Cette Ecole eut de nombreux adeptes et trouva une terre fertile dans le Hijâz en général, et à Médine en particulier. En effet, cette méthodologie était en harmonie avec la vie à Médine, la ville du Prophète : une ville fortement attachée aux enseignements du Prophète et ayant préservé sa simplicité et son climat sain. Médine se dressa longtemps comme un rempart devant les idéologies sociales et politiques étrangères issues des nombreuses conquêtes islamiques et du contact avec de nouveaux peuples et de nouvelles cultures.
La deuxième méthodologie, l’Ecole de l’Opinion, plus interprétative que la précédente, prônait également l’attachement, le respect et l’application du Coran et de la Sunnah, mais mettait davantage l’accent sur le rôle de l’intellect dans l’appréhension et l’interprétation des énoncés ainsi que dans la déduction des jugements légaux selon les règles de cette discipline. Cette école s’était fortement répandue en Irak qui était, à cette époque, le foyer scientifique musulman le plus actif. L’Irak était fort d’une histoire scientifique riche ; le recours à la recherche et à l’analyse rationnelle était devenu familier dans l’environnement irakien, confronté à diverses cultures, notamment la culture persane où foisonnaient les idéologies et les philosophies.
L’Imâm Mâlik naquit et vécut à Médine. Il fut ainsi influencé par la vie et l’esprit de cette honorable ville. Il naquit à l’époque de l’Omeyyade Al-Walîd Ibn `Abd Al-Malik et retourna à Dieu sous le règne de l’Abbasside Hârûn Ar-Rashîd. Ainsi fut-il témoin du Califat omeyyade et du Califat abbasside et des luttes qui les opposèrent. Il fut également témoin des luttes entre les Abbassides et les Alawites, du mouvement des Khârijites, et des polémiques ayant opposé les Sunnites aux Shî`ites.
Généalogie et naissance de l’Imâm Mâlik

Il s’agit de l’un des quatre pôles de la jurisprudence islamique, Mâlik Ibn Anas Ibn Mâlik Ibn Abî `Âmir Ibn `Amr Ibn Ghaymân Ibn Khathîl Ibn `Amr Ibn Al-Hârith.
Son arrière grand-père, Abû `Âmir Ibn `Amr, fut un Compagnon du Messager de Dieu - paix et bénédiction de Dieu sur lui. Il participa à toutes les batailles du temps du Messager de Dieu, exception faite de la grande bataille de Badr.
Son grand-père, Mâlik Ibn Abî `Âmir, fut un grand Successeur qui rapporta des hadiths sur l’autorité du Commandeur des Croyants `Umar Ibn Al-Khattâb, de Talhah, de la Mère des Croyants `Â’ishah, de Abû Hurayrah et de Hassân Ibn Thâbit, que Dieu les agrée tous. Il fut l’un des quatre hommes ayant porté le Commandeur des Croyants `Uthmân Ibn `Affân, que Dieu l’agrée, à sa tombe. Il fut l’un des scribes qui inscrivirent le Coran lorsque `Uthmân réunit les codex du Coran. On rapporte en outre que le « Cinquième Calife bien-guidé », `Umar Ibn Abd Al-`Azîz, lui demandait conseil.
Quant au père de Mâlik, Anas, l’histoire ne nous apprend que peu de choses sur lui. Nous savons toutefois qu’il vécut à Dhû Al-Marwah, une oasis dans le désert au nord de Médine, et qu’il gagnait sa vie en fabriquant des arcs. Selon l’opinion la plus solide, sa mère s’appelait Al-Ghâliyah Bint Shurayk Al-Azdiyyah.
L’Imâm Mâlik naquit en 93 A.H., à Dhû Al-Marwah. Il vécut ensuite à Al-`Aqîq, une vallée dans les alentours de Médine, puis s’installa à Médine, la ville où repose le Messager bien-aimé - paix et bénédictions de Dieu sur lui.
Enfance et apprentissage des sciences islamiques

Dans son enfance, l’Imâm Mâlik mémorisa le Noble Coran, puis apprit les hadiths prophétiques et les verdicts religieux (fatâwâ) des Compagnons. Il étudia la jurisprudence de l’Ecole de l’Opinion et s’initia à la réfutation des courants déviants. Il se montra brillant dans l’acquisition des sciences islamiques et se distingua par son excellente mémoire.
Sa mère lui recommanda dans son enfance de se faire le disciple du Successeur, le Hâfidh Abû `Uthmân Rabî`ah Ibn Abî `Abd Ar-Rahmân Al-Qurashî, pour puiser dans son savoir. Rabî`ah, que Dieu l’agrée, était surnommé "Rabî`at Ar-Ra’y" pour sa rigueur et son intelligence dans l’interprétation et le raisonnement par analogie. Les savants sont unanimes quant à son éminence en matière de science et de jurisprudence. Yahyâ Ibn Sa`îd dit de lui : "Je n’ai vu plus sensé que Rabî`ah." Le jeune Mâlik apprit la jurisprudence interprétative de l’Ecole de l’Opinion auprès de Rabî`ah et, plus tard, lorsque Rabî`ah décéda, Mâlik prononça ces mots nostalgiques : "La saveur de la jurisprudence disparut depuis la mort de Rabî`ah."
L’étape suivante de l’apprentissage de l’Imâm Mâlik fut marquée par son initiation auprès d’un grand nombre de Sheikhs. Selon l’Imâm An-Nawawî, il eut 900 maîtres dont 300 Successeurs, les autres étant des Successeurs de Successeurs. L’Imâm `Abd Ar-Rahmân Ibn Hurmuz Al-A`raj figurait parmi ses maîtres les plus distingués. Mais parmi ses Sheikhs, nous pouvons également citer Nâfi`, le noble Successeur affranchi de `Abd Allâh Ibn `Umar, le grand Imâm Ja`far Ibn Muhammad Al-Bâqir, le juriste et savant-mémorisateur Yahyâ Ibn Sa`îd Al-Ansârî le Juge de Médine, et le prédicateur aux exhortations vibrantes, Salamah Ibn Dînâr Abû Hâzim As-Sûfî.
Mâlik enseignant

L’excellence de l’Imâm Mâlik lui permit d’enseigner et de diffuser la science dès sa jeunesse. On dit même qu’il commença à enseigner à l’âge de dix sept ans. Il choisit la Mosquée du Prophète pour tenir son cercle de science. Plus précisément, il choisit, dans la Mosquée de Médine, l’endroit où se tenait le Calife Juste `Umar Ibn Al-Khattâb. C’est là que s’asseyait le Messager de Dieu - paix et bénédictions de Dieu sur lui. Les cours de l’Imâm Mâlik ne furent transférés chez lui que plus tard, à cause de sa maladie.
La profusion de sa science attira une foule très nombreuse, sa renommée s’étendit et il occupa une place distinguée dans le cœur des habitants de Médine.
En matière de jurisprudence, Mâlik puisait dans le Noble Coran, exigeant que l’exégète ait une excellente maîtrise de la langue arabe. Puis il s’appuyait sur le Hadîth et la Sunnah, avec une grande minutie dans l’authentification des narrations. Il considérait la pratique des gens de Médine comme un argument législatif.
Ce noble savant prolongeait la réflexion et la méditation avant d’émettre une fatwâ ou un avis juridique. Il disait : "Parfois, on me fait part d’une question et je passe toute la nuit à la traiter." Il arrivait qu’une personne vienne le consulter pour une question juridique et reparte avec pout toute réponse de l’Imâm : "Laisse-moi, je dois y réfléchir." La précipitation n’avait aucune place dans ses verdicts. Il en est ainsi pour tous les nobles savants qui pensent en permanence au Jour où ils comparaîtront devant Dieu.
Le scrupule de l’Imâm Mâlik transparaît aussi dans sa parole : "La chose la plus éprouvante pour moi c’est d’être interrogé sur une question du licite ou de l’illicte, car il s’agit de trancher dans la religion." C’est ainsi que l’Imâm Mâlik passa des années sans avancer une opinion sur certaines questions complexes et ambiguës. Il dit : "Voilà une dizaine d’années que je réfléchis à une question, sans arrêter une opinion."
Plus encore, quand l’Imâm était questionné sur une chose qu’il ne savait pas, il répondait sobrement : "Je ne sais pas." Lorsqu’une personne insistait en lui disant : "Je suis venu jursqu’à toi de mon lointain pays pour te poser cette question et voici que tu me réponds que tu ne sais pas, toi le grand Imâm de Médine. Que vais-je dire aux miens ?" Et l’Imâm, imperturbable, de répondre : "Dis-leur que Mâlik ne sait pas."
Famille de l’Imâm Mâlik

La femme que choisit l’Imâm pour l’accompagner dans sa vie n’était pas une femme libre. Il épousa une esclave. On rapporte que l’Imâm Mâlik avait beaucoup d’estime pour son épouse et eut d’elle trois fils - Muhammad, Hammâd et Yahyâ - et une fille, Fâtimah, appelée Umm Al-Banîn. Umm Al-Banîn connaissait l’ouvrage de son père, Al-Muwattâ’, par coeur et avait une connaissance des sciences islamiques supérieures à celle de ses frères. Lorsqu’un élève de Mâlik lisait un passage d’Al-Muwatta’ dans son cercle d’enseignement, Fâtimah se tenait derrière la porte et signalait chaque erreur de lecture en frappant à la porte. Entendant cela, Mâlik demandait au lecteur de reprendre le passage où il s’était trompé.


L’Imâm Mâlik vécut sous le Califat des Omeyyades, puis celui des Abbassides. Les historiens rapportent qu’il fut flagellé, châtié et humilié sous le Califat de Abû Ja`far Al-Mansûr, et avancent pour cela différentes raisons.
Selon une opinion, l’Imâm Mâlik enseignait un hadîth établissant qu’un serment prêté sous la contrainte est nul. Al-Mansûr n’aimait pas que ce hadîth soit diffusé, de peur que ses adversaires en profitent pour se débarasser de l’allégeance forcée qu’ils lui avaient prêtée. Il aurait ordonné à l’Imâm Mâlik de ne pas enseigner ce hadîth et le refus de Mâlik aurait entraîné le châtiment qu’il a subi.
Selon une autre opinion, similaire à la précédente, des gens auraient demandé à l’Imâm Mâlik s’il était licite de s’allier à Muhammad Ibn Abî `Abd Allâh Al-Hasan pour se révolter contre les Abbassides, malgré l’allégeance qu’ils avaient prêtée à Abû Ja`far Al-Mansûr… On rapporte qu’il expliqua que cette allégeance fut scellée de façon forcée et que celle-ci était, par conséquent, non avenue. Il leur aurait même recommandé de s’empresser de soutenir Muhammad Ibn Abî `Abd Allâh Al-Hasan… La nouvelle serait parvenue à Al-Mansûr qui fit venir Mâlik, en 147 A.H., et lui infligea l’épreuve du fouet au point que son épaule se déboita.
Selon une autre opinion encore, la raison de cette humiliation, c’est que Mâlik avait donné la prééminence à notre maître `Othmân Ibn `Affân par rapport à notre maître `Alî Ibn Abî Tâlib, que Dieu les agrée tous deux.
Mais l’opinion la plus connue et la plus correcte à ce sujet, c’est que l’Imâm Mâlik enseignait le hadîth établissant que le serment prêté sous la contrainte est nul. Mais il parvint à Ja`far, gouverneur de Médine et cousin du Calife Al-Mansûr, que l’Imâm Mâlik annulait l’allégeance qu’ils reçurent des gens. Certains proches de Ja`far lui recommandèrent d’agir avec prudence car l’Imâm Mâlik jouissait d’un rang élevé auprès du Calife. Ja`far envoya des gens demander à l’Imâm le jugement légal relatif au serment forcé, puis les prit pour témoins, fit venir Mâlik et ordonna qu’il reçoive soixante-dix coups de fouet. La nouvelle se propagea à Médine comme le feu dans la paille et bientôt la ville allait entrer en ébullition sous la colère des Médinois indignés.
L’incident parvint rapidement au Calife, qui exprima à son tour son indignation et affirma ne pas être au courant de cela. Il démit son cousin de son poste de gouverneur et le fit venir de Médine à Bagdad à dos de chameau. En outre, il demanda à l’Imâm Mâlik de bien vouloir venir à Bagdad, mais le juriste de Médine déclina cette demande. Le Calife envoya alors une lettre à Mâlik l’informant qu’il souhaiterait le voir à la prochaine saison de pélerinage. L’Imâm rencontra ainsi le Calife à Minâ. Al-Mansûr le voyant quitta l’endroit où il était assis, s’installa sur un tapis par terre et ne cessa de demander à l’Imâm de s’approcher de lui, jusqu’au point où leurs genoux se touchèrent, pour ainsi manifester son affection pour le juriste médinois. Puis le Calife jura qu’il n’avait guère ordonné ce qui fut, qu’il n’était même pas au courant, et raconta son énorme indignation quand cette fâcheuse nouvelle agressa son ouïe. Il s’excusa auprès de l’Imâm Mâlik et l’informa qu’il avait ordonné que Ja`far soit châtié et humilié. Mais l’Imâm Mâlik loua Dieu, salua son Prophète et dit au Calife qu’il pardonnait à Ja`far pour son lien de parenté avec le Prophète et son lien de parenté avec le Calife.
Puis la conversation se prolongea entre les deux hommes et le Calife aborda les récits des prédécesseurs et des savants, les sujets consensuels en matière de jurisprudence, et les questions qui font l’objet de divergences entre les juristes, au point que l’Imâm Mâlik attesta de sa culture et de son intelligence.
A cette occasion, le Calife demanda à l’Imâm Mâlik de rédiger un ouvrage, adoptant une voie médiane et consignant ce qui fit l’unanimité des Compagnons et des Imâms parmi les savants. Il promit à l’Imâm Mâlik de diffuser cet écrit dans les pays musulmans afin que les gens s’y tiennent.
Décès de l’Imâm

L’Imâm Mâlik tomba malade pendant vingt-deux jours. La nuit de son décès, Abû Bakr Ibn Sulaymân As-Sawwâf vint dans une assemblée lui rendre visite et s’enquérir de son état de santé : "Comment te sens-tu aujourd’hui ?", demanda-t-il au juriste de Médine. Mâlik répondit : "Je ne sais quoi vous dire. Demain, vous verrez du Pardon de Dieu ce que vous n’aviez pas prévu." Peu de temps après, l’Imâm Mâlik rendit son âme bénie.
Il décéda à Médine le 14 Rabî` Al-Awwal 179 A.H., selon l’opinion la plus correcte, et fut enterré au cimetière d’Al-Baqî`. Puisse Dieu l’agréer et nous faire profiter de sa science dans les deux demeures.




P.-S.

Cette présentation s’appuie sur le 6e volume de Yas’alûnaka fi Ad-Dîni wa Al-Hayâh de Sheikh Ahmad Ash-Sharabâsî. Certaines considérations juridiques s’appuient sur `Ilm Usûl Al-Fiqh de Sheikh `Abd Al-Wahhâb Khallâf.
Notes

[1] Les quatre écoles juridiques sunnites les plus répandues sont : l’école hanafite, l’école malékite, l’école shaféite et l’école hambalite.
[2] Les israëlismes sont des traditions et des idées juives que certaines personnes bien ou mal intentionnées ont tenté au cours de l’histoire d’incorporer dans l’Islam et dans la Sunnah, bien qu’étant en contradiction avec ceux-ci. NdT
[3] Sourate 59, Al-Hashr, L’exode, verset 7.
[4] Sourate 4, An-Nisâ, Les femmes, verset 80.
[5] Sourate 16, An-Nahl, Les abeilles, verset 44.
[6] Sourate 4, An-Nisâ, Les femmes, verset 65.
[7] Un exemple du raisonnement analogique fut mené par les savants pour interdire toute transaction depuis l’appel à la prière du vendredi jusqu’à la fin de celle-ci. En effet, le Législateur interdit explicitement la vente après l’appel à la prière du vendredi : "Ô vous qui avez cru ! Quand on appelle à la prière du jour du Vendredi, accourez à l’invocation d’Allah et laissez toute vente.", Sourate 62, Al-Jumu`ah, verset 9. Or la raison d’être de cette interdiction c’est la distraction résultant de ce commerce ; distraction qui empêche le musulman d’accourir, immédiatement, à la mosquée pour écouter le sermon et accomplir la prière. Ainsi, toute transaction - le bail, le troc, etc. - ou oeuvre qui distrait le musulman d’accourir à la prière du vendredi devient, par analogie, répréhensible.
[8] Sadd Adh-Dharâ’i` consiste à condamner de manière préventive ce qui mène au mal.

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